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Que j'aime la bohème.
Un jour après l'autre
Au fil de mes flâneries
Le fruit des aurores
M'est bel et bien promis.
Là où mènent mes pas,
Mes essentielles envies
En des lieux plein de vie,
Des villes grouillantes,
Des campagnes vivifiantes.
Loin de moi le trépas,
Même quand sonne le glas.
Partout où mon regard se pose
Se trouvent de précieux trésors.
Là l'esprit se repose.
En ces charmantes contrées,
Grâce aux gens rencontrés
Mon cœur vaillant ose,
Libre et un brin cossard,
Porté par la chance du hasard.
Aux pavés s'usent
Mes souliers aventureux
En des essors amoureux.
Ma muse, ma promise
D'un rien s'amuse
Et m'inspire en pagaille,
Riche de mes trouvailles.
Elle fait de l'Art une église
En laquelle je me recueille,
Oublieuse des écueils.
Après tant de routes arpentées,
Lorsqu'arrive le crépuscule
Et ses poétiques particules ;
Bercée par un magique halo argenté,
Les étoiles et la lune
Font de mes rêveries ma fortune.
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