8: Exfiltration

14 minutes de lecture

Le lendemain matin de son retour chez elle, Anna bien que réveillée par les lueurs de l'aube, se prélassait dans son lit tant elle fut contente de le retrouver et de savoir derrière elle les cinq derniers jours où elle en avait bavé. Sachant qu'elle serait rapidement renvoyée en mission dès que Van serait rétabli, en raison des événements récents ainsi que de la force et du courage dont elle avait preuve pour ramener le jeune homme en vie à la forteresse, il fut décidé qu'elle serait excusée des corvées collectives et d’entraînement avec la doyenne. Siegfried avait suggéré qu'ayant les bases nécessaires en termes de magie, ainsi que des journées éprouvantes qu'elle avait vécu, elle pouvait se détendre tout en s'entraînant seule par elle-même. N'ayant pas vraiment eu l'occasion de se faire des amies depuis son arrivée dans la forteresse, Anna ne savait pas vraiment quoi faire de son temps libre. Elle avait bien pensée à rendre visite à Van qui séjournait toujours dans l'infirmerie, puisqu'à défaut d'avoir des amies elle avait au moins un équipier avec lequel discuter. Puis, elle songea surtout à profiter le plus de temps possible de son lit en repensant au luxe qui lui était offert de pouvoir se permettre ce petit caprice. Mais à sa grande surprise, on frappa à sa porte avec brutalité, puis une voix qu'elle lui ordonna de s'habiller sobrement, puis de la retrouver aux portes de la forteresse.

N'ayant plus besoin de jouer à la jeune fille noble, Anna en profita pour dire adieu au corset. Elle se s'habilla confortablement d'une chemise sans manche blanche ainsi que d'une culotte de même couleur, puis d'une fine robe de coton turquoise. Chaussant une paire de sandales, elle se rendit au point de rendez-vous qui lui avait été donné mais elle ne s'attendait vraiment pas à tomber sur cette personne. Celle qui l'attendait devant les portes n'était autre qu'Alisia, qu'elle venait à peine de rencontrer la veille. Anna s'approcha et la salua, tout en se demandant ce qu'une personne aussi importante pouvait bien lui vouloir. Mais à peine les portes furent-elles ouvertes, qu'Alisia l'empoigna par le dos de sa robe et l'emmena de force jusqu'au lac. Une fois à quelques mètres de la berge, Anna voulu lui demander une explication mais n'osa pas devant le regard sévère qu'avait la jeune femme. Puis la suite lui parut surréaliste, tant les propos d'Alisia lui étaient déconcertants :

- Déshabille-toi et tout de suite ! Lui ordonna Alisia.

- Quoi ? S'étonna Anna. Mais tu es folle ? Pourquoi je devrais faire cela ?

- Fait ce que je te dis, toute nue et tout de suite ! Insista Alisia. Tu vas apprendre à nager que tu le veuilles ou non le temps que ton équipier soit remis. Il est hors de question que tu nous refasses le même coup qu'à Constance. Et puis, une magicienne de glace qui n'est pas à son aise dans l'eau, son élément de prédilection c'est un comble et une honte !

- Mais enfin, je ne comprends pas ce que tu veux dire, répondit Anna.

- Tu ne comprends pas ? Répliqua Alisia. Van avait pris la bonne décision ce jour-là en tentant de fuir en plongeant par le fleuve. Si tu avais su nager, cela lui aurait peut-être évité l'état dans lequel il a fini, en t'évitant de te noyer, et vous seriez sûrement revenu avant qu'on ne décide d'aller vous chercher. Alors maintenant tu vas faire ce que je te dis, sinon je t'arrache moi-même tes vêtements et je te met à l'eau de force. Si j'étais toi, j’éviterais d'en arriver là car il te faudra traverser toute la forteresse complètement nue pour avoir des vêtements de rechange.

Anna cessa d'essayer de faire changer d'avis son interlocutrice, et commença par enlever ses sandales. Puis, elle ôta sa robe et sa chemise, se couvrant la poitrine de son bras elle était gêné par la situation, puis attendit la suite. Cependant, Alisia pointa du doigt la culotte de la jeune femme et la rappela à l'ordre :

- J'ai dit toute nue ! Pas question que tu tombes malade à quelques jours d'une mission importante pour une simple histoire de culotte mouillée.

