Honorius et Igfride le soir dans leur intimité. (ébauche)
Le soir arrivait, et comme souvent à son habitude, Honorius montait rapidement l’escalier dérobé qui le menait au dernier étage de ses appartements.
Il déboucha dans un étroit corridor éclairé de nombreuses lampes à huile qui donnaient à son ombre un aspect inquiétant.
Il marchait vite, et le claquement de ses semelles de cuire ce répandait en écho infini.
Le long couloir qui s’achevait sur une lourde porte de chêne massif clouté de nombreux renforts de métal bruni. Il s’en approcha, et quand il fut devant le seuil il actionna le marteau selon un code bien précis. La porte grinça sur ses gonds et s’ouvrit sur la salle de garde enfumée une vingtaine de prétoriens presque des arcanis, tous en armes le saluèrent spatha au clair il leurs rendit leurs salut et s’attarda un peu il aimait parler avec ses hommes qu’il préférait aux courtisans. Il regrettait les camps de toile et les bivouacs, tout ce que Ser lui avait appris à aimer. De grand stratège, il avait l’impression d’être devenu un besogneux gestionnaire. Au fond de la pièce une autre porte de fer à double battant fut ouverte par deux gardes. Enfin ses appartements. Un dernier vestibule une dernière porte avec un judas.
Souvent il restait de longues minutes à épier sa belle captive, à chaque fois il avait l’impression d’être devant la cage trop petite d’un grand fauve.
Il tira le verrou. Il entra dans un vaste séjour lumineux et confortable. Les nombreuses fenêtres n’avaient pas de barreaux un escalier intérieur montait à une terrasse agrémenté d’un jardin luxuriant et d’un large bassin. D’autres portes d’essences rares donnaient sur ce séjour confortable. Il s’avança un peu et tapa dans ses mains, deux demoiselles de compagnie nues sous un voile de soie blanche s’écartèrent d’une jeune femme à la longue natte rousse, elles s’inclinèrent et sortirent à reculons.
Refermant doucement la porte derrière elles. Honorius s’assit dans un fauteuil tendu de maroquinerie de crocodiles albinos, leurs regards se croisèrent.
Elle était debout devant lui, elle portait une longue jupe faite de deux pans de mousseline rouge fendue jusqu'à une ceinture large et dorée. À ses ourlets brodés d’or pendait une multitude de petites pièces qui tintaient à chacun de ces mouvements.
Son ventre qu’elle avait nue était souligné d’un diamant qui dans son nombril brillait de 1000 feux, un caraco largement échancré avait du mal à dissimuler sa belle poitrine.
Elle était couverte de bijoux de bracelets de collier et un diadème achevait de la parer.
_ Vous êtes fort belle, et toujours rebelle, mais n’oubliez pas que bientôt c’est l’anniversaire de mon triomphe, et des fêtes du printemps. Vous devrez remplir votre part du marché comme tous les ans.
_ L’empereur me punit en me laissant vivre, il me faut souffrir de vous, et souffrir de ma parole. Je me hais car asservie je vous respecte mon cher bourreau, et quel pénible fardeau, que de n’avoir rien à faire hormis d’attendre que vous veniez me tourmenter, et pire encore que d’espérer votre venue seigneur. Je suis votre captive, votre otage dévouée.
_ N’exercez-vous pas envers moi contrainte d’amour ? Et qui est le captif de qui ? Vous commencez à m’estimer Madame, faites attention l’amour risque de suivre, demain vous aurez le devoir de remplir cet honneur, pour moi ce sera plaisir, et de grâce après l’acte point n’est besoin de vous repentir, car enfin cette étrange coutume n’est point de mon fait.
_ Croyez bien seigneur que j’en suis fort marie, en me capturant, en tuant mon époux vous avez conquis ma nation, possession vaut titre dites-vous. Et je me dois à mes divinités et à mon peuple, j’aurais préféré mourir, vous auriez dû m’exécuter, lors d’une de vos parades, mais votre esprit retors a su par ce marché étrange me tenir plus étroitement que si j’étais en geôle.
_ Alors Madame, pourquoi m’obligez-vous encore à vous tenir serrer en cette tours ?
