Chapitre 51

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    La raison pour laquelle notre punition à Céline et à moi à pris fin dimanche midi plutôt que dimanche soir est que l'après-midi est consacré à une compétition de gymnastique. Les profs sont restés assez vague sur le principe mais nous savons qu'elle va opposer les soumis les uns aux autres et qu'il est préférable de ne pas perdre.

     Lorsqu'après avoir mangé sur le pouce, Céline et moi rejoignons les autres élèves de notre classe dans le gymnase, je reste un instant figée d'horreur devant la scène qui me rappelle beaucoup le cache-cache de noël. En effet, au fond de la salle se trouvent onze "wooden horses", des structures triangulaires en bois au sommet desquels quelqu'un peut être enchainé. Bien évidemment, se tenir nue sur l'une de ces choses est extrêmement pénible et douloureux. De là d'où je suis, j'aperçois même des formes étranges sur le sommet de la structure que je ne parviens pas à identifier... Céline, qui m'a sentie me raidir de peur à ses côtés, me prend la main et me guide doucement auprès des autres. Du coin de l'œil, j'aperçois madame Notat. Cette dernière contemple nos doigts entrelacés d'un regard peu amène avant de nous offrir un rictus froid et malveillant. Un frisson me parcourt mais ne me détache pas de ma compagne pour autant.

    Un bref regard dans la salle m'apprend que les apprentis dominants ainsi que nos enseignants sont venus assister à la compétition. Ce qui ne peut signifier qu'une chose : cet après-midi, nous allons souffrir et tous veulent en être témoin...

    Monsieur Pirot s'avance dans la pièce et prend place à côté de notre professeur de sport. Il nous offre un sourire froid avant de commencer l'habituel monologue qui précède chaque "événement" de cette école :

« Chers soumis, bienvenue à cette compétition de gymnastique. Votre nouvelle condition nécessitant une excellente forme physique et une grande souplesse, vous avez suivi depuis deux trimestres des cours intensifs sous la direction de monsieur Grigor. »

Ce dernier sourit et salue rapidement l'assistance. La fierté de cet homme, qui nous fait souffrir depuis des mois, déclenche chez moi un bref accès de fureur. Mais cette colère retombe presque instantanément. J'ai appris bien malgré moi que ce sentiment ne fait que rendre les choses pires encore puisque nous ne pouvons rien faire contre ce système...

    Indifférent aux réactions suscitées par son discours, le directeur continue :

« Comme vous l'avez constaté, depuis une semaine maintenant vos enseignants et moi-même vérifions vos progrès. Et aujourd'hui, pour rendre ce test plus agréable à regarder, nous avons choisi d'en faire une compétition. »

La main de Céline se resserre autour de mes doigts. Arrivée plus récemment, elle est la moins bonne de nous en gymnastique et ce test la terrorise.

« Les règles sont très simples : votre professeur va exiger de vous que vous preniez une position bien spécifique apprise en cours. Le ou la première à abandonner se verra ligoté sur l'une des machines derrière moi jusqu'à la fin de la journée. Les autres prendront une bonne fessée. Seul le ou la première se verra épargné. Et cet exercice sera reproduit onze fois de sorte à ne laisser qu'un unique vainqueur. Pour finir, sachez que des séances supplémentaires de sport vous seront données en fonction de votre score. Des questions ? »

Dans notre classe, un silence mortel suit l'annonce de cette folie. En revanche, chez les apprentis dominants, nous entendons des murmures enthousiastes et même un éclat de rire.

     Monsieur Pirot rejoint les autres enseignants, laissant la place à monsieur Grigor.

« Bien, les soumis, en place ! Mettez-vous entre les machines et le public, en ligne de sorte que tout le monde soit bien visible. »

Nous nous exécutons en silence puis attendons anxieusement le premier ordre sous le regard avide de tous ceux venus voir notre calvaire.

« Bon, nous allons commencer avec quelque chose de simple qui servira d'échauffement : vous allez mettre vos paumes de main bien à plat par terre sans fléchir les genoux. »

Nous nous exécutons tous. Il y a quelques mois j'en aurais été incapable mais aujourd'hui, j'y parviens sans difficulté. Le plus problématique est maintenant de garder la position et de faire fi de la douleur qui augmente rapidement à l'arrière de mes cuisses.

« Une minute. Et j'en vois déjà qui grimacent... »

Quelques secondes plus tard, j'entends un gémissement à ma droite et j'aperçois du coin de l'œil Céline qui se redresse.

« Une minute et seize secondes. C'est vraiment pitoyable ! Tu mérites bien ta place sur le wooden horse. »

Madame Notat, toute souriante, s'approche et entraîne Céline hors de mon champ de vision.

Nous entendons ensuite le cliquètement des chaines qui indique que la femme est en train de se faire enchainer au sommet de la structure. Puis soudain, un hurlement de peur :

« Non !! »

Au même moment, Zoé et Mathias se redressent presque en même temps. Ils sont tous deux conduits sur le bord du tapis par un monsieur Grigor très mécontent de leur performance. Et pendant ce temps, Céline a arrêté de hurler, probablement bâillonnée par sa tortionnaire. Mais un long gémissement de sa part me fait frissonner de peur quant à ce qui nous attend...

     Au cours des minutes suivantes, les autres soumis lâchent un à un. Je suis la septième à me redresser et je rejoins les autres en boitillant. En regardant mon ancienne prof de science, je la vois s'agiter sur la structure, probablement torturée sexuellement d'une manière ou d'une autre. Quelque chose semble bouger au niveau de son intimité mais à cette distance, je ne parviens pas à savoir quoi. Quelques apprentis dominants se sont approchés et regarde en riant la femme se débattre.

