Vers le regain lointain
Vers le regain lointain de la maison natale,
Mes échos sont des mondes, ma fratrie leur tempête ;
J'écoute comme joue la tornade à fenêtres
Alors que mes récits font voler les cymbales,
Vers le regain lointain de la maison natale.
Mes échos sont des mondes, et c'est le vide autour.
Le quartier s'est éteint comme un arbre abattu,
Mais dans les creux du tronc – puisqu'ils m'ont retenu,
Des sourires en coins à l'insu des faubourgs –
Mes échos sont des mondes ; et c'est le vide autour.
La mémoire, la folie, le vouloir, et mourir,
Les maisons et leurs pluies, puis l'orage à bâtir,
Tout cela dans mon crâne a des sons de cortège
Où tout vit ; j'en poursuis l'empreinte dans la neige
– La mémoire, la folie, le vouloir, et mourir –
Vers le regain lointain de la maison natale.
Mes échos sont des mondes – à corolles d'étoiles ! –
Qui s'imbriquent toujours aux mailles de ma toile ;
Sur l'espace je peins ce que leurs cris dévoilent
Vers le regain lointain de la maison natale.
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