Pour les lecteurs de la première heure qui ne souhaitent pas relire le début même si j'ai pris soin de l'améliorer et qui veulent pourtant découvrir la suite du roman sans se sentir perdu, voici un résumé de l'essentiel de ces premiers chapitres.

Et je prends conscience en l'écrivant que le pauvre Baptiste a vécu un paquet de choses !

Bonne lecture à tous !

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Baptiste Roths, le héros de cette histoire, a 30 ans et il est multiphobique. Il a peur de la foule (ochlophobie), des endroits fermés (claustrophobie), du noir (nyctophobie), du sang (hématophobie), du vide (acrophobie), de l'eau (hydrophobie), du feu (pyrophobie) et des chiens (cynophobie).

Lourdement handicapé par toutes ces angoisses, il vit seul avec sa mère depuis que son père est mort lorsqu'il était enfant et que son petit frère, Alexandre, s'est installé à l'âge adulte dans son propre appartement.

Grâce à l'obligation faite aux entreprises d'intégrer des travailleurs handicapés, il est néanmoins parvenu à trouver un emploi de prospecteur téléphonique à Nanterre, dans la compagnie Flexiprospect, poste dont il déteste l'immoralité mais dont il apprécie les conditions de travail, idéales avec ses phobies.

Et sa routine morose entre crises d'angoisse, boulot et collection de masques amérindiens s'étire fastidieusement.

Jusqu'au jour où son frère se décide enfin à vivre sa vie pour lui en déclarant son amour à son amie Céline tandis que la mère des deux frères, pour sa retraite de l'enseignement, prévoit de revendre cette trop grande maison familiale pour jouer les globe-trotters.

En plus, Gérald Hinergeld, le directeur de Baptiste, annonce le licenciement économique de tout le service, forçant Baptiste à démissionner de lui-même en lui proposant une promotion comme créateur et directeur du nouveau site de téléprospection à Alger, poste dont il ne peut assumer les responsabilités au vu de son état de multiphobique.

La vie de Baptiste explose et il va tenter sa chance dans une énième thérapie auprès du Docteur Prakaash, sorte de Freud hindou qui intervient à l'aide de l'hypnose.

Ainsi, Baptiste découvre que chacune de ses phobies prend racine dans des traumatismes originels qui remontent à son enfance. Voire même à des vies antérieures.

Il apprend d'abord que sa peur des foules lui vient de sa vie précénte, lorsqu'il était Samba, fils et apprenti d'une guérisseuse, et qu'il avait été battu à mort en Caroline du sud par une foule raciste menée par Peter Forbes, frère de Sophia, avec qui il tentait de s'enfuir pour vivre leur amour loin de cette famille blanche autoritaire et traditionaliste. Ce faisant, Baptiste se réveille en ayant fusionné sa personnalité avec celle de Samba, dont il hérite la connaissance des plantes et du massage thérapeutiques. Il se soigne au passage de sa peur des foules et peut enfin prendre le métro.

Fort de cette victoire sur la fatalité, bien que perturbé par cette expérience violente et traumatisante, il décide d'accepter la promotion. Gérald Hinergeld tente alors de le faire craquer en lui mettant tout le service à dos en diffusant simultanément en mail collectif le licenciement de tous et sa promotion à lui. Baptiste tient cependant le coup et sort conforté de cette journée stressante grâce à sa collègue de longue date, Béatrice Rézon qui, bien qu'ils n'aient que peu de liens, comprend la situation et l'encourage à persévérer, ce qui fait d'autant plus culpabiliser Baptiste puisqu'il se sent, moins compétent que ses collègues, à la fois responsable de leur licenciement et usurpateur.

Poursuivant sa thérapie avec le Docteur Prakaash, il remonte à l'origine de sa claustrophobie : il a été torturé puis enterré vivant par des nazis à Varsovie alors qu'il était Ernst, puissant magnétiseur et grand maître d'une loge franc-maçonnique juive dont les membres ont été fusillés devant ses yeux. Il ressort de sa plongée dans cette vie antérieure particulièrement bouleversé mais en possession des pouvoirs d'Ernst qu'il met à profit en manipulant Hinergeld afin qu'il promeuve également Béatrice à ses côtés et qu'il adoucisse les conditions de licenciement du reste du personnel. Contrecoup de cette victoire excitante, Hinergeld est renvoyé et remplacé par Pierre Rorgal, bien décidé à traquer tout manquement pour licencier sec, d'autant plus que Baptiste et Béatrice se retrouvent à occuper par cette promotion le poste que visait Pierre. Mais Baptiste s'accroche et commence avec Béatrice une formation éclair mais enthousiasmante aux nombreuses responsabilités qu'ils vont devoir assumer en Algérie : comptabilité, droit, ressources humaines... ils vont de découverte en découverte et se rapprochent l'un de l'autre, et du terrible moment où Baptiste devra être guéri de ses phobies pour affronter le voyage en avion et où Béatrice devra laisser, chez ses parents à elle, Elina, sa fille chérie qu'elle élève seule et qu'elle s'en veut d'abandonner. Mais Baptiste a vaincu sa peur des endroits clos et s'en réjouit par un tour d'ascenseur.

Pendant ce temps-là, il découvre l'origine de sa nyctophobie dans les sévices et la mise à mort épouvantables qu'il a subis une nuit en tant que Voix-des-Êtres, lorsqu'il était chef spirituel d'une tribu aborigène en Australie, par des chrétiens superstitieux et sanguinaires qui ont exterminé tout le village parce qu'ils ne comprenaient pas que son pouvoir d'entrer dans l'esprit des autres êtres vivants n'était pas une magie sataniste. Baptiste ressort encore de cette fusion bouleversé mais dépositaire d'un nouveau pouvoir : celui de se couler dans l'esprit d'autres animaux et d'en contrôler le corps comme si c'était le sien. Et il se débarrasse au passage de sa peur du noir, découvrant les plaisirs des promenades nocturnes et du vol dans la peau d'un pigeon.

Il se retrouve également dans la peau de Coeur-d'Ours, un vieil amérindien disposant du don de voir l'avenir dont Baptiste va hériter lorsqu'il comprend que sa phobie du sang provient du massacre qu'il a subi avec son clan lors de la conquête de l'ouest. Néanmoins, s'il se réjouit de n'avoir plus peur du sang, le dégoût de notre espèce se renforce sur fond de vague d'attentats.

Enfin, cinquième et dernière immersion dans une vie antérieure, Baptiste devient Jeanne, sorcière de l'ancien régime jetée à la mer du haut des falaises d'Etretat par des brutes pour avoir été surprise dans les bras du fils du prévôt, Adam, qui meurt lui aussi précipité de la corniche. Baptiste y fait l'expérience intime et déstabilisante d'être une femme, d'avoir des relations sexuelles avec son amant, d'être l'objet de sévices sexuels et de tuer pour défendre un proche et se protéger de leurs agresseurs. En contrepartie de tous ces chocs, il se trouve pourtant guéri de sa peur du vide et peut enfin se satisfaire d'utiliser un escalier sans angoisse.

Si tous ces bouleversements dans sa vie le laissent perturbé et anxieux, il obtient un début de sens à tout ça en se rendant en métro au travail. Grâce à ses pouvoirs prophétiques et de suggestion, il détourne un pauvre homme du suicide.

Une lueur au bout du tunnel ?