     Le duel final oppose Emma et Jade mais c'est Emma qui finit par l'emporter. Nous autres, les perdants, nous rejoignons les enseignants chargés de nous donner la fessée. Madame Possat s'approche de moi et, mécaniquement, je pose mes mains sur ma tête et compte docilement les coups qu'elle me donne. A dix, elle me libère et je retourne au centre du gymnase.

     Les manches suivantes se déroulent toutes de la même façon. Le deuxième exercice consiste à s'asseoir et à toucher ses pieds sans fléchir les genoux. Puis nous effectuons successivement le pont, le pont avec une jambe levée puis, en équilibre sur un pied, nous montons l'autre jambe au niveau de la tête. A chaque fois, je parviens à me situer dans le milieu du classement. Je prends systématiquement une fessée et mes fesses deviennent de plus en plus douloureuses mais au moins suis-je encore épargnée par ce qui arrive aux perdants. J'ignore à quelle torture ils sont soumis mais le hurlement qu'ils poussent tous avant d'être bâillonnés ne me rassure pas le moins du monde.

     L'exercice suivant consiste à faire un grand écart vertical et cette fois, je suis la deuxième à abandonner juste après Cloé. Je sens anxieusement mon tour arriver en regardant le duel final qui oppose une fois de plus Jade à Emma. Bien que Jade n'ait gagné qu'une manche jusqu'à présent, elle est une adversaire redoutable pour Emma et je me prends à espérer qu'elle au moins soit épargnée pour aujourd'hui.

     Lorsque Monsieur Grigor annonce le septième exercice, je sais que j'ai perdu. Il s'agit de contorsion davantage que de gymnastique et je suis très nulle dans cette discipline : allongée sur le ventre, il nous est demandés de ramener nos pieds au niveau de notre visage en pliant le dos d'une façon atroce. Je parviens à me mettre en position mais lâche prise quelques secondes plus tard, vaincue par la douleur.

Lorsque je me redresse, madame Notat est déjà à mes côtés et m'entraîne en direction des machines. En voyant mes camarades se tordre désespérément dans toutes les directions, je me sens trembler de peur. En approchant, je découvre enfin les formes étranges qui se situent au sommet : il s'agit de centaines de cônes en caoutchouc qui s'alignent le long d'une ceinture faisant le tour complet de la structure. Chaque cône a une taille différente et est orienté vers l'avant ou vers l'arrière. Un bref regard du côté d'Anaïs m'apprend que la ceinture effectue une rotation sans fin. Et les cônes étant élastiques, ils se plient sans difficultés et passent sous l'intimité de la victime en stimulant la totalité de la zone érogène. Chaque centimètre de la ceinture étant occupé par ces pénis factice et élastique, la stimulation est constante tant qu'il y a rotation.

« Oh mon dieu, pas ça...

- Oh que si ma belle soumise. » Susurre madame Notat à mon oreille.

Bien que terrorisée, je ne tente pas de me débattre et mes larmes sont silencieuses lorsque l'enseignante m'installe sur la structure puis m'enchaîne à cette dernière.

Après avoir apposé le dernier cadenas, elle me demande :

« Quel sens de rotation préfère tu ?

- ...

- Tu préfères que ces choses t'attaquent par l'avant ou par l'arrière ?

-... Par l'arrière...

- Très mauvais choix ! Crois-moi, la torture est bien pire dans ce sens que dans l'autre. »

Avec un sourire mauvais, la femme enclenche la machine. Avec horreur, je sens les pointes caoutchouteuses sous mon intimité se mettre en route et avancer en frottant mon intimité.

     Les premiers tours ne sont pas particulièrement agréables. La sensation de frottement sur mon intimité non lubrifiée est franchement désagréable. Mais au fur et à mesure que mon clitoris est stimulé, je me sens mouiller. Dès lors, le supplice commence vraiment et les vagues de plaisir intense se succèdent. Je m'aperçois à peine que la dernière manche oppose Emma et Jade dans une position très difficile à maintenir. Le duel dure pourtant de longues minutes au terme desquelles Jade l'emporte. J'aimerais me réjouir pour elle mais la torture à laquelle je suis soumise ne me laisse guère le loisir de penser à autre chose.

    Avant de suivre madame Notat vers sa punition, la jeune apprentie soumise se dirige vers notre prof de sport et s'agenouille devant lui :

« Je vous prie de m'excuser, ma performance médiocre n'a pas rendu hommage à la qualité de vos cours. » Son petit discours me file la nausée mais fait sourire l'homme qui lui caresse les cheveux :

« Rassure-toi, tu t'en es admirablement bien sortie tout de même. »

Puis Emma se relève et se dirige vers nous. L'enseignante de bondage la place sur un "wooden hors" proche du mien. Loin d'être terrifiée comme nous l'avons tous été, elle semble plutôt embêtée d'avoir perdu. Elle aime être la meilleure d'entre nous et à ses yeux, cette deuxième place remet en question sa supériorité. Elle se laisse enchaîner sans un mot et tressaille à peine lors de la mise en place des rotations de la ceinture. Même dans l'état second où je me situe, je ne peux m'empêcher de me demander à quoi elle ressemblera dans quelques heures. A ce moment, un nouveau gémissement m'échappe tandis que je débats inutilement contre mes chaines. Jamais je ne parviendrais à supporter cette torture pendant des heures, c'est trop atroce... La foule commence à se diviser : une partie quitte les lieux et l'autre vient nous observer de plus près. Du coin de l'œil, j'aperçois Jade qui nous jette un dernier regard désolé avant de quitter le gymnase.

Madame Notat est la première à s'avancer vers moi. Un rictus froid sur les lèvres, elle me susurre :

« Courage ma belle, plus que six heures à tenir. C'est moi qui viendrais vous chercher, j'ai hâte de voir quelles loques je vais retrouver ! »

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