_ Sur mon honneur de reine, mon peuple peut mourir, ma race peut être anéantie, mais ma parole sera respectée. J’ai promis d’être votre otage, et de vous prendre pour maître et amant. Vous auriez dû m’exécuter vous dis-je. À défaut faire de moi votre esclave au moins me tenir enchaînée ma dignité en aurait moins souffert.
_ Vous jouez sur les mots. Vous êtes encore pleine de haine et de fiel et ce n’est pas ainsi que je vous aime.
_ C’est mon devoir de m’évader.
_ Vous avez toutes ce mot à la bouche, ce mot qu’on donne en pâture à la populace, le devoir c’est m’obéir, en tout et sur tout.
_ Et mon honneur ?
_ Votre honneur c’est le respect de votre parole, c’est d’être ma concubine et si vous le voulez impératrice.
_ Vous voulez dire d’être votre catin, votre monnaie d’échange pour garantir la paix aux marches de l’Est.
_ Vous vous racontez des histoires Madame je vous propose la pourpre et vous me parlez d’une petite province, de quelques arpents de terre inculte. Votre peuple a été décimé comme champ de blé après moisson d’été. Votre mémorable défaite était la bataille de trop. Beaucoup de vos veuves ont dû épouser mes légionnaires, vous savez que sur mes deniers j’ai racheté tous les captifs et toutes les prisonnières, que je les ai affranchis. D’ailleurs si vous consentiez à me suivre dans vos provinces, à ne pas vous sauver, vous vous rendriez compte que votre nation est devenue plus romaine encore que mes sujets. Mais vous le savez déjà n’est-ce pas puisque vous lisez mes dossiers, puisque je vous demande souvent conseil.
_ Alors pourquoi ? Pourquoi tout cela ?
_ C’est plutôt à moi de vous poser la question. À quel fantôme devez-vous encore allégeance, ne croyez-vous pas qu’il est temps de laisser les morts en paix. Pour moi vous le savez, cela fait 10 ans que je vous le répète. Avant même d’être empereur, quand je vous ai vu face aux Salamandrins et à mes légions, je vous ai désiré plus encore que les lauriers de la victoire. Quand je vous ai vu charger. Vous défendre comme une lionne. J’ai tout fait pour vous capturer, et sans mon demi-frère vous m’auriez tué. Mais je sais, j’ai commis l’irréparable, le soir même ivre de vin et de gloire alors que vous étiez enchaînée je suis arrivé trop tard, je vous ai laissé être violenter sur le cadavre de votre mari. Je n’ai rien pu faire pour sauvegarder votre honneur ni rendre tout le respect dû à feu votre époux, ni retrouver votre enfant disparu.
_ Comme vous dites seigneur. Vous pouvez jouer à dieu me couvrir d’or et de bijoux mais vous ne pouvez me faire oublier ce qui m’a été fait.
_ C’est vérité que sans cesse vous me lancez, et vous aimeriez que vos mots soient autant de traits, mais ils ne font qu’attiser la passion que j’ai de vous.
_ Finissons là. Je suis apprêtée mon seigneur, disposée à vous recevoir, qu’attendez-vous pour assouvir votre désir ? Que je vous le demande ?
_ Si fait, si fait, savez-vous qu’entre vos mains je me sens plus en sécurité qu’au sein du Sénat ? Passons à la salle d’eau j’ai envie que vous me donniez le bain avant que nous mangions, peut-être céderai vous enfin à mes débordements amoureux ?
_ Mon maître a commandé, j’obéis enfin presque. Dit-elle avec un léger sourire.
Ils traversèrent la pièce elle donnait sur une autre plus petite couverte de marbre bleu et de miroirs. Au centre un bassin de jade fumait d’une eau très chaude et odorante. Elle déshabilla Honorius et par la main elle le conduisit au bain. Elle se dévêtit aussitôt et le rejoignit. Il aimait être là.
Se reposer yeux mi-clos.
