Au retour de l’une de ses sorties, Michaël rentra au milieu de la nuit avec un de ses amis qui s’endormit dans le canapé. Mon mari me rejoignit dans notre lit à l’étage. Je me réveillai alors par le bruit qu’il fit et il me dit de descendre rejoindre Axel et de m’amuser avec lui.

— Hors de question ! avais-je répondu Je ne voulais en aucun cas avoir une relation sexuelle avec lui. Il me poussa du lit et je tombais à terre. Il fit en sorte que je ne puisse pas y remonter, en se mettant au milieu ou au bord pour ne me laisser aucune chance d’y grimper. Mais il fit en riant, pas d'une façon méchante. C'était très difficile de le cerner et de comprendre quand il plaisantait ou non. Je n’avais aucune envie de descendre, encore moins de rejoindre son ami. Je réussis à attraper mon oreiller et un drap, je dormis donc parterre cette nuit-là. Punition pour ne pas avoir obéi ? Peut-être. Le lendemain au réveil je demandais à mon mari s’il se rendait bien compte de sa requête de la veille. Il me répondit choqué, en écarquillant les yeux :

— Et tu l’as fait ? Il semblait rassuré de ma réponse négative et ajouta :

— Heureusement que tu l’as pas fait, je t’en aurai voulu toute ma vie.


Au cours d'une soirée d'un quinze août, mon mari rentra à la maison avec la nouvelle barmaid du village qu'il appréciait beaucoup. Il me dit de me préparer car nous étions invités chez certains de ses amis anglais que je ne connaissais pas particulièrement. Au cours de la soirée, après un appel téléphonique, il me lassa seule avec ses amis et partit avec Natacha, la barmaid, en m'affirmant qu'ils reviendraient vite. Je fus extrêmement gênée car je ne parlais pas anglais ni eux ne parlaient français. La situation était un peu embarrassante je ne pouvais pas expliquer où était parti mon mari. Des heures passèrent et ils me firent signe de me baigner dans la piscine. Michaël revint alors que je me séchais et me rhabillais, il se fâcha fortement car il insinua que j'avais fais je ne sais quoi avec un des garçons présent en l'attendant. Il reprit la voiture et partit comme une furie en compagnie de Natacha. Il me laissa planté là à des kilomètres de la maison et ses amis me voyant au milieu de la rue se proposèrent de me raccompagner au village. Quand j'entrais dans le bar, Corinne, amie et confidente de longue date de Michaël, me questionna sur son animosité et je lui relatai offusquée son allusion d'avoir flirté avec un autre homme en l'attendant. Pour toute réponse elle me dévisagea et me lança :

— Mais t'as vu comment tu t'habilles ?

Elle ne savait pas – ni moi non plus d'ailleurs à ce moment-là – que ce n'était pas moi qui choisissait ma façon de me vêtir.

Une des premières attaque violente de Michaël, se manifesta un jour que j’étais sur mon ordinateur portable. Il se mit à hurler que je ne m’occupais pas de lui. Après une journée de travail, chacun se détend à sa façon. Je ne reprochai pas à mon mari de se relaxer après sa journée en buvant un verre au bar avec ses amis. (Tous les soirs avant de rentrer, arrêt obligatoire au bar et tournées interminables...)

— T’es toujours sur ton ordi ! hurla-t-il.   

Il le prit dans ses mains et le jeta violemment au sol de toutes ses forces. Mon ordinateur portable était réduit en miettes, en petits morceaux pas plus gros d’un centimètre chacun. Au passage quelques objets et une lampe furent totalement détruits. Le lendemain, deux de ses amis vinrent m’aider à nettoyer le salon. Michaël m’envoya un message sur mon téléphone pour s’excuser. Il m’avait écrit qu’il ne nous méritait plus, qu’il nous avait fait trop de mal, qu'il n'était qu'un moins que rien etc, etc... (Des phrases auxquelles vous ne pouvez répondre que : « Mais non, mais non... ») Je lui répondis que c’était faux et il revint quelques jours plus tard avec un nouvel ordinateur neuf pour moi.