V
Dehors, je suis frappé d'abord par la chaleur. Une chaleur salée, iodée, venteuse, mais une chaleur plus intense que ce à quoi j'ai été habitué.
En revanche, je ne suis pas dépaysé par l'architecture de la ville qui, avec ses immeubles bas et ses villas méditerranéennes, ressemble à n'importe quelle cité balnéaire du sud de la France.
Mais peuplée d'arabes.
Encore une fois, je suis renvoyé à mon insignifiance d'étranger devant cette foule qui me marginalise, et mon ethnocentrisme de français en prend un coup. Je prends conscience que non, résolument, Paris n'est pas le centre du monde.
Nous sommes visiblement dans un quartier aisé et touristique et, déjà à cette heure matinale du samedi, les algérois font mouvement dans les rues vers les marchés et les plages.
Malgré le trafic automobile dense, la brise océane chasse la pollution et j'inspire à pleins poumons un air chaud et bon qui achève de chasser les lambeaux de nuit qui s'accrochaient encore à mon esprit et à mon corps. Ragaillardi, je souris à Béatrice qui profite elle aussi avec un plaisir visible de la découverte de cette simple rue, le visage tourné comme une fleur vers le soleil.
- Alors ? me lance-t-elle au bout d'un moment.
- C'est bon d'être en vacances ! réponds-je, moitié par plaisanterie, moitié sincère car j'éprouve moi-même l'impression d'être ici en villégiature.
- Moi aussi, mais je ressens aussi beaucoup d'exotisme, au point que c'est moi qui me sens exotique ici !
- Pareil ! je confirme en observant les passants pour voir si nous leur sommes aussi exotiques que nous en avons l'impression.
Les algérois, pour la plupart, ne nous accordent aucune attention, accoutumés qu'ils sont, je suppose, à la présence de vacanciers européens. Néanmoins, mon œil acéré me permet de repérer des regards jetés au passage par certains hommes. La plupart pour ma collègue. Si certains de ces regards, appréciateurs, me crispent, d'autres au contraire me surprennent. En effet, je lis dans les yeux de certains, hommes ou femmes, une désapprobation, un mépris que je ne m'explique pas.
J'observe Béatrice plus attentivement, ma concentration happée par son visage illuminé m'ayant empêché de bien détailler sa tenue. Elle porte un haut plutôt ample, blanc, bouffant et dentellé aux ouvertures, et dont le décolleté, chaste, ne montre rien, et, pourtant, suscite l'imaginaire. J'impose à mon regard de poursuivre l'exploration sans obscénité et la jupe bleu pâle, légère, tombant sous le genou, dansant sous la brise, confirme la sagesse pudique de l'ensemble.
Qu'ont-ils donc tous ?
Je savais les méditerranéens vieux-jeu, et les arabes plus encore, mais pas à ce point-là ! Surtout dans un pays qui il y a encore quelques décennies, était français...
- Monsieur Roths ? Madame Rézon ?
La voix, énergique et chantante, nous arrache à notre contemplation. Elle provient de l'habitacle d'une voiture qui vient de s'arrêter le long du trottoir.
Un homme en descend.
Souriant, grand, mince, chemise blanche et sarouel sombre et large sur des sandales beiges, Tariq Babsafar fait son apparition et nous tend la main.
Je la lui serre, ravi de la bonhommie du bonhomme.
- Marhaba à Alger ! Bienvenue ! Vous avez fait bon voyage ? Vous êtes bien installés dans votre hôtel ?
- Oui, merci ! répond chaleureusement Béatrice en lui souriant. On n'a eu qu'une mauvaise surprise : l'hôtel nous a réservé une chambre double au lieu de deux chambres simples. On aura peut-être besoin de votre aide pour savoir comment trouver un autre hébergement, surtout si on doit revenir souvent !
Tariq fait une petite grimace avant de me regarder.
- A'y m'à ! Ana asif, pardon, mais il va falloir qu'on parle de choses désagréables.
Le ton sérieux de notre guide m'inquiète.
- J'aime mon pays et je connais la France, et c'est pas pareil ici que chez vous. En France, c'est la femme qui porte la culotte. Ici, c'est l'homme. Si vous la laissez parler en premier ou prendre l'initiative par rapport à vous, dit-il en me regardant, les algériens vous mépriseront tous les deux : elle parce qu'elle se conduit en homme, vous parce que vous vous conduisez en femme.
Mon premier mouvement est la moquerie, puis la colère, puis la révélation : le chauffeur de taxi, le réceptionniste ! Tout s'éclaire !
Je me mords la lèvre, repensant à la dernière leçon que j'ai donnée à mon petit-fils Court-au-Vent : il faut connaître tous les êtres vivants pour les comprendre, s'en défendre ou les utiliser.
- C'est absurde ! s'écrie Béatrice, en colère !
- Allah i noub ! Fret ! Madame, je vous parle en ami qui connaît le pays ! Croyez-moi, les algériens sont des gens charmants quand on sait les prendre et vous n'aurez pas raison seule contre tout un peuple !
