Chapitre 41

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Le dimanche matin, dès l’instant où ma cage s’ouvre, je file dans la chambre de madame Noblet. J’ai besoin d’explications sur ce qui s’est passé hier.

Mon ancienne enseignante, assise derrière son bureau, m’accueille par un mince sourire :

« Leïla, je t’attendais. »

Je m’assois sur la deuxième chaise puis m’efforce d’éviter le regard de la femme. Après quelques instants de silence, cette dernière commence :

« Excuse-moi pour hier, je n’aurais pas dû.

- Je ne comprends pas, pourquoi m’avoir embrassée ? »

Un petit rire lui échappe :

« Tu me plais alors j’ai pris le risque de te le faire savoir. Sans même te demander ton accord ce qui, compte tenu de l’endroit où nous sommes, est une erreur impardonnable de ma part. »

Je souris à mon tour :

« Depuis plus de cinq mois que je suis ici, c’est bien la première fois que quelqu’un s’inquiète de ne pas avoir mon consentement. »

Je redeviens sérieuse et reprend :

« Je ne sais pas si c’est une bonne idée. Vous êtes ma prof et on a dix ans d’écart.

- Quinze ans pour être exact. Et ce que nous étions l’une pour l’autre avant ne compte plus beaucoup, tu ne crois pas ? »

La femme soupire de lassitude et c’est d’une voix brisée qu’elle recommence à parler :

« Leïla… Je doute sincèrement que nous puissions nous échapper de cet endroit. Et quand on en partira, ce sera pour un enfer pire encore. Alors, je crois bien que… Je veux en profiter un peu avant. Mais je n’aurais rien dû t’imposer de la sorte, je te prie de m’excuser. »

Mon regard se pose sur madame Noblet. Son visage est l’un des plus harmonieux que je connaisse. Ses yeux bleus ont la couleur d’un saphir et sont emplis de chaleur et de gentillesse. Ses cheveux châtains, dont les pointes sont encore légèrement teintes en blond, tombent harmonieusement sur ses épaules. Mes yeux ne se posent qu’un court instant sur sa silhouette parfaite mais cela suffit pour me faire rougir. Je détourne bien vite le regard et, atrocement gênée, je finis par marmonner :

« Vous aussi.

- Moi aussi quoi ?

- Vous aussi, vous me plaisez. »

Un sourire heureux vient orner ses lèvres. L’ancienne enseignante emprisonne délicatement mes joues dans ses mains et se penche pour m’embrasser. La douceur dont elle fait preuve m’électrise. Mon cœur commence à tambouriner dans ma poitrine et un léger frisson me parcourt le dos.

D’un geste brusque, j’éloigne madame Noblet et détourne la tête.

« Leïla ? »

La femme attrape gentiment mon menton et le tourne dans sa direction mais je prends garde à éviter son regard.

« Leïla, pourquoi pleures-tu ? »

J’hésite quelques secondes avant de me décider à tout lui avouer. Je dois cesser de mentir de la sorte, elle mérite la vérité.

« C’est de ma faute.

- Quoi donc ?

- Vous êtes ici, dans cette école, par ma faute. »

Madame Noblet soupire :

« On en a déjà discuté, ce n’est…

- Si ! »

Mes larmes coulent abondamment et ma voix est rauque lorsque je reprends la parole :

« Le soir où vous êtes venue nous chercher, c’est une erreur de ma part qui a permis à madame Notat de nous surprendre !

- Le livre, je sais. »

La surprise stoppe momentanément mes sanglots.

« Que… Comment le savez-vous ? »

La femme a un sourire triste.

« Notat ne s’est pas fait prier pour s’en vanter.

- Mais alors, si vous le saviez, pourquoi êtes-vous si gentille avec moi. »

La voix de mon ancienne prof se fait plus dure lorsqu’elle me répond :

« Leïla, combien de fois devrais-je te le répéter ?! Tu n’es PAS responsable de la situation ! Tu n’as fait que chercher une échappatoire à l’enfer qu’est cette école et personne, tu m’entends, personne ne peut te blâmer pour cela. »

Plus doucement, elle reprend :

« J’avais parfaitement conscience des risques en me lançant dans cette enquête. Et même si ça a été un fiasco total, jamais je ne pourrai regretter d’avoir essayé de vous faire quitter cet endroit. »

La femme essuie délicatement mes larmes.

« Madame Noblet…

- Appelles moi Céline. »

Puis elle se penche et m’embrasse de nouveau. Cette fois ci, je ne me fais pas prier pour lui rendre son baisé. J’ignore où elle a trouvé la bonté de me pardonner mais je décide de ne plus m’en préoccuper et de simplement profiter de sa présence. Puisque ce sont les derniers mois avant le véritable enfer, c’est avec elle que je veux les passer.

