Le printemps est vite révolu
Et à l'automne de ma vie
Je ne veux rien regretter.
Vivre toujours comme en été,
Avoir fait ce que j'ai voulu.
En suivant toutes mes envies,
Ne jamais m'avouer vaincue.
Ramasser les feuilles mordorées
Symboles d'une existence vécue.
Ne pas être restée à l'orée
De ce sacré et éternel bois
Où les aurores flamboient.
Où se mêlent cœurs gravés,
Embuches des sans foi ni loi,
Quelques profondes ravines,
Traces fidèles de nos racines ...
Cueillis aux saisons bravées,
Souvenirs d'un tendre vert.
Lorsqu'arrivera l'automne
Les jours ne seront pas monotones.
Et quand viendra l'hiver
Avec son frimas, le peu de regrets
S'en ira gracilement à son gré.