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Usé d'avoir trop tirer sur la corde.
Les idées se confondent, les tripes se tordent.
Quand le mal être est un proche parent,
Comme un besoin vital de faire le vide,
Évacuer ce trop plein d'émotions dévorant.
En espérant de nouveau être avide.
Les terres que l'on foule sont arides,
Cœur et esprit petit à petit se rident.
Fatigué d'avoir affronté trop de rapides,
De moins en moins intrépide,
Il y a longtemps que l'on a déposé les armes.
A mi chemin entre un torrent de larmes
Et une colère noire, hautement explosive ;
Un rien finit par allumer la mèche.
Impuissant on sent s'ouvrir la brèche.
L'existence est bien abrasive.
Ce qui émane de nous n'est que plaintes.
Que faire quand la limite est atteinte ?
Est-ce le début d'une fin annoncée ?
Pas d'autre choix que d'avancer ou de renoncer.
Quoi qu'il en soit, il n'y a pas moyen de reculer
Ou de possibilité que les erreurs soient annulées.
A l'origine la vie est d'un blanc immaculé,
Nous sommes les seuls à détenir le pouvoir
D'être envers nous même assez charitables
Afin de lui redonner son éclat véritable.
Les yeux voilés, faut il encore réussir à le voir.
Être en permanence en équilibre
Entre ce qui baillonne et ce qui rend libre,
A cela peut-on se résumer ?
Dans ce duel, entre passivité et sursaut,
Ignorant de notre présence ici bas,
Le soleil carmin brille toujours tout là haut.
Puisse-t-il être le dernier à nous consumer.
Demain annoncera l'issue du combat.
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