Se sentir porté par cette eau presque bouillante et parfumée, en fait il aimait les plaisirs simples. Il aimait aussi jouer avec le feu. Il savait que bientôt sa prisonnière prendrait le plus affûté des rasoirs et elle s’appliquerait à couper sa barbe naissante, elle lui passerait la lame sur les joues et le cou sans savon comme c’était l’habitude parmi les romains, d’ailleurs beaucoup préféraient se faire épiler pour éviter les nombreuses coupures qui souvent gâchaient les visites chez le barbier. Maintenant il jouissait du plaisir d’être à la merci de celle qui peut-être le haïssait le plus au monde. Il aimait à sentir l’hésitation de la main qui sous sa gorge passait le rasoir. Cet instant de délectation quand souvent il lui entendait dire :
_ Un jour…
_ Oui un jour peut-être, mais pour l’instant c’est de la glu toute pure que vos douces caresses et je m’y laisse prendre comme un petit oiseau.
_ Que nenni monsieur je vous vois plutôt comme Loki le corbeau. Alors il offrait plus encore son cou comme une victime consentante, mais toujours la lame glissait avec la douceur d’un baiser de papillon.
_ Maintenant chère ange contez moi la suite de la Grande Histoire.
_ Où en étais-je ? À oui … Père Zeus qui tiens la foudre éclatante, je t'annoncerai ceci l'homme illustre est né qui commandera sur les Argiens. C'est Pollux, fils de Léda ton fils ! Il est de ta race, et il n'est pas digne de commander sur les Argiens. Elle parla ainsi, et une douleur aiguë et profonde blessa le cœur de Zeus. Et, saisissant Klytaimnestrè par ses tresses brillantes, il jura, par un inviolable serment, qu'elle ne reviendrait plus jamais dans l'Olympos et dans l'Ouranos étoile, Klytaimnestrè, qui égare tous les esprits. Il parla ainsi, et, la faisant tournoyer, il la jeta, de l'Ouranos étoilé, au milieu des voyageurs des limbes. Et c'est par elle qui gémissait, quand elle voyait son frère bien-aimé accablé de travaux sous le joug violent de Pollux. Mais divin Empereur je vous conterai la suite demain car je sais que vous n’êtes pas en avance sur vos dossiers.
Ils étaient maintenant nus sur un grand lit de cotonnades. À genoux il se dirigea vers un tuyau de laiton fixé au mur. Il le déboucha et cria des ordres.
Il se recoucha sur le dos. Sa royale captive se leva et revêtit une longue tunique de lin aussi vaporeuse que la rosée d’un matin de printemps. Elle lui tendit une tunique qu’il enfila.
Puis elle alla ouvrir la porte de bois précieux où déjà plusieurs jeunes filles nues attendaient.
_ Seigneur je nous ai fait préparer un repas. Vous ne craignez pas de me tenir compagnie ?
_ Je ne crains point ton repas, il me fait moins peur que vos tendres appas.
_ N’ayez crainte, je serais la première à vous empêcher de faire des folies. Si par hasard il vous en prenait l’envie. N’oubliez pas que je suis une combattante.
_ Ah ! Que vous êtes farouche ! Et je sais bien qu’il y a loin de votre bouche à la mienne aussi loin que de l'Hyperborée à votre couche.
_ Cela me regarde et c’est bien comme cela, et je sais ce que je fais.
À petits pas comme de petites souris elles entrèrent. Quatre d’entre elles allèrent vers un coffre richement décoré en sortirent des instruments de musique, trois autres portaient des plateaux couverts de mets, trois autres encore se placèrent au pied du lit. Honorius pour son service n’utilisait que de jeunes nubiles le plus souvent possible elles devaient être nues. Il avait peur des poignards et des poisons que l’on pouvait cacher parmi les plis d’un vêtement, beaucoup de ses prédécesseurs en avaient fait les frais. On posa les plateaux sur des trépieds de bronze près du lit.
Igfride s’allongea aux côtés d’Honorius appuyé sur les coudes.
_ Près de moi cher cœur rebelle. Ne voyez-vous pas que nous faisons un couple divin. Quand vous voudrez m’accorder vos faveurs, vous n’aurez qu’à le dire, je vous garantis que le contentement jamais ne manquera et seras commun.
_ Ce ne sera pas pour ce soir.
_ Que craignez-vous madame ? De ne plus avoir assez d’amour à me dispenser pour demain ? Vous préférez avoir les prêtres pour témoins.
