Chapitre 4 : Ma nouvelle chérie

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En pleine nuit, Vladimir se réveilla des suites de son mauvais rêve. Le jeune homme était encore à moitié endormi, incapable de discerner rêve de réalité. Allongée sur lui se trouvait la succube Lileva, à priori endormie. A nouveau, Vladimir reprit peur devant la succube, quelle probable erreur venait t-il de faire en l'invoquant ?

En proie à la terreur, le jeune homme tenta de se défaire de l'étreinte de Lileva et de quitter le lit, souhaitant définitivement mettre fin à ce mauvais rêve.

Hélas pour lui, plus il se débattait, plus la succube resserrait son étreinte, la démone le serrait entre ses jambes, ses bras et ses ailes. Vladimir ressentait même les couvertures qui se mettaient à le bloquer, comme si la succube prenait possession du lit. Plus il s'acharnait, moins il pouvait bouger.

Avec effroi, Vladimir réalisait qu'il n'avait absolument pas le pouvoir de se libérer de l'étreinte de la succube, dominé. La succube établissait une connexion psychique avec lui.

La voix de la succube s'immisçait dans la tête de Vladimir, effrayant encore celui-ci, désemparé qu'elle puisse s'introduire dans l'intimité de ses pensées. La voix qui résonnait se voulait rassurante.

«Calme toi, détends toi, fais dodo dans mes bras, il ne t'arrivera rien car tu auras dormi dans mes bras.»

Le corps de la succube était chaud, Vladimir commençait à ressentir du réconfort, de la tendresse, de l'affection, la succube, séductrice hors pair, disposait de la chaleur succubiale, un pouvoir qui lui permettait si elle le souhaitait d'apaiser toute personne dans ses bras, à la façon d'une séduction vampirique.

«Tu ne peux pas briser le contrat. Si tu pouvais le briser, il ne serait pas de valeur. Je ne l'annulerai jamais peu importe ce que je lis en toi. N'aies pas peur de ma faculté. Je te connaîtrai mieux que quiconque. Je n'ai aucune émotion positive loin de toi. Avec toi, j'ai des sensations, plus tu te sens bien avec moi, plus elles sont fortes. Plus fort, tu jouiras, plus je serai heureuse, tu auras tout ce que tu désires. »

Lileva le caressait puis reprenait après un court instant.

« Tu ne me perdras jamais quoique tu essaies, même après ta mort, tu seras toujours avec moi, je m'occuperai toujours bien de toi. Tu n'as vraiment pas à t'en faire. Ta succube t'aime à jamais.»

Après quelques instants, grâce aux pouvoirs de Lileva, la terreur nocturne de Vladimir s'estompa, il retrouva progressivement le calme et l'apaisement.

Relaxé, Vladimir y pensait, cette succube est plus jolie, plus habile à séduire que toutes les femmes. Sans tabou, capable de connaître le moindre de ses secrets sans fuir et de le protéger de tout selon le contrat. N'est ce pas rassurant de vivre avec un tel être ?

Vladimir s'endormait en confiance dans les bras de la succube. Apaisé, le jeune homme fit de doux rêves d'amour et de vie de couple. De doux rêves qui portaient sur sa nouvelle copine, Vladimir s'imaginait déjà une relation parfaite.

Le lendemain Vladimir ouvrit les yeux, le bon français avait été réveillé par sa succube.

Sa première réaction était de nouveau la peur, la surprise. Le jeune homme s'attendait au premier abord à ce que la soirée, la nuit d'hier ne soient que des rêves, s'obstinant toujours à refuser d'y croire. C'est contraire à son entendement, à son discernement, ou était le bon sens ?

Dans le déni, le jeune homme ne s'attendait pas du tout à ce que cette femme soit toujours la au lendemain. Pourtant la belle démone était belle et bien réelle.

«Tu as dormi huit heures, c'est largement assez. Trop dormir c'est dangereux.» argumenta calmement la jolie diablesse.

