Un nouveau départ

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Le lendemain matin


Les rayons dorés du soleil filtraient à travers les rideaux de ma chambre, créant une atmosphère chaleureuse et invitante. Sur les murs, les reflets d'or dansaient en harmonie, révélant la présence de nombreux trésors. Des étagères débordantes de bobines de fil aux couleurs vives, de morceaux de tissu aux motifs exquis et de croquis soigneusement esquissés témoignaient de ma nuit blanche consacrée à donner vie à mes créations.

Mon réveil sonne, brisant le silence de la pièce. Je le fais taire d'un geste brusque, mes cheveux bruns en bataille s'étalant sur l'oreiller. La nuit avait été courte, mais l'excitation de la nouvelle journée pulsait dans mes veines, insufflant une énergie revigorante.

Je me lève et me dirige vers la salle de bain pour une douche rapide, laissant l'eau chaude apaiser mes muscles tendus. Une fois sous le jet, je prends un instant pour me motiver, me rappelant l'incident de la veille. Mon refus à me laisser décourager par l'organisateur du défilé m'envahit de nouveau .

Avec une attention méticuleuse, je sélectionnai ma tenue du jour, optant pour une robe d'un bleu clair apaisant, une création personnelle qui alliait simplicité et élégance, mettant en valeur ma créativité. Mes cheveux furent soigneusement rassemblés en un chignon décontracté, un signe de confiance en moi. Soudain, les aboiements joyeux de Bella, ma petite caniche, retentirent dans le salon.

Bella s'élança vers moi à mon arrivée, sa queue frétillant d'excitation et ses pattes posées avec affection sur ma poitrine, comme pour me souhaiter la bienvenue. Je ris doucement et la caressai tout en lui disant : "Bonjour, ma chérie, comment vas-tu ?" Après l'avoir nourrie, je la confiai à notre voisine de confiance.


– « À ce soir, Valencia,lui dis-je.
– À ce soir, Caro,» répondit-elle.

Ensuite, je me dirigeai vers l'université, où la routine des cours débuta comme à l'accoutumée. L'atmosphère était studieuse, les étudiants s'affairaient à échanger notes et idées pour leurs projets. Les professeurs arpentaient les couloirs, prêts à partager leur précieux savoir. Il s'agissait du premier cours de la journée , le cours de Théorie de la communication.

Sans plus attendre, je me rendis dans ma salle de cours, une vaste salle accueillant près de cinquante étudiants.Je m'installe , et le cours commence dans une atmosphère paisible. À l'heure du déjeuner, je me dirige vers la cafétéria de l'école. C'est là que mon meilleur ami, Étienne, me rejoint, toujours arborant son sourire caractéristique. Ses tâches de rousseur et ses cheveux roux mettent en valeur ses yeux noisettes.

Il s'approche de moi tout en jetant un coup d'œil admiratif à ma tenue du jour.

– « Hey, Caro. Mais dis donc, tu vas à un date ?

Je lui réponds en riant doucement :

– Viens t'asseoir ici et arrête de raconter n'importe quoi. Tu sais que je suis célibataire. J'ai tellement de choses à te raconter.

– Ça tombe bien moi aussi ma belle, mais honneur aux femmes.
Il s'assied. Alors, je lui partage l'anecdote de la veille.

– Hier, en marchant comme d'habitude, je suis tombée sur cette annonce.

Je lui tends la photo de l'annonce que j'avais soigneusement prise avec mon téléphone.

– Oh my God ... Mais c'est Vincent Lacroix. Allez, dis-moi que tu as sauté sur l'occasion. Tu rêves de le rencontrer depuis tellement longtemps.

– Tu me connais bien, Étienne. J'y suis allée direct. J'avais mon portfolio dans mon sac, ainsi que mes Photo Shoots .

Étienne est pris d'excitation et me félicite chaleureusement :

– Eh bien, félicitations ma belle. Tu as été prise.

– Malheureusement non, soupirai-je, déçue. « Vous ? Mannequin ? Vous ne répondez ni aux critères de taille ni de beauté, ma chère. Vous n'êtes pas le genre de beauté que nous recherchons. Vous feriez mieux de céder votre place aux autres », ont été les mots cinglants de cet homme prétentieux, avant de me chasser sans ménagement, Étienne. C'est un coup dur, je t'avoue, après avoir tant admiré cet homme.

– Mais enfin, c'est absurde, tu es magnifique. Pourquoi ont-ils agi ainsi ? s'exclama Étienne, visiblement perplexe.

– Je ne fais pas 1m70, et j'ai quelques kilos en trop, c'est vrai, admettais-je avec un soupir résigné. Mais tu sais quoi, Étienne ? Mes rêves ne vont pas se réaliser en attendant de correspondre aux critères artificiels de beauté. Peut-être que c'est une idée un peu folle, mais je veux créer ma propre vision de la beauté, ma propre marque. Je veux que chaque femme se sente belle, qu'importe sa taille ou son apparence. Combien renoncent à leurs rêves, combien se sentent complexées ? J'ai déjà tout préparé. Mon cartable est rempli de croquis. J'ai travaillé toute la nuit sur mes créations, et tu vois ce que je porte, n'est-ce pas magnifique ?

Étienne me fixa d'un regard mêlé d'admiration et de doute.

– Ton idée est audacieuse, risquée, un peu excentrique, mais que je l'adore ma belle ! , admit-il finalement. Ton enthousiasme est contagieux, ta détermination est admirable. Si tu as besoin de quoi que ce soit, sache que je suis là pour toi. J'ai un ami photographe en ce moment, il gère un grand studio photo. Il dispose d'un petit espace où tu pourrais travailler sur tes créations avec tes instruments. Mes sœurs se tiendront, je suis convaincu prêtes à t'aider, bien sûr, si elles le souhaitent, et elles pourraient même poser en tant que modèles, tout comme leurs amies, si tu le veux bien .

– Si je le veux ? C'est une évidence, Étienne, répondis-je toute émue . Oh Tu es extraordinaire, mon ami. Je te suis infiniment reconnaissante pour ton soutien. Merci pour tout. Merci !

Étienne sourit avec émotion :
– Arrête, tu vas me faire verser une larme.

Il me fixa avec bienveillance et conclut :

– Caroline, tu es une force de la nature. Si quelqu'un peut réaliser ce rêve un peu fou, c'est bien toi. Je suis entièrement derrière toi, quoi qu'il arrive. »

Avec la confiance retrouvée grâce à mon ami, je savais que plus rien dans le monde de la mode ne pourrait m'éloigner de ma voie. Carolina Fashion était destinée à devenir une réalité, une révolution silencieuse dans un monde obsédé par les apparences.




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