Elle éclaire mon chemin, pas mon gâteau d’anniversaire.

Je préfère quand elle illumine ma maison ou l’âme de mes ancêtres.

Elle est pour moi, comme la lumière du soleil ou de la lune.

Je préfère quand elle brille sur ma table de nuit, pour m’inonder d’ondes positives.

À quoi bon ? Je ne suis pas éternelle.

Pour quoi faire ? Je suis comme elle.

Comment vous dire ? Je ne suis pas immortelle.

Fêter mon anniversaire ? Je ne veux pas d’un rappel.

Elle danse dans le noir, la bougie de mes 10 ans.

Je ne l’ai jamais éteinte, je n’ai jamais fait de vœux.

Elle continue d’éclairer mes souvenirs, pas mon gâteau d’anniversaire.

Je n’ai jamais voulu qu’on la prenne pour une fêtarde.

À quoi bon ? Je ne suis pas l’enfant de l’amour.

Pour quoi faire ? Je suis comme cette roue de secours.

Comment vous dire ? Je vis au jour le jour.

Fêter mon anniversaire ? Je n’aime pas les bruits sourds.

Elle m’accompagne dans mes prières, la bougie de mes 20 ans.

Je ne l’ai jamais éteinte, je n’ai jamais voulu faire de vœux.

Elle continue d’éclairer mon chemin, pas mon gâteau d’anniversaire.

Je préfère quand elle m’aide à avoir moins peur.

À quoi bon ? Je ne sais pas faire semblant.

Pour quoi faire ? Je suis peut-être trop consciente.

Comment vous dire ? Je sais déjà ce qui m’attend.

Fêter mon anniversaire ? Je m’envolerai loin du présent.

Elle ne brûle jamais les étapes, la bougie de mes 30 ans.

Je sais qu’elle est fragile, éphémère comme la vie.

Elle continue d'illuminer mon âme, pas mon gâteau d’anniversaire.

Je la protège du vent, car je ne veux pas qu’elle s’éteigne.

À quoi bon ? L’enfant que j’ai été, ne voulait pas grandir.

Pour quoi faire ? L’adolescente que j’ai été, ne voulait pas mûrir.

Comment vous dire ? L’adulte que je suis, sait déjà qu’elle est en train de vieillir.

Fêter mon anniversaire ? La grand-mère que je suis devenue, ne pense qu’à rajeunir.

Elle veille sur mon âme, la bougie de mes 40 ans.

Je préfère qu’elle éclaire la mémoire de mes ancêtres, pas mon gâteau d’anniversaire.

Elle grandit de jour en jour, je n’ai jamais soufflé dessus.

Je rêve, j’espère qu’elle restera étincelante, quand j’ouvrirai la porte du demi-siècle.