Éternité
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Au cœur de cet amphithéâtre
Pas d'âme à la chaleur de l'âtre
Rien qu'une nuée d'esprits froids
Où mon vaste sommeil est roi
Comme un fantôme inexistant
Perdu en dehors, loin du temps
Rien ne gouverne, ne m'oriente
Mon ancienne essence me hante
Est-ce moi ou le monde
Qui dégage une odeur immonde ?
Est ce toi ou le monde
Qui pleure quand les neiges fondent ?
Alors je hante cet endroit
Pendant que la douleur s'accroît
Et sans amour, ô, je le crois
Des bêtes noires je suis la proie
Les voyageurs joyeux s'amusent
L'artiste jaloux sans sa muse
Pleure en sachant bien qu'il abuse
Et s'envole vers l'orage comme une buse
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