Enlevant le reste, Anna se retrouva à devoir également cacher son intimité de sa main, n'osant plus bouger tant elle se sentait honteuse et humiliée en cet instant. Alisia l’attrapa alors par le bras l’emmena brutalement sur la berge du lac puis, voyant qu'elle refusait de se jeter à l'eau d'elle-même, elle la poussa de force. Bien que la profondeur au bord de la berge ne soit que d'un mètre, cela n'empêcha pas Anna de paniquer à cause de l'effet de surprise. Quand elle s'en rendit compte, elle commença à se calmer mais fut choqué par la suite des événements : là où il fallut de l'insistance et des menaces pour Anna, Alisia elle se déshabilla rapidement et sans la moindre pudeur avant de plonger dans le lac. Comme annoncé, les quatre jours qui suivirent furent entièrement dédiés à l'apprentissage de la nage pour Anna, enseignement qui semblait amuser Alisia tant celle-ci en rigolait, et avait l'impression de voir une fillette faisant ses premiers pas dans l'eau. Anna elle n'avait pas l'air elle d'aimer ces leçons. Elle avait honte et trouvait humiliante l'attitude de son professeur. Cependant, après des journées entièrement dédiées à un apprentissage intensif, ne s’arrêtant qu'une pause à mi-journée pour manger, Anna avait fini par savoir nager, mais de force : pour l'obliger à faire des efforts, Alisia la menaçait régulièrement de l'obliger à apprendre avec Van ou les hommes du donjon dans la même tenue d'Eve.

Le problème étant réglé et Van étant enfin rétabli, Anna se retrouva dans la grande salle du donjon où avait été regroupé de nombreuses personnes. Konrad et les deux doyens avaient rassemblé toutes les équipes disponibles, afin de lancer une grande opération d'exfiltration sur trois grandes villes, trois fronts d'interventions. Quatre de binômes présents allaient partir dès le lendemain pour la ville de Milan, où une équipe d'infiltration avaient réussi à s'intégrer à la ville comme mari et femme, ainsi que dans la bureaucratie de l'inquisition de la ville. La ville y abritait le centre de regroupement et de traitement des affaires, des affectations et des informations de l'inquisition sur leur juridiction pour la zone des côtes de la Méditerranée. Six autres équipes devaient partir pour la ville de Strasbourg, où se trouvait une caserne et un centre de formation des troupes de l'inquisition du Saint Empire Germanique. L'équipe d'infiltration y parasitait la formation des soldats et des futurs inquisiteurs, manipulant les programmes d'enseignement pour y inclure une vision de la sorcellerie plus combative à l'encontre des forces du mal, et semant le doute dans la foi des futurs inquisiteurs. La sécurité de la caserne était forte et nécessitait une grande force de combat, afin d'y faire sortir leurs camarades infiltrés sur place.

Par manque d'effectif, le troisième groupe d'intervention serait composé, en plus d'Anna, Van, Siegfried et Aélis, de deux personnes n'allant que rarement sur le terrain : Konrad et Alisia allait se joindre à eux et prendre en main la direction des opérations. Pour Konrad, l'erreur n'était pas permise tant le lieu ciblé pour l'exfiltration était important. Ils devaient partir pour un couvent dans la ville de Prague, l'un des plus grands d'Europe et l'un des mieux protégés car deux autres bâtiments importants se trouvaient à proximité. Une caserne des chevaliers teutoniques, combattant expert des croisades et grands fervents défenseurs de l’Église. Et un autre bâtiment qui avait le don d'énerver et d'inquiéter Konrad : une base des répurgateurs de l'inquisition. Ce sont des guerriers et inquisiteurs redoutables dont la cruauté n'avait d'égale que leur fanatisme religieux les poussant aux pires atrocités. Ils n'hésitaient pas à brûler tous ceux qu'ils considéraient comme hérétiques, sans le moindre procès et s'estimant envoyés divins ayant ce droit ainsi que cette mission. C'est leur présence qui avait poussé Konrad à affecter lui-même et Siegfried, les deux meilleurs et plus puissants éléments des Krutz a cette mission risquée. Ils avaient choisi de se faire accompagner par Van, car récemment mêlée à la situation qui avait justifiée cette grande opération d'exfiltration.