Tariq plante son regard dans celui de Béatrice, qui rougit en comprenant sa position, mais dont la colère reste lisible.
- Tu as raison, c'est absurde, lui dis-je pour la soutenir. Mais nous ne devons pas partir en guerre contre tous les algériens ! Ce n'est pas notre mission et nous n'en avons pas la légitimité ! Au sein de notre service, nous ferons en sorte d'établir et de professer l'égalité homme-femme. Mais, dans la rue, nous sommes des touristes. Faisons confiance à monsieur Babsafar.
Béatrice ravale sa fureur et me sourit, contrite. Elle acquiesce.
- Hamdulillah ! Choukran ! s'enthousiasme notre guide. Alors, puisque, aujourd'hui, c'est votre premier jour dans notre belle ville d'Algier, je vous propose de vous faire découvrir les plus beaux sites dans un petit tour qui vous montrera les différents quartiers de la ville, ça vous va ?
- Avec plaisir ! nous nous exclamons en cœur.
- Inch Allah on va passer une bonne journée ! se réjouit visiblement Tariq. Hier soir, vous êtes arrivés par les wilayas du sud, c'est-à-dire les quartiers sud, puisque vous avez atterri à l'aéroport Boumedienne à Darr el Beïda. C'est dans cette wilaya que Flexiprospect a loué le local de votre centre d'appel.
Nous hochons la tête, attentifs.
- Comme toutes les villes, Alger a une longue histoire et a beaucoup grandi. Les wilayas extérieures sont les plus récentes, les plus modernes et les moins intéressantes pour les touristes ! nous confie-t-il en nous adressant un clin d'œil. Aujourd'hui, je vais vous faire découvrir les quartiers historiques de la capitale, les wilayas de la côte autour d'Alger centre. On va commencer par les Bordj avant de remonter le long de la lagune jusqu'à Alger centre et après. En voiture ! Ar'whà !
Et il nous ouvre en grand la portière de son tacot, sorte de Ford Escort monstrueuse qui semble emprunter des pièces détachées à tous les modèles de toutes les marques. Accoutumée, à la galanterie, Béatrice s'apprête à me passer devant quand elle se reprend en repensant aux mises en garde de Tariq sur le comportement des femmes ; elle le questionne du regard.
- La galanterie est universelle lorsqu'il s'agit de courtiser les jolies femmes, explique notre guide dans un grand sourire tout en dents éclatantes. Madame Rézon a toutes les raisons de sa beauté pour qu'on lui tienne la porte, conclut-il avec une révérence exagérée qui fait rosir Béatrice.
Celle-ci pouffe discrètement et, remerciant le séducteur, dissimule sa gêne en pénétrant dans le véhicule.
Sourire crispé à l'encontre de Tariq qui claque la portière pour retourner derrière le volant, je fais le tour et monte m'installer auprès de ma collègue qui m'accueille avec un grand sourire qui me dégèle un peu.
Et la voiture démarre.
Tandis que Tariq s'engage dans le trafic, je l'observe dans le rétroviseur. Energique, plutôt bel homme, manifestement sympathique, ses rides au coin des yeux dénoncent sa quarantaine comme son caractère joyeux. Difficile de lui être hostile.
Pourtant, reconnaissant dans ma méfiance l'expression d'une jalousie que je n'ai pas le droit de ressentir et que je méprise au plus haut point, je ne peux m'empêcher de me sentir en colère contre lui qui vient gâcher en quelque sorte ma relation privilégiée avec Béatrice.
M'enfin.
C'est puéril, machiste, égocentrique et irrationnel, qui plus est, puisque ce guide a vocation à ne pas participer longtemps à notre quotidien alors qu'elle et moi allons travailler main dans la main pendant des mois.
Je me renfonce dans la banquette et décide de profiter du paysage, prenant soudain conscience aux cahots qui me secouent de l'état délabré de la chaussée.
Dehors, la route tourne bientôt à gauche et nous sommes saisis par la magnifique vue sur les plages et la mer qui se déroule à notre droite. Roulant lentement à cause des embouteillages, Tariq babille ses boniments de guide touristique sur la magnificence exceptionnelle des sableuses plages algériennes et de la pureté à nulle autre pareille de l'aquatique Méditerranée algéroise.
Bientôt, après avoir côtoyé villas, commerces et champs, la route se met à monter et je dois bien convenir que la vue est superbe, tant sur l'horizon au nord que sur la ville au sud. Parvenant sur l'éminence rocheuse qui surplombe la baie que nous quittons, notre guide déclame avec grandiloquence :
- Bordj Tamentfoust !
Devant nous, un exotique fort de pierre d'aspect carré domine la mer.
- C'est d'ici que les turcs annonçaient l'arrivée du nouveau pacha lorsque l'empire ottoman dominait notre peuple. Eh oui ! ajoute notre guide sans qu'on ait rien fait pour. Les français ignorent qu'ils ne sont pas les seuls à avoir joué aux conquérants au Maghreb !
D'un commun accord tacite, Béatrice et moi taisons nos toutes fraîches connaissances sur l'Algérie pour