...
Silence. Dernier soupir. Un seul "désolé" et tu as quitté ce monde. Pourtant, tu le savais, que la fin était proche. mais tu as décidé de sourire. A la vie, comme à la mort.
Parfois, dans la nuit noire, j'entends toujours ton souffle chaud sur ma poitrine et, lentement, je sombre dans un long cauchemar où tu es là mais tu te tais. Je ne comprends pas pourquoi tu m'as fait ça. Me laisser seul et sans abri où me réfugier. Je te connais trop bien pour me dire que j'aurais dû essayer de te faire parler car tu serais quand même restée muette et renfermée. Je te connais trop bien et c'est pour cela que ta disparition m'a brisé.
Ton absence me fait mourir de chagrin et je commence à comprendre ce que "les ténèbres de mon coeur" sont. Je t'aime, je te haie, je ne peux t'ignorer, à la vie comme à la mort, tu resteras à tout jamais ma petite soeur.
Vois-tu comme le ciel est gris, vois-tu comme les nuages pleurent ? Ils pleurent ta mort, Sarah, ils pleurent ta mort. Le doux chant des hirondelles n'est plus, la maison est vide, le jardin, laissée à l'abandon.
Mais faute de savoir comment te rejoindre, j'essaye de me reconstruire, petit à petit, dans un monde où tu n'es plus. J'essaye d'ignorer ton petit rire qui revient dans mes pensées, j'essaye d'ignorer ton souvenir qui revient me hanter.
Mais, es-tu vraiment morte, Sarah ? Je ne le pense pas. Tu es toujours là, dans ta chambre, ton petit lit douillet et dans ce petit porte-clef que tu m'avais donné. Tu es partout et nulle part. Je sais que tu m'entends en ce moment-même. Je sais que où je sois tu seras à mes côtés. A jamais.
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