Elle picorait des grains de raisins secs, les musiciennes jouaient les airs légers aux notes aigres, Honorius passant une main sous la tunique de sa femme il entreprit de s’insinuer entre ses cuisses, il sentait qu’elle les maintenait le plus serré possible. Il visait la vulve, mais c’était un âpre combat silencieux fait d’hésitations ; sur ses dieux et son honneur elle avait juré de ne jamais porter la main sur lui, de ne jamais lui faire du mal, aussi ne pouvait-t-elle d’un geste la lui retirer. Il le savait, il savait aussi qu’il obtiendrait avec le temps ce qu’il voudrait. Ils étaient encore jeunes après tout.
_ Venez à moi mes souffrent désire, ce soir toutes trois vous allez me donner du plaisir chantez moi donc de belles chansons.
_ Vous voyez Madame je vous respecte autant que faire se peut et puisque vous me refusez votre intimité, souffrez que je me distraie avec vos sujettes, apprécié le geste, toutes trois sont rousses à votre image.
Il avait réussi à toucher d’un doigt la fente unique objet de son désir. Elle roula de côté s’éloignant de son geôlier. Il ne minauda que timidement avec les jeunes filles car en vérité il aimait Igfride et ne faisait que fleurter distraitement devant les yeux indifférents d’Igfride. Assis contre le mur il regardait sa concubine endormie, les jeunes filles maintenant s’amusaient, éparpillées sur les nombreux sofas elles ne partiraient qu’au matin avec lui, laissant Igfride entre les mains de ses caméristes et de ses coiffeuses. Il était temps pour lui de travailler il déposa un baiser sur l’épaule de sa compagne toujours endormie ou feignant de l’être et se leva, un petit bureau l’attendait chargé de dossiers et de missives. Il décacheta les rouleaux urgents et confidentiels ; il lut celui venant de Salamandragor et il rit heureux du résultat du tour qu’il avait joué à ce royaume hautain et à ce coquin de Subarnipal. Puis il entama la lecture non moins sérieuse du dernier rapport de Ser sur les légions sous ses ordres. Ainsi que des réformes qu’il préconisait pour moderniser l’armée. Elles étaient nombreuses et pour certaines révolutionnaires.
Une chose était certaine s’il pouvait se targuer d’être un fin stratège, il savait que son demi-frère était meilleur tacticien et que pour les légions il était l’âme même des armées. Il ne doutait pas un seul instant du bien fondé de ses idées, n’avait-il pas réformé avec succès les armées de Salamandra.
N’avait-il pas en quelques mois réorganiser tout le système du limes des frontières du Nord et de l’Est. Il commença donc à lire un des nombreux rouleaux, d’abord celui qui traitait des désertions. Ainsi donc il avait presque mis un terme à ce mal endémique avec quelques mesures simples. « Salut à toi frère. Salut à toi qui m’es inférieur en âge, mais supérieur pour les qualités de l’esprit. Salut à toi mon frère qui par l’affection est presque mon fils.
Cela fait un an et six mois que sur ton ordre j’ai repris le commandement des marches du nord et de l’est. La faim, a dit le sage, ramène les animaux féroces où ils ont une fois trouvé pâture. Aussi j’ai dû à plusieurs reprises repousser des hordes de barbares venus du fin fond de l'Hyperborée chercher du butin dans nos provinces. Tritonienne qui préside aux batailles m’a en sa sainte garde depuis tout ce temps, grâce à elle je suis resté maître du limes. Comme tu le sais j'ai dû réorganiser les 15 légions sous mon commandement et rétablir la discipline.
J’ai aussi et tu m’excuseras commandé de grands travaux sans prendre ton Auguste avis. Je pense que tu avais d’autres taches plus importantes à accomplir. Ce mois je pense relever de leurs fonctions les gouverneur Téobulus et Périantos (à ce sujet il convient de les muter à des postes où leur incompétence ne puisse nuire à l’Empire. Je les vois bien faire partie de la conjuration. Il conviendra aussi de faire un audit sur leur fortune, pardonne ma vulgarité je pense qu'ils se sont gavés sur notre dos et ce qui est pire sur le dos de leurs administrés.)
