Une nouvelle demi-heure passe et Kook sort enfin de la douche.

Las il vient s'asseoir sur son lit et se couche sans un mot. Il éteins même sa lampe de chevet. Il ne veut pas en reparler...

Pourtant je n'ai rien fait de mal ! J'ai repoussé ce garçon. Alors même qu'il m'a plut un moment. J'ai refusé ses avances. Je n'ai pensé qu'à toi Kook ! A toi et ton amour qui semble étroitement lié à mon bonheur et même à mon avenir.

Je ferais tout pour toi alors pourquoi tu me tiens à distance ?!

Une larme m'échappe. Je serre fort ma couette entre mes doigts en me mordant fort la lèvre inférieure. Ne pleure pas bordel !

Tu es plus fort que ça !

...en fait je ne pense pas. Je suis si fragile ces derniers temps. J'ai besoin de quelqu'un. Je ne peux plus me battre seul face à mon deuil et mes doutes.

Kook. Je t'en prie ne m'ignore pas ! J'ai besoin de toi ! Kook !

« Tae ? »

Je cesse de respirer et tend l'oreille, les yeux grands ouverts.

« Tae...tu pleures ? »

Mon visage se fronce et je continue de maintenir cette pression sur ma lèvre douloureuse. J'avais tant envie d'entendre ta vois Kook ! Mais en même temps, maintenant je ne peux pas m'empêcher de regretter d'avoir fais du bruit. Je ne suis pas prêt à me tourner vers toi, à t'appeler d'une voix ridicule et te dire ouvertement combien je t'aime.

« -...d'accord. Je pensais qu'on aurait pu en parler.

-Kook ! »

Merde, j'ai crié !

Mon ami bouge dans son lit. Il va venir vers moi... Il va me voir. Dans cet état.

Sa voix tout près de moi me fait presque rougir. Il m'appelle de nouveau. S'en est trop pour moi. Tel un enfant en demande de sa mère, je me tourne vers lui et tends mes bras tremblants vers le seul être qui a su me faire oublier un temps soit peu mes problèmes.

Je me blottis contre Kook en reniflant bruyamment. Il répète mon prénom et moi combien je suis désolé pour tout ça.

Il a fallut tous ces événements pour me rendre compte de l'importance de cet homme. Ce petit brun que j'appellais "mon ami". Il est finalement devenu une de mes priorités.

Et cette fois je ne referais plus les mêmes erreurs, non. J'ai compris la leçon que la vie a cherché à me donner. Je ne laisserais pas cette deuxième chance m'échapper.

 Alors voilà un an que nous nous aimons en secret.

Ce n'est pas facile non... Surtout quand on connaît la durée de nos contrats avec les labels de musique, et l'avis de la société sur les couples homosexuels.

Peut être qu'un jour j'aurais la chance de tenir la main de celui que j'aime dans la rue. Rire à son bras. L'embrasser. Passer devant des inconnus sans en avoir peur. Ne plus sentir ce poids et cette injustice dans mon cœur.

Je ne suis pas sûr que je connaîtrai une telle paix un jour.

Mais au moins je peux voir son sourire et deviner ses « je t'aime » en un regard.

Même si au fond j'espère qu'un jour nous ne serons plus prisonniers d'idées aussi arriérées.

FIN