Je vois arriver le lundi avec un peu moins d’appréhension que d’habitude. Ma relation naissante avec Céline me donne le courage de continuer à affronter les horreurs de cette école. Et du courage, on va tous en avoir besoin dans les jours qui viennent…

Dès que nous sommes installés, madame Notat prend la parole :

« Pour les soumis, votre stage pratique commence la semaine prochaine. Compte tenu du temps de trajet dont aurons besoin certains d’entre vous, nous vous préparerons ce samedi. Je vous veux tous à 14 heures devant le hangar qui se situe derrière le gymnase. »

Nous répondons en chœur d’une voix qui manque singulièrement d’enthousiasme.

Au milieu de nos mines déconfites, Céline prend la parole :

« Qu’est-ce que ça signifie “nous préparer pour le voyage“ ? »

L’enseignante s’approche de la femme et, sans un mot, lui tord brutalement les tétons. Céline grimace mais ne laisse pas échapper de cris de douleur.

« Si tu as une question, tu lèves la main comme la petite soumise bien polie que tu es censée être. »

La mâchoire serrée de haine, la femme lève la main puis repose sa question.

Madame Notat, qui entre temps à repris place derrière son bureau, sourit froidement.

« Cela signifie que vos maîtres de stage nous ont envoyé des instructions détaillées sur la façon dont ils veulent vous voir voyager et dans quelles conditions. »

Je jette un regard paniqué à Jade. Les choses s’annoncent encore pire que prévue.

La prof de bondage laisse passer quelques instants pour nous permettre de mesurer toute l’ampleur de son annonce avant de reprendre la parole :

« A ce propos, puisque certains et certaines d’entre vous vont être amenés à voyager longtemps dans des conditions disons… difficiles, nous allons vous faire subir cette semaine un entrainement. Cela permettra à vos corps de supporter plus facilement le voyage et d’arriver chez votre maître de stage dans un état convenable. »

L’enseignante ne donne pas davantage de détails et personne d’ose demander.

C’est le soir que nous comprenons enfin ce qu’elle voulait dire par “entrainement“. Nous étions en train de parler, Jade, Anaïs, Fabien, Céline et moi, lorsqu’un garde accompagné de madame Notat a fait irruption dans ma chambre.

En nous voyant tous réunis, la femme a un sourire mauvais :

« Navrée d’interrompre votre petite réunion mais il va être l’heure de rejoindre vos chambres. Ce soir, monsieur Pirot et moi-même passons vous attacher pour la nuit afin de préparer vos corps au supplice de ce week-end. »

Au moment de se croiser, madame Notat retient brièvement Céline pour lui murmure :

« Attends bien sagement dans ta chambre, c’est moi qui passe m’occuper de toi ce soir. » L’ancienne prof de SVT ne répond rien, se contentant d’un regard froid et plein de haine.

Tout sourire, la femme se dirige vers moi. Sans qu’elle n’ait rien eu besoin de dire, le garde lui tend une camisole de force en cuir noir.

« Passe tes main dedans. »

Je m’exécute en silence. J’ai les plus grandes difficultés à faire passer mes bras puis mon buste dans la camisole.

« Elle est un peu petite pour toi, c’est normal. » Affirme la prof.

Le “vêtement“, une fois enfilé, me comprime désagréablement. Il ne couvre que la partie supérieure de mon corps et laisse bien évidemment mes seins apparents.

Au bout des manches se trouve des monogants qui me force à garder les poings pliés, m’interdisant toute prise.

La prof passe dans mon dos et commence à fermer les sangles en serrant le plus possible. Progressivement, je sens le cuir, déjà trop serré à la base, m’enserrer de plus en plus en me coupant la respiration. C’est presque comme d’avoir une seconde peau sauf qu’elle me donne la sensation de vouloir m’asphyxier.

« Allonge toi à plat ventre sur le bureau. »

Pendant que j’obéis, l’enseignante attrape une petite corde blanche et se rend dans ma salle de bain pour la passer sous l’eau.

Lorsqu’elle revient, elle entreprend de passer la cordelette à travers les œillets près des sangles. Elle ajoute ainsi ce lacet aux attaches déjà en place. En se servant du bureau comme appuie, elle parvient à tirer sur la corde jusqu’à la tendre à l’extrême et, à ma grande horreur, je sens que la camisole se resserre encore un peu plus. Je pousse un gémissement plaintif qui fait rire la femme.

« Dis-moi Leïla, sais-tu pourquoi j’ai humidifié la corde avant de l’utiliser ?

- Non madame. » Ma propre voix me parvient étouffé tant j’ai du mal à reprendre mon souffle.

« Parce que lorsque la corde va sécher, elle va se rétracter ce qui aura pour conséquence de resserrer encore la camisole.

- Non… Je vous en prie, j’ai déjà du mal à respirer !

- Je sais oui. »

La femme finit de fixer la corde jusqu’à la base de mon cou puis m’ordonne de me redresser.

« Parfait. Allonge-toi maintenant. »

Avec l’aide du garde, je m’exécute.

