19h06:
Salut. J'm'appelle Laura. Et ne venez pas me demander "J'peux t'appeler Laulau", je déteste ce surnom.

Vous êtes là pour connaitre mon histoire? Bah dégagez.

Je vis dans la maison de mes parents, à Paris. J'ai 16 ans. Pff... 16 ans et déjà une vie merdique. C'est sûr qu'à côté de Laurie, ma soeur jumelle, je suis rien. Elle et moi on se ressemble comme deux goûtes d'eau, physiquement j'veux dire. Plutôt crever que d'avoir son caractère. Bref, même cheveux, blonds. Pareil pour les yeux chocolats et notre mètre 64. Par contre niveau carcatère, différence importante. Elle est mannequin à son âge. Je suis dealeuse, ouais dealeuse. Elle est du genre à mettre des jupes h24, moi c'est jean à trous. Ouais, la raté de service, quoi!

Vous savez le pire? Mourir, serait tellement simple, mais j'vais pas donner ce plaisir aux cons qui me servent de darons et de daronnes.

Tiens j'ai faim moi. On graille quoi?

21h00:

C'est bon, la petite princesse a fini de manger. Il faut savoir que ma mère lui fait un plat dégueu au césame et tout... Ma frangine doit "manger seule parce qu'on ne sait jamais, si moi, je provoque un conflit familial à table, elle serait tellement inquiète de monn mal-être que ça lui provoquerait ds rides". Et manger "en première parce qu'elle a besoin de manger tôt, afin de se coucher tôt, pour ne pas lui faire de cernes sous les yeux". Le pire c'est que demain elle a une scéance photo.

Quand on avait 15 ans, nos parents nous ont emmené à un casting pour IKKS. Moi je prenais ça trop à la légère. Je détaistais la mode. Alors j'ai pété pendant mon tour de passage au casting. Quand ils ont rappelé, et qu'ils ont dit à ma mère, que seule Laurie était prise, je crois qu'elle a eu honte de moi.

-Laura à table, crie ma daronne.

Et une soirée de plus à se faire chier, une! Au fait, j'ai peut-être un langage de gang, mais c'est pas mon problème si vous aimez pas. Vous avez qu'à dégager de ma vie privé.

Quand j'arrive à table, mes parents ont déjà commencé à manger.

Au menu: Poulet roti et frite.

Je me laisse tomber sur ma chaise et je laisse échapper un soufflement. Ms parents ne me parlent jamais pendant le repas. Je suis transparente. Mais là quand ils commencent à parler de ma frangine, je pète un plomb.:

-J'en ai marre, ai-je crié. Laurie, Laurie toujours Laurie! Par contre les rares fois ou vous prononcez mon prénom, j'entends du mépris voir du dégoût! Je vous hais.

Ma mère se lève puis se ravise. Je vois mon père lui dire d'aller voir Laurie, pour l'emmener quelque part, histoire qu'elle ne soit pas "stressée par cette petite dispute".

-On a aucune raison d'être dégoûté de toi? Tu crois qu'on voit pas ce que tu vends! Madame vend du canabis. NAN MAIS T'ES FOLLE! hurle mon père.

-VOUS CROYEZ PAS QUE LA DROGUE C'EST MON REFUGE PAR VOTRE FAUTE?! je crie.

-C'est trop facile de dire ça, répond mon père.

Je claque la phot encadrée du premier shooting de Laurie. Le vase se casse et je déchire la photo avant d'ouvrir la feneêtre et de la jeter. Mon père jure. Et pour finir, je prends la photo de famille prise le jour des 13 ans de Laurie et moi, quand on partagait tout, elle et moi. Je la déchire. Cette photo ne représente pas ma famille actuelle.

22h00:

J'appelle Cinthya ma meilleure amie. Mais evidemment elle ne répond pas. Je suis seule.

Machianlemment, je prépare un sac avec des vêtements, de l'eau, de la nourriture volé dans la cuisine, et mes économies pour m'acheter une voiture, qui ne serviront plus à m'acheter une voiture. Je laisse mon téléphone ici.

Je partirai demain matin à 06h00. C'est tout réfléchit. Je m'en vais! Et c'est tant mieux!

Je fourre le sac sous mon lit, mets mon pyjama, puis je m'endors.

Cette nuit-là, Laurie, qui d'habitude est une peste avec moi, entre et me fait un câlin.

-Pardon, murmure-t-elle, pardon.

Je sens ses larmes tomber sur moi.

06h00:

Voilà! Je suis habillée je pars.

Mais un imprévu se produit. Je sens quelqu'un me toucher l'épaule alors que je suis devant la porte d'entrée.

-Je viens avec toi, dit Laurie.

Elle est habillée et tient ses économies dans la main. Elle porte un sac à dos sur elle.

-Non, Laurie,le shooting, lui ai-je rappelé.

-Je m'en fiche, je déteste ça de toute façon, avoue-t-elle.

-Mais...

Elle me prend la main et nous sortons ensemble de la maison. Voilà ma frangine!