Chapitre 8
Quand le garde entre dans ma chambre à dix heures, je me laisse enchainer sans opposer de résistance, ce qui n’échappe pas à l’homme :
« T’as encore trop mal aux tétons pour me résister aujourd’hui ? » Ricane-t-il.
Il me les pince quelques instants puis quitte ma chambre.
Peu de temps après, j’entends des éclats de voix dans le couloir et je suis quasiment sûre de reconnaitre la voix de Mathieu. La nausée me gagne quand je comprends que si les dominants sont montés jusqu’ici, c’est à cause de ce que j’ai dit à Mathieu ce matin. Ils savent désormais que nous dormons enchainés et ils veulent en profiter…
Les voix s’éloignent quand les dominants sont chassés de l’étage par le garde. Mais combien de temps faudra-t-il avant qu’ils ne parviennent à entrer dans les chambres ? Enchaînés comme nous le sommes, nous serions impuissants face à eux…
Je m’endors en ruminant ces sombres pensées.
Pendant le petit déjeuner du matin, je rapporte à Jade ce que m’a dit Romane hier :
« Mais c’est une malade elle !
-Oui, ne t’en approche pas trop… »
Je regarde la jeune femme du coin de l’œil. Alors que tous les autres tentent de sympathiser et de se faire des amis dans cet enfer, elle reste seule à sa table. Fait-elle aussi peur aux autres qu'à moi ? Ou refuse-t-elle simplement de se mêler aux autres ? Seuls Emma et Mathias restent seuls également. Emma est cordialement méprisée par les autres soumis depuis que nous avons appris qu’elle était ici de son plein gré. Et Mathias a rejeté toute personne ayant tenté de l’approcher. Fabien affirme qu’il est mort de honte et n’ose pas parler aux autres…
Après le petit déjeuner, nous avons un DS de deux heures sur le cours de français d’hier. Je n’ai même pas pris le temps de relire mes notes, la venue de Romane a éclipsé tout le reste de mon esprit. Je réponds au hasard aux questions mais je m’en fiche pas mal. Je ne compte pas m’attarder dans cet endroit alors à quoi bon faire des efforts pour avoir de bonnes notes.
Jade et moi voulons profiter de notre week-end pour visiter un peu le lycée. Nous espérons en apprendre le plus possible pour faciliter notre fuite.
C’est ainsi que le samedi après le déjeuner, au lieu de remonter à l’internat, nous sommes sorties dans le parc.
Nous avons longé la grille pendant un moment, sans voir la moindre faille dans le système de sécurité. Je suis anxieuse à l’idée d’être aussi proche de la grille mais après tout, cela ne nous a pas été interdit. Et ce n’est pas comme si nous tentions de l’escalader, nous regardons juste.
« J’ai du mal à croire qu’ils ne surveillent pas la grille. Je m’attendais à voir des miradors, des gardes ou un truc dans ce style mais là, rien… » Me dit Jade, faisant écho à mes pensées.
« Il y a peut-être des caméras. » Dis-je en regardant tout autour de moi.
« Peut-être, ou alors… »
Elle se tait brusquement et en me tournant vers elle, je m’aperçois qu’elle est devenue très pâle.
Je me tourne dans la même direction qu’elle et aperçois un groupe de cinq adolescents, parmi lesquels se trouve Mathieu et Léna, venir vers nous.
« Tu crois qu’ils ont des caméras et nous ont envoyé les dominants. » Chuchote Jade.
« On s’en fiche. Suis-moi, vite ! »
Nous nous mettons à courir. En me retournant, je vois que nos poursuivants ont eux aussi commencé à courir. J’accélère encore le pas, à présent terrifiée.
Soudain, Jade trébuche et tombe violemment à quelques pas derrière moi. Je fais immédiatement demi-tour pour l’aider. En me voyant faire, elle hurle :
« Dégage de là ! »
Je sais que je devrais l’écouter mais je ne peux pas l’abandonner. Pas après toute l’aide qu’elle m’a apporté quand j’étais prisonnière du vibro.
J’arrive près d’elle et l’aide à se redresser. Mais les quelques secondes perdues permettent aux apprentis dominants de nous rejoindre.
Avec des hurlements de joie, ils nous saisissent et nous forcent à les suivre.
Nous arrivons dans une pièce totalement vide dont le sol est en terre battue. Mais les garçons ont tôt fait de ramener du matériel de la remise. J’ignore ce qu’ils préparent, mais à leurs mines réjouies, rien de bon ne peut nous arriver.
Jade sanglote bruyamment alors que deux des adolescents l’empêchent toujours de bouger.
Mathieu s’approche de moi et me susurre à l’oreille :
« On a prévu quelque chose de très drôle pour vous, c’est Léna qui en a eu l’idée »
Il me force alors à enfiler un étrange accessoire. De fines bandes de cuir m’entourent la taille et passent entre mes jambes. Deux autres bandes de cuir pendent devant sans être attachées à rien.