Sans se préoccuper de mes larmes, madame Notat m’enfile une sorte de culotte en latex à laquelle est attachées deux godes et un vibro. Elle doit forcer un peu pour la mettre en place mais une fois cela fait, le vêtement épouse parfaitement la forme de mon corps, m’empêchant ainsi de le retirer simplement en me débattant.

Une prise électrique est reliée à la culotte, permettant sans aucun doute de mettre en mouvement les objets sexuels prisonnier de mon intimité.

Enfin, l’enseignante ajoute la touche finale à mon bondage : elle relie ensemble la cuisse et la cheville de chacune de mes jambes à l’aide de deux fines cordes en nylon.

Madame Notat contemple son œuvre en souriant :

« Tu es absolument parfaite. Il ne manque plus qu’un bâillon et ma petite surprise. »

L’homme près d’elle lui en tend un. Un frisson de peur court le long de ma colonne vertébrale. La forme de ce bâillon m’est totalement inconnue.

« Celui-ci est celui que vous porterez tous samedi. Il a l’avantage de vous rendre totalement muet. »

La femme m’enfonce une boule de caoutchouc entre les dents. Cette dernière est surmontée d’une plaque de la même matière qui vient sceller mes lèvres. Et la large sangle en cuir qui passe derrière ma tête est pourvue de trois boucles permettant de la fixer, ce qui réduit à zéro la probabilité de se débarrasser du bâillon.

Madame Notat introduit un petit tuyau dans une fente du bâillon que je n’avais même pas aperçut. Au bout de son tuyau se trouve une pompe sur laquelle elle commence à appuyer. A chacun de ses mouvements, la boule dans ma bouche grossit un peu plus.

« Mmmhhh !! »

Sans se soucier de mes gémissements de plus en plus atténués, l’enseignante continue de presser la pompe. Bientôt, le bâillon me déforme les joues, la mâchoire et s’enfonce dans ma gorge. Lorsqu’enfin elle cesse de faire grossir l’objet, je suis réduite au silence le plus complet.

« Bien. J’ai une dernière surprise pour toi. Quelque chose de totalement nouveau. »

L’homme près d’elle lui tend une poche d’eau que la femme entreprend de fixer à ma chaise de bureau.

« Nous envoyons à nos maitres de stage des soumis qu’ils peuvent utiliser immédiatement, c’est-à-dire des soumis qui, après un bref passage au toilette, ont les intestins totalement propres et accueillants. »

Je déglutis difficilement. J’ignore ce qui se passe mais ça n’augure franchement rien de bon pour moi…

« Samedi, avant que vous ne partiez, vous subirez tous un lavement. Et il vous faudra attendre d’être arrivé à destination pour vous soulager. C’est la raison pour laquelle nous voulons que vous vous habituiez dès aujourd’hui à la sensation. »

Tout en parlant, la prof a déroulé un petit tuyau flexible qu’elle attache d’un côté à la poche d’eau et de l’autre au plug de ma culotte.

« Un litre pour ta première fois. »

Sur ces mots, la femme ouvre une petite vanne et de l’eau commence à couler dans le tuyau. Je me débats férocement. Cette folle n’a tout de même pas l’intention de me verser un litre d’eau dans les intestins ?

La réponse est si, elle en a bien l’intention. Je regarde avec horreur l’eau descendre lentement le long du fin tuyau transparent. Et malgré mes ruades, je sens quelques instants plus tard les premiers millilitres couler en moi.

« Il va falloir près de vingt minutes pour que le lavement soit complet. Lorsque ce sera fini, ton ventre gonflé va rendre pire encore le port de la camisole. Et bien sûr, le plug est conçu pour empêcher l’eau de s’échapper. »

Pour finir, la prof branche la prise de la culotte, ce qui met en route le gode enfoncé dans mon vagin et le vibros. Ces derniers commencent immédiatement leur office pendant que je me tortille misérablement.

« Pas d’inquiétude, ils ne te tortureront pas toute la nuit. Nous voulons que nos soumis puissent dormir un peu. »

Madame Notat prend quelques minutes pour observer mes mouvements désordonnés, un sourire satisfait plaqué sur ses fines lèvres.

« Bonne nuit ma belle esclave. » Susurre-t-elle. Puis elle et le garde quitte ma chambre, me laissant affronter seule la nuit terrible qui s’annonce.

Au petit matin, quand le garde vient enfin me libérer de mes liens, je suis dans un triste état. Je n’ai dormi que par intermittence, prisonnière d’un bondage qui s’est révélé plus douloureux de minute en minute. Et mon ventre gonflé d’eau n’a rien arrangé. Mon corps ainsi déformé s’est retrouvé affreusement comprimé alors même que la corde posée par madame Notat se resserrait petit à petit. Pire encore, l’impossibilité de me soulager m’a brulée les entrailles toute la nuit.

Ces quelques heures furent véritablement atroce. Et ce ne fut que la première nuit de cette longue série qui doit nous préparer au transport vers notre stage.

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