Tandis qu'ils voyageaient vers Prague, Konrad leur fit part de leur mission. Ils devaient y secourir deux femmes infiltrées dans le couvant : Crona une jeune femme blonde aux yeux noisette et Lucia, une femme brune aux yeux marron. Du haut de ses trente ans, Crona était une guerrière redoutable, ayant fugué de la forteresse à l'adolescence par l'avenir sinistre que signifiait le sang des Krutz et la menace de l'inquisition. Elle s'était engagée dans un équipage de femmes pirates, apprenant à manier le couteau et le sabre d'abordage, pensant que prendre la mer était le meilleur moyen de fuir l'inquisition. Cependant, une dizaine d'années plus tard, son passé finit par la rattraper lorsque dans le port de Barcelone où elle y rencontra Lucia. Plus jeune de quatre ans que Crona, Lucia avait était prise en chasse par l'inquisition espagnole pour avoir osé sauver les récoltes d'un pauvre village condamné à la famine par sécheresse sans son intervention. Cette dernière maîtrisait la magie sylvestre tout comme la doyenne. Sachant sa vie menacée, elle avait fui vers Barcelone pour y fuir par la mer pour échapper à l'inquisition. Alors que l'inquisition avait coincé Lucia dans le port, leur présence avait poussé les femmes pirates à fuir les lieux au plus vite, confrontant Crona à un choix : sauver Lucia ou fuir avec l'équipage. Choisissant finalement Lucia, elle tira celle-ci des griffes de l'inquisition et prit la fuite avec elle sur un petit navire de pêche.

Longeant les côtes européennes, elle finit par ramener Lucia à la forteresse et à s'y réinstaller elle-même. Cependant, le retour de Crona ne fut pas simple car sa fugue était vue d'un très mauvais œil, ainsi que ses années passées en tant que pirate. Les Krutz l’accueillirent au sein de la forteresse mais pas dans le donjon, la forçant à vivre en dehors. Elle se retrouva à partager une maison commune avec Lucia, qui devint également sa partenaire de mission. Quand Alisia forma son groupe d'infiltration, elle vit un grand potentiel dans le passé de pirate de Crona pour les missions d'espionnage et de sabotage et l'engagea dans ses effectifs, et lui permit même de rejoindre à nouveau le donjon, proposition que Crona avait refusée car elle aimait et préférait vivre avec Lucia. Trois ans après le retour de Crona, elles avaient eût la mission d'infiltration la plus longue qui soit qui durait depuis deux ans désormais. Elles étaient entrées dans un couvent comme sœurs confirmées, ayant su falsifier leurs passés suffisamment pour y occuper une place importante dans l'ordre pendant ces deux dernières années, sans se faire démasquer. Cette mission d'infiltration était l'une des plus importantes qu'Alisia avait mise en place.

Le couvent qu'elles avaient infiltré était à la fois une prison pour sorcières potentielles, un lieu de torture et d'interrogatoire, et aussi d’exécutions. De par sa force de caractère et son attitude intimidante, Crona avait réussi à les faire nommer elle et Lucia, comme responsables des interrogatoires. Crona le savait très bien, les vraies sorcières étaient si rares, qu'elle avait juste besoin d'intimider pour obtenir des aveux et déclaré innocentes ses accusées en avoir besoin de falsifier le résultat de ses interrogatoires. Cependant, elles ne pouvaient que sauver ces femmes de la torture et du bûcher, car les prévenues n'étaient jamais relâchées et finissaient comme servantes du couvent ou dans les deux autres casernes de l'inquisition. Cependant, leur mission principale était tout autre : en arrachant des aveux, elles devaient fournir de fausses informations de temps en temps pour piéger l'inquisition, tout en transmettant à Alisia tous les renseignements sur les mouvements et missions de l'inquisition qu'elles pouvaient obtenir. C'est sur les informations récupérées pas ces trois binômes d'infiltration, que Konrad et Siegfried pouvaient planifier leurs missions de sauvetages et de sabotages contre l'inquisition. Mais désormais, ces missions devaient prendre fin par sécurité pour ces trois équipes. Après une semaine de voyage, cette question fut vivement débattue entre Konrad et Siegfried dans une auberge à Prague, à la veille de leur intervention au couvent :