Comme le disait si bien le comique Térence il faut méditer dans tous les cas sur les chances heureuses ou contraires car on a moins d’ardeur au début de l’entreprise si le projet n’a pas été mûri par la réflexion. Aussi j’ai d’abord fait la chasse aux déserteurs, j’ai réussi à en rattraper plus de mille cinq cents ce qui équivaut tout de même à trois cohortes.
Mais au lieu de les exécuter pour l’exemple je les ai interrogés en essayant de comprendre leur désertion. Ainsi je me suis rendu compte d’une chose, quand une légion reste trop longtemps en un même lieu des liens se créaient avec la population, alors lors des changements d’affectation bien des légionnaires qui ont charge de famille (bien que cela leur soit interdit, mais un légionnaire reste avant tout un homme) se sauvent espérant ainsi être oubliés de leur hiérarchie.
Puis après un certain temps ils s’en retournent auprès des leurs. De plus tous les soldats que j’ai interrogés trouvent les 25 ans de service bien trop long. Pour les déserteurs j’ai remplacé la peine capitale par des corvées et des dégradations, puis je les ai cantonnés dans des nouvelles unités que j’ai nommé les limitanei j’y ai placé tous les soldats qui voulaient rester sur place.
J’ai cantonné les limitanei le long du limes dans des fortins aux pieds desquels j’ai autorisé la création de vicus. La construction de ce type de fortification a l’effet positif escompté. Cela sécurise la région, ce qui favorisa l’installation durable d’une population rurale.
La forteresse deviendra ainsi le cœur d’une « seigneurie » où l’on pourra nommer un commandant tout dévoué à notre cause et nous devant tout. Ce type de cantonnement jouera à la fois un rôle défensif, tout en assumant aussi d’autres fonctions :
Centre administratif et économique, centre de stockage, centre de collecte des impôts et taxes, centre de contrôle des populations alentours et de recherche d’information des tribus nomades, des brigands, etc. L'armée Dominiennes est divisée maintenant en deux parties : le comitatus et les limitanei.
Le Comitatus est une armée de campagne constituée par les vétérans et les meilleurs des fantassins et des auxiliaires des troupes Dominiennes. Il est renforcé d'une puissante cavalerie qui aura pour but de supplanter au niveau tactique le corps des troupiers. J’ai mis l’accent sur une cavalerie lourde équipée de longues lances appuyée par une cavalerie légère faite d’archers, de sabreurs, et de lanciers. Ils convient donc de créer de nombreux haras. Les fantassins sont avant tout des hommes surarmés et polyvalents. Je peux ajouter aussi qu'il s'agit d'une infanterie montée. Ce corps d’armée est capable maintenant d'opérer les mouvements nécessaires pour repousser l'avance ou pour couper la retraite des armées barbares.
Son moral est bon et ils sont sur entraînés, du côté des limitanei les désertions ont quasiment disparues. Les limitanei ont pour rôle de prévenir l’état-major, de fixer l’ennemi, et de créer des poches de résistance.
Et même s’ils sont moins efficaces que le comitatus ils compensent cet handicape par la connaissance du terrain et la volonté de défendre leurs familles. De plus, il convient d'étoffer la flotte fluviale Parmi les grands travaux que j’ai ordonnés il y a la création d’une véritable ville de garnison à Caestrum-Heltary, dans les semaines à venir j’irai inspecter l’avancement des dits travaux. J’ai aussi commandé le creusement d’un canal afin d’éviter les gorges hurlantes qui sont préjudiciables au commerce et au développement des provinces du Nord et de l’Est. J’ai comme je te l’ai écrit revu tout le système des limes. Tu trouveras en annexe tous les plans des dits travaux ainsi que leurs coûts. Saches que j’en ai payé les deux tiers avec une partie de ma fortune. Je n’avais pas le temps d’attendre ton avis ou celui du sénat. Je te demanderai aussi de recruter cent médecins de première classe, deux cents médecins de deuxième classe, cent apothicaires et deux cents chirurgiens.
Il convient de doubler leurs soldes et de leur donner des grades honorifiques, des soldats bien portants c’est plus de soldats au combat. Garm m'accompagne il a tant de choses à m'apprendre.
Je te quitte ici car je prends la route de la garnison de la troisième légion où mon devoir m’appelle ainsi que la mise en place de mes dernières réformes. Je me fais un plaisir d’accomplir mon devoir.
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