Réminiscences...
Mon amour,
Cette lettre écrite à la va-vite est mon tout premier chant d’amour.
Et je Cours,
Evitant les bombes qui tombent sur le champ de bataille où gronde la mitraille. Je me couche et je pleure alors qu’il pleut des fleurs accrochées aux racines que les bombes assassinent.
Et je revois ma vie défiler devant moi qui gémis en me tenant le bras. Oui ce bras qui tira sur les pauvres croates. Comme je pleure mon acte à chaque jour qui passe...
Que faut-il que je fasse?
Quand tout un peuple espère que tu tires sur tes frères, désarmés, à genoux gémissant dans la boue, ceux là même autrefois étaient nos camarades…
Mai juin juillet mars avril mai je ne sais plus quel jour on est les jours se mêlent et se mélangent dans cette guerre tout est étrange.
Mais quand je suis allongé je pense à toi, pour me calmer.
Et ton visage me rappelle les vagues qui vont et qui viennent… autour de la Hague.
Ce havre de paix qui nous a jugés, coupables de crime …contre la fraternité.
Un peuple entier, réduit à se cacher, à tenter d’oublier, la noirceur de son passé.
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