- Je ne comprends toujours pas votre empressement pour mettre fin à ces missions d'infiltration, insista Siegfried. Sans elles, impossible de poursuivre notre lutte contre l'inquisition à moins d'y aller en aveugle.

- C'est justement ces missions qui sont devenues problématiques, lui rappela Konrad. Si la fuite ne vient pas de chez nous, cela signifie qu'on se sert de nos équipes d'infiltrations à leur insu pour tenter de nous piéger en les laissant accéder à de fausses informations.

- Si cela est vrai, ça veut dire qu'ils se sont fait démasquer, répondit Siegfried. Donc soit ils sont morts, soit ils sont maintenus en vie comme appât pour nous avoir nous.

- Justement c'est pas le cas, sinon on ne serait pas ici, répliqua Konrad. Les informations que nous recevons restent tout de même fiables dans leur ensemble, même si des pièges nous attendent à l'arrivée. C'est la conclusion à laquelle nous sommes parvenus avec Alisia. L'ennemi se sait espionné, mais ignore qui chez eux joue ce rôle. Si on veut exfiltrer nos camarades, c'est maintenant ou jamais.

- Tu sais que c'est risqué avec les répurgateurs tout près de nous ? Lui demanda Siegfried. Je ne suis pas sûr que l'on ait bien fait d’emmener Van et Anna face à eux. On avait d'autres personnes plus expérimentées, plus compétentes et plus fiables.

- Justement, je préfère leur confier les missions que je ne peux surveiller, lui expliqua Konrad. Van et Anna seront avec nous uniquement en renfort si besoin, mais n'ont pas de rôle précis à jouer.

- J'espère que tu sais ce que tu fais, car on a rarement fait des missions aussi dangereuses avec des amateurs, lui rappela Siegfried.

Au lendemain matin, ils séparèrent en trois groupes ayant chacun un objectif de repérage. Le duo formé par Van et Anna se devait de faire le tour de la caserne des chevaliers teutoniques afin d'en évaluer les forces aux mieux. De leur côté, Konrad et Alisia avaient décidés personnellement de s'occuper d'évaluer les risques liés à la présence des répurgateurs à Prague. Ce fut Aélis et Siegfried qui s'occupèrent d'étudier le cas du couvent. Le problème n'était pas tant sa taille que sa structure : il s'agissait d'un immense monastère fortifié ayant une cour suffisamment grande pour y contenir des jardins cultivables, un atelier de tissages, un lavoir et des entrepôts pour y conserver leurs productions. Le monastère en était le bâtiment principal, servant de lieu de vie commun et de prière, dont le clocher s'élevait si haut qu'il en faisait un bon point de surveillance tenu par les religieuses mais profitant surtout aux répurgateurs et aux chevaliers teutoniques. Le couvent comportait deux entrées chacune ayant leur rôle à jouer. Une entrée reliée à la cour pour le transport de marchandises, et l'autre qui servait d'accès au monastère du couvent, ayant un espace de seulement une vingtaine de mètres d'écart entre la muraille fortifiée et les portes du bâtiment principal. Grâce aux investigations de chacun, une solution simple et efficace semblait se dégager à un détail près.

