Je me demande toujours pourquoi tu as écrit ça. Je ne sais pas comment tu as pu nous offrir tous ces mots empoisonnés. Ça fait mal, tu sais ? Tellement mal.

Pour la première fois de ma vie, j'ai eu envie de te frapper. Mais tu n'étais pas là. Tu as préféré te cacher lâchement derrière un écran pour ne pas voir nos larmes couler. Tu ne voulais pas nourrir de la pitié en plus de ta souffrance, n'est-ce pas ? Comment voulais-tu qu'on ne t'en veuille pas après ça ? Si tu savais les coups que j'ai pris, par ta faute. Ces coups ne forment pas des hématomes, non, ce ne sont pas de ces coups visibles qui cicatrisent rapidement. Cette blessure, je vais mettre du temps avant de te la pardonner.

Je sais bien que tu souhaites purger ta peine à travers la nôtre, et je sais encore mieux que tu le fais inconsciemment. Tu as répété tant de fois que tu souffrais... Je t'ai cru, je t'ai aidée, je t'ai dit que je tenais à toi plus que tu ne pouvais l'imaginer. Bien sûr, j'ai cherché la réciprocité de ce sentiment dans ton regard mais j'ai été incapable de la trouver. Je t'en ai voulu, d'ignorer ma peine, je t'en ai voulu, d'en oublier jusqu'à ma présence à tes côtés. Mais je me suis toujours tue. J'avais peur de te perdre, mais j'avais peur de ne jamais t'avoir découverte.

J'ai tellement haï tes mots. Mais aujourd'hui, tout ce que j'aimerais, c'est que tout redevienne comme avant. Je veux de nouveau te voir sourire, je veux de nouveau t'entendre rire. Je ne veux plus que tu me dises j'ai mal. Je ne veux plus jamais que ton cœur soit balayé en poussière d'étoiles. Je veux que tes traits retrouvent cet air enjoué.

Et j'aimerais plus que tout que notre amité ne soit plus faite de cristal...