Avant de passer au chapitre suivant, je voudrais profiter de celui-ci pour vous remercier pour vos commentaires et votre bienveillance. Un grand merci à tous, ce n'est pas facile d'étaler sa vie de cette façon, et surtout d'avoir accepté de faire des choses dont je ne suis pas toujours fière. Il y a aussi un procédé de manipulation, à savoir l'isolement, qui contribue à votre silence et vous empêche de vous confier à votre entourage. Les manipulateurs ont cette capacité de vous faire passer pour une folle (ou un fou, comme je le répète il n'y a pas de genre, on en parle moins souvent mais beaucoup d'hommes en sont victimes, il ne faut pas l'oublier). Ils peuvent vous dire des phrases telles que : « Personne ne te croira jamais ma p'tite », ou d'autres du même style. D'ailleurs la première fois que je suis allée consulter une psychologue, j'étais sûre qu'elle ne me croirait pas, car mon mari l'avait vue avant moi. Ils ont aussi ce « don » de se faire passer eux, pour les victimes. Une de mes cousines me dira plus tard : « Je comprends pourquoi il t'a frappé, il m'a tout expliqué ». Mais comment pouvait-elle dire une chose pareille ? Outre le fait que c'est une personne de ma famille, comment pouvait-elle excuser son geste ? (D'autant plus que ce n'était pas la première fois) Et vous pouvez même entendre, de votre famille, de vos amis, car ils vous mettent sur un piédestal pendant les conversations où vous n'êtes pas présent : « De quoi tu te plains ? Tu as de la chance d'avoir quelqu'un comme ça ! » et ils ne tarissent pas d’éloges à votre sujet. Je vous expliquerais comment est arrivée la violence physique, mais avant il y aura encore quelques chapitres sur un trait qui les caractérise, les deviances sexuelles.