La meilleure solution pour exfiltrer Crona et Lucia semblait d'incendier les bâtiments en bois de la cour, pour forcer les religieuses du couvent ainsi que les servantes à se regrouper au lavoir pour combattre les flammes. En intervenant de nuit, ils se garantissaient d'être moins visibles, mais aussi de permettre à leurs camarades de quitter le couvent plus discrètement grâce à la panique et à la réduction de l'éclairage. Le seul problème qui dérangeait Konrad, ce fut que la sortie principale était très proche du bâtiment des répurgateurs. Bien que leur repérage des lieux ait démontré qui ni les chevaliers teutoniques, ni les répurgateurs n'étaient préparés à une attaque sur la zone, il était absolument vital pour eux que l'opération se déroule le plus vite possible. Dès que Crona et Lucia seraient sorties du couvent, ils devraient vite quitter la ville sans quoi ils devraient en découdre avec les forces ennemies à seulement huit contre tous. De plus, afin d'être à la fois rapide et efficace, ils devaient trouver un moyen de contacter leurs équipières à l'intérieur pour les prévenir de leur plan, ce qui compliquait davantage leur stratégie. Une idée traversa alors l'esprit d'Alisia : sa magie de foudre pouvant simuler des orages, elle pensa à s'en servir à la nuit tombée avec un ciel entièrement dégagé, peu avant leur intervention. Elle était persuadée que seules Crona et Lucia pourraient comprendre le message, là où toutes les autres y conclurait un orage passager sans se soucier de l'état du ciel.

À la nuit tombée, chacun prit sa position autour du couvent. Siegfried et Aélis se trouvaient au niveau de la porte donnant sur la cour, avec pour mission d'incendier l’entrepôt et l'atelier de tissage, dès que la foudre d'Alisia s'estomperait, afin que l'incendie passe pour une conséquence de l'orage. Konrad et Alisia eux, se trouvaient à la porte conduisant au monastère pour réceptionner leurs deux camarades dès leur sortie. Quant à Anna et Van, Konrad les avait emmenés avec lui car il leur manquait une équipe chargée de faire le guet, et s'assurer qu'aucun mouvement ennemi ne vienne gêner l'opération. Afin de faire passer cela pour un phénomène naturel, quand Alisia envoya une multitude de sphères de foudre afin de la faire tomber du ciel, elle s'arrangea pour couvrir tout le ciel au-dessus de Prague, répartissant sa magie sur une large zone. La foudre s’abattît durant dix bonnes minutes, enchaînant des fourches de couleurs orangées et roses, quand le signal qu'ils avaient défini traversa enfin le ciel au-dessus du couvent : une fourche de foudre rouge sang tomba près du lavoir de la cour. La foudre continua à tomber encore un moment, afin que deux fourches viennent s’abattre dans la cour, une près de l’entrepôt que Siegfried fit brûler, et l'autre près de l'atelier de tissage dont s'occupa Aélis. Le feu prit rapidement, et les religieuses sortirent en panique comme prévu pour tenter de l'éteindre, ne voyant pas deux d'entre elles partir en douce, le bruit des portes s'ouvrant étant couvert par le son des cris de panique.

Tombant nez à nez avec Konrad et Alisia, les deux femmes rejoignirent rapidement le duo d'incendiaire ayant fait diversion, puis arrivèrent à un croisement où les attendaient Van et Anna, ayant repéré une succession de rues non-surveillées. Cependant, quelques choses ne collait pas du tout avec la situation. Alors qu'ils fuyaient dans la direction opposée au couvent, ils furent surpris de ne voir ni garde ni soldat venir dans leur direction pour aider à lutter contre l'incendie. Arrivée à une centaine de mètres du rempart Sud de la ville où se trouvait la sortie de la cité, ils tombèrent sur une grille fermée alors qu'elle ne l'était pas la nuit précédente. Une fois coincés devant la sortie de la ville, des nombreux mouvements se firent derrière eux et ils furent encerclés sans avoir vu le coup venir. Une centaine de chevaliers teutoniques menés par vingt répurgateurs les tenaient pris au piège. Cette fois-ci, le combat n'était plus évitable et leurs ennemis étaient non seulement de spécialistes du combats mais aussi des hommes ne reculant devant rien pour traquer ceux qu'ils considéraient comme des serviteurs du malin. Chacun des combattants couvraient la magicienne avec laquelle il faisait équipe, et malgré leur sous-nombre ils étaient bien décidés à en découdre et à tout donner durant le combat. Ils le savaient tous, devant de tels adversaires il n'y avait pour eux que deux solutions : la victoire ou la mort.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire Coutard ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0