L'épreuve du doute
La Religion est un phénix !
Comment tuer une religion ?
Kierkegaard a mille fois raison : ce qui tue la religion, c’est ce qui tue l’amour.
Quand une religion devient un rituel dénué de sens et d’affect, quand le scandale fondateur disparaît, alors la religion meurt.
Pour nous la mort du Christ sur la croix n’est qu’une image pieuse indifférente : là est le danger !
Je ne sais pas si, réellement, il existe des milliards de Christ dans des milliards d’univers en miroir du nôtre.
De même un croyant n’a pas de certitude.
Une anecdote m’a frappé.
Un illustre professeur d’oncologie a raconté la réaction d’un patient face à la mort, une réaction surprenante.
Il avait annoncé l’inéluctable à un évêque et avait rassuré son patient, en lui disant que le prélat avait la certitude de la vie éternelle de par sa foi.
L’évêque avait répondu : « oui, mais si après il n’y a rien ? »
Je suis convaincu que Saint Pierre l’a félicité lors de son arrivée au Paradis.
La foi, l’authentique foi consiste à douter jusqu’au bout et seul l’homme qui a renié le Christ trois fois peut vraiment juger de la sincérité d’un chrétien.
Ma perspective renforce le doute et crée un dilemme : « Puis-je croire dans le Christ, si des milliards de christ existent ? »
Ajoutons que la gloire de Dieu est bien plus grande, si sa création est infinie, voire infiniment infinie.
Le Bouddhisme rencontre la même difficulté : renforcer sa foi, face au doute.
Il valorise aussi la philosophie, la science, la réflexion : ce que le Bouddha refuse c’est l’ignorance et la haine, certainement pas la recherche de la contradiction, l’acceptation du dialogue, la réflexion philosophique et existentielle.
Oui mais le déterminisme matérialiste n’est-il pas la mort de la foi et de la religion ?
Mais l’existence de milliards de moi est-elle vraiment la preuve du triomphe d’un matérialisme « réductionniste » ?
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