Mathieu me fait alors assoir sur une chaise et me lie les bras dans le dos à l’aide de chatterton. Puis il attache mes jambes aux pieds de la chaise de façon à ce que je sois obligée d’ouvrir les cuisses en grand. Je commence moi aussi à pleurer en me rendant compte que mon sexe est ainsi exposé à leur vue.
De son côté, Jade a été affublée d’un harnais de tête et ses mains ont été solidement attachées dans son dos. Deux des amis de Mathieu forcent Jade à s’agenouiller devant moi. Comprenant subitement ce qu’ils ont l’intention de lui faire faire, Jade commence à se débattre en gémissant. Mais cela n’empêche pas les deux garçons de lui enfoncer le visage dans mon intimité. En sentant le souffle de Jade sur mes parties les plus intimes, je tente par réflexe de refermer mes cuisses, en vain. Je suis trop bien attachée.
Mathieu attache enfin les deux sangles restées vacantes au harnais de Jade, l’empêchant ainsi de reculer.
Je sens plus que je ne vois Jade pleurer. Et dans un état second, je m’aperçois que moi aussi je sanglote bruyamment.
« Si vous voulez que l’on vous libère, Jade tu vas devoir faire jouir Leïla en te servant uniquement de ta langue. »
La tête enfoncée dans mon intimité, Jade n’ose pas ouvrir la bouche pour répondre mais je la sens secouer la tête de gauche à droite.
« J’espère que tu aimes la position Jade parce que si tu ne fais pas jouir Leïla, tu vas rester le nez dans son intimité tout le week-end ! » Déclare Léna avec un grand sourire qui me donne envie de la frapper.
« Vas-y Jade, tu n’as pas le choix… » Je chuchote, la mort dans l’âme.
Mon amie ne fait rien pendant un long moment. Puis, je sens sa langue appuyer timidement sur mon clitoris.
Elle commence alors à faire tourner cette dernière sur mon bouton de chair, m’arrachant malgré moi un gémissement de plaisir. Pendant un long moment, sa langue entre et sort de mon intimité, explore les moindres recoins de mon anatomie et titille mon clitoris. Mes gémissements sont de plus en plus bruyants. C’est tout juste si j’aperçois les deux garçons qui filment et Mathieu qui a entrepris de caresser le sexe de Jade. En revanche, je sens très bien Léna qui commence à me malaxer les seins et à me pincer les tétons. Ses ongles s’enfoncent dans ma peau et elle prend plaisir à me griffer.
La montée du plaisir est lente mais je finis, à ma grande honte, par jouir bruyamment. Un flot de cyprine s’écoule hors de moi et envahit le visage de la pauvre Jade qui ne peut pas reculer.
Je ferme les yeux et reprends difficilement mon souffle. Je sens alors une morsure particulièrement douloureuse sur mon téton gauche. En rouvrant les yeux, j’aperçois Antonin me placer une deuxième pince métallique sur le téton droit. Je gémis de douleur et me débats. Ces pinces sont bien plus douloureuses que celles en bois que le garde a utilisé la dernière fois. A mes pieds, mon amie est en train de subir le même sort. Elle qui n’a jamais connu ça, je la sens se cambrer de douleur.
« On a fait ce que vous vouliez, détachez-nous maintenant. »
Mathieu se tourne vers les autres :
« Qu’est-ce que vous en pensez, on les libère ? Moi perso, la simple idée de Jade dans le sexe de Leïla pendant plusieurs heures me fait bander. »
Des cris enthousiastes lui répondent.
« Non ! Vous ne pouvez pas ! C’est… c’est indécent et vous aviez dit…
- Pitié non, pas ça… » Murmure Jade, la voix étouffée.
Mathieu éclate de rire tandis que l’un de ses amis m’introduit un bâillon boule dans la bouche. Ce même garçon resserre les sangles qui nous relient Jade et moi, mettant cette dernière dans une position encore plus délicate. Je ne veux même pas penser aux difficultés qu’elle éprouve pour respirer, le nez quasiment dans mon vagin et le visage couvert de mon plaisir.
Léna attend les garçons à la porte. Elle me lance un sourire mauvais et affirme:
« Pas d’inquiétude, les gardes partirons à votre recherche à dix heures quand ils ne vous trouveront pas dans vos chambres. »
Elle regarde sa montre :
« Il va être 3h30. Plus que six heures et demi à tenir ! »
Mon visage doit refléter toute la terreur que je ressens à cet instant car les dominants éclatent de rire.
Ils nous regardent nous débattre contre nos liens un moment et l’un des garçons entreprend même de se masturber devant le spectacle que nous offrons.
« Si tu t’ennuies Jade, je suis sûr que Leïla n’a rien contre un deuxième cunni. Alors amusez-vous bien ! »
Puis ils partent en nous abandonnant dans cette position.
Annotations