Victoire contemplait le ciel nocturne en repensant à tous ce qu’elle avait vécu.

Elle entendit des pas derrière elle et se retourna. Sébastien la rejoignit. La jeune fille remarqua qu’il semblait réellement détendu. Il souriait. Il lui annonça sans la fixer :

- Mon père a dit que nous pourrions rester à Événia si je voulais.

- Et tu as dit oui ?

- Évidemment.

Finalement, l’adolescent la regarda:

- Victoire, qu’as-tu écrit dans la lettre que tu as confié à mon père ?

- Tu veux vraiment savoir ?

- Oui.

Elle soupira.

- Tu me promets de ne pas te mettre en colère ?

Sébastien acquiesa. Victoire fixa les étoiles dans le firmament.

- Au début, j’ai expliqué les raisons de ma fugue... enfin inventées car ce n’était pas vraiment une fugue. Je lui ai écrit qu’il devrait faire un peu plus attention à toi.

L’adolescent hocha la tête :

- Je m’en doutais. Du jour au lendemain, mon père a changé de comportement. Il faisait plus attention à moi, m’aidait quand il le pouvait.. il est presque redevenu celui qu’il était avant la mort de ma mère.

Ils restèrent un moment silencieux. Puis Victoire demanda :

- Tu sais si Kevin et Angélique reste à Événia ?

- Kevin et sa mère, c’est quasi sûr. Mais Angélique et ses parents. Baghera par contre reste ici. Pourquoi n’as-tu pas proposé aux animaux qu’on a sauvé de venir à Événia ?

- Détrompe-toi. Pitoucha l’a demandé. Mais... sache qu’Événia et l’autre monde n’est pas le même. Du tout. Ils sont régient par des... règles différentes. Il peut arriver qu’un animal passe d’un monde à l’autre, ou même un humain, tu en es le parfait exemple. Tu vois ce que je veux dire ?

Sébastien acquiesa.

- Tu vas bien ? s’inquiéta-t-elle en voyant son air soucieux.

Son ami prit une profonde inspiration.

- Victoire... j’ai quelque chose de super important à te dire mais il ne faut pas que tu me coupes.

L’intéréssée haussa les sourcils.

- Je t’aime, déclara soudainement Sébastien.

La jeune fille

- C’est... vrai ?

« Évidemment ! C’est tout ce que tu trouves à dire ? »

L’adolescent se pencha vers elle :

- Je peux au moins savoir si c’est réciproque ?

- Oui.

Sébastien l’embrassa sur le front. Victoire rougit.

- C’est tout ce que je voulais savoir. Je vais te laisser dormir. Même pour moi, ça fait beaucoup d’un coup.

La jeune fille ne savait plus ce qu’elle devait faire.

- Bonne nuit, Victoire.

L’adolescent sortit de sa chambre. Victoire reporta son regard sur la vue que lui offrait sa fenêtre.

Elle sourit.

Elle ne regrettait rien.

FIN