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Que serions nous sans ardeur ?
De simples pantins
Aux mains du destin
Privés des grands festins.
Alors nous devons croire corps et âme.
Sans cesse raviver notre flamme.
Défendre ce qui nous est cher
En humains plein d'esprit et de chair.
Entrer dans le cercle vertueux,
Toujours déterminés et impétueux.
Les yeux bien ouverts et sans arrêt,
Esquiver un à un les leurres,
Protéger ce qui nous tient à cœur
Contre dangers, vents et marées.
Avec la fougue de la jeunesse
Ou la sage mesure de la vieillesse.
Que nous guide notre foi,
La force ancrée pour ultime loi.
Se jeter, vaillant, dans la bataille
Malgré les doutes tenaillant
Avec ardeur, alliage de volonté et de ténacité
Afin d'attiser notre vivacité.
Car nos convictions sont de taille
Pour nous faire gagner nos luttes.
S'attacher à ce qui nous grise
Et finalement pouvoir lâcher prise
Seulement après avoir atteint nos buts.
La réponse est en ces vibratoires échos.
Avec la vigueur d'un coriace coquelicot
La ferveur éclate au milieu des déserts,
Efface la rigueur des longs hivers
Et éclosent des spirées de désirs.
Pourquoi devrions nous avoir à choisir
Parmi tout ce qui nous consume ?
Comme nos rêves d'enfants à la craie
Dissipons les assaillantes brumes,
Surtout nourrissons notre feu sacré.
Que sommes nous avec ardeur ?
Plus des pantins
Mais des maîtres du destin
Savourant les grands festins.
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