La dangereuse diablesse était assise à côté de lui dans le lit, sa main effleurant son visage et le caressant.

«Mais je ne vais travailler que dans une heure. Je commence tard.» répondit-il en bon français sur la défensive, Vladimir n'avait pas l'intention de l'écouter. D'un coup sec, Lileva lui retira alors la couverture de force.

«Aujourd'hui, tu n'iras pas travailler, c'est moi qui décides, tu n'as pas écrit dans ton contrat que je ne pouvais pas t'ordonner. Tu n'es pas un esclave mais je reste dominante. Aujourd'hui, j'ai décidé que tu iras courir, cela améliorera ta condition physique.» répondit la succube énervée subitement par le manque de collaboration de son nouvel amoureux.

L'idée de Lileva était de lui faire atteindre une bonne condition physique afin de se soustraire de la responsabilité de son décès prochain malgré l'exploitation de sa vitalité. Vladimir protestait et maugréait, fronçant les sourcils, se levant difficilement.

Lileva avait intérêt à ce que le jeune homme vive le plus longtemps possible, la charmante succube avait retrouvé la capacité à ressentir des plaisirs lors de la nuit précédente grâce à la vitalité absorbée et ne comptait pas la perdre. Lileva avait l'intention d'être dominante dans leur relation, la diablesse ne lui accordait pas sa confiance et était méfiante. La démone allait l'amadouer.

«Tu as passé la plus extraordinaire de toutes tes nuits hier. Deux choix, faire du sport et je m'offrirai à toi, ou ne pas faire de sport et me regarder.»

Si Vladimir refusait, Lileva allait sévir et le lui faire payer sévèrement. La charmante diablesse savait une chose, à la seconde ou Vladimir meurt, elle serait rappelée immédiatement aux enfers. La succube aurait déjà eu sa récompense, plusieurs années d'une vie terrienne.

La démone savait ce qui l'attendait et comptait profiter de la vie. Coquine, la succube aimait aussi le sexe mais le sexe incluait de prendre une grande dose de vitalité à son partenaire, cela fatiguerait son partenaire. Lileva était capable de poursuivre une relation sexuelle sans arrêt pendant des jours voire des mois, ce qu'aucun humain ne pourrait supporter.

Vladimir attrapait alors son téléphone portable avec l'intention de l'emporter avec lui. Le jeune homme était encore malmené par la succube.

«Donne-moi ça !»

La succube avait désigné du regard le téléphone. Vladimir s'exécutait par crainte de provoquer encore l'ire de Lileva.

«Bien ce que je me disais, c'est un téléphone. Et qu'est ce que cet oiseau bleu ? Je n'ai jamais vu un étendard aussi stupide. D'ailleurs, je ne lis que des banc-alités sans intérêt. Tu n'as pas besoin de ça, je vais le garder.»

La stupéfaction se lisait sur le visage de Vladimir, voir un début de panique.

«C'est Twitter ! Je t'en supplie, rends-moi mon téléphone. C'est un redflag de contrôler le téléphone du partenaire et de lui en interdire l'accès.»

La succube était prise de dépit devant cet anglicisme et ce discours qu'elle jugeait faiblard.

«Un drapeau rouge, tu es français, tu parles en français. Je suppose que tu as lu ces âneries sur Twitter. Quelle perte de temps, tu vas aller faire du sport plutôt que de lire ou regarder des bêtises à longueur de journée. »

Les plans de la succube pour Vladimir n'incluaient pas de lui faire perdre la tête. Le message passé, la succube allait laisser une porte ouverte pour rassurer Vladimir.

«Je suis un peu dure, je sais aussi que le stress, la tension peuvent te nuire, rassures-toi, je serai très douce avec toi si tu t'appliques, tu n'as qu'à faire ce que je te dis et tout se passera bien» avenante, elle le rassurait en lui tenant la main et l'attirait vers la sortie de son lieu de vie.

Le nouveau couple très spéciale sortit. Lileva le surveillait et son nouvel amant était maintenant motivé sachant ce qui l'attendrait la nuit. Après tout pourquoi lui résister maintenant que son destin était scellé avec cette femme mystérieuse ? Toujours mystérieuse, Lileva prit la parole.

«J'ai une question à te poser, qu'est ce qui nous regarde au dessus de nous ?»

Lileva est intriguée par la lumière émanant de l'étoile du système solaire. Après un échange, Vladimir comprit que la succube parlait du soleil. La belle succube n'avait jamais été sur Terre et n'avait jamais vu la lumière du jour. Lileva était captivée par le soleil.

Lileva sentait sa chaleur de la ou elle était, ses pouvoirs de succube lui permettent. La succube le trouvait agréable, à l'intérieur elle pleurait de tous les traumatismes vécues mais ne laissait rien transparaître physiquement. Vladimir ne se rendait pas compte de ce que pouvait ressentir Lileva.

Si la ravissante démone était capable de lire toutes les pensées de Vladimir, de le comprendre parfaitement, lui en était tout à fait incapable et la démone devait l'accepter. Dans le fond, ce qui comptait pour Lileva était sa capacité à lui conférer des émotions positives.

Les exercices sportifs matinaux terminés et Lileva satisfaite, Vladimir commençait à se faire à l'idée d'être maintenant en couple avec un être maléfique. Lileva de son côté voulait ardemment être complètement acceptée. La démone eut une idée simple et banale, être présentée aux parents adoptifs de Vladimir.

Le jeune homme appréciait cette idée, ses parents adoptifs apprécieraient qu'une jolie femme leur soit présentée compte tenu du célibat prolongé de leur fils. Une bonne occasion de satisfaire ses parents.

La succube lui fit organiser une rencontre. En attendant la soirée de la rencontre, la succube demanda à Vladimir de rentrer chez lui, la démone prétextait une surprise qui changerait positivement sa vie.

Vladimir acquiesça alors bien qu'hésitant. Pourquoi le quittait-elle déjà à peine arrivée ? Ne devrait-elle pas le forcer à rester avec elle si elle perdait toute émotion loin de lui ? Vladimir ne désirait plus faire machine arrière avec cet être.

La délicieuse démone l'embrassait alors avec tendresse.

«Je serais vite revenue. Quelques heures. Vraiment, ne t'en fais pas. N'oublies pas ton contrat, si tu te sens mal, la clause m'obligeant à me rapprocher de toi existe. Non, ils ne t'embêteront plus.»

Après tout, pour Vladimir cette succube si mignonne ne devait pas être si terrible, si tyrannique et si mauvaise.

En rentrant chez lui seul, Vlad avait toujours peur de retomber sur le couple de harceleurs. La femme l'attendait dans le palier seule, Vlad était déjà résolu à subir de nouvelles critiques morales tout en baissant les yeux sur le sol pour éviter de croiser celui de son agresseuse. La réaction ne se fit pas attendre et la femme prit la parole sur un ton qui transpirait la panique et le traumatisme.

« On est désolé ! Je suis désolé ! Désolé pour tout ce qu'on a fait ! D'ailleurs tu peux coucher avec moi tous les jours, quand tu veux, on est vraiment tous les deux désolé !»

Vlad se retournait pris de stupéfaction, son harceleuse était tremblante, pâle et terrifiée. Un tel changement dans son comportement était pour le moins surprenant et anormal. Le jeune homme tourna la tête et chercha à continuer sa route, il espérait seulement la tranquillité et rien d'autre.

« Attends ! Ne pars pas ! Touches moi, tu peux y aller, vas y ! Tu n'es pas un loser ! »

Vlad repoussait son harceleuse qui s'excusa mille fois de son comportement. En rentrant, il pouvait entendre le couple parler et avec ça, la voix du copain tout aussi tremblante demandant à sa copine ce que Vlad avait répondu.

Pour Vladimir, la succube avait clairement agit sans son approbation. Le problème des voisins semble réglé, mais il craignait que la démone n'y soit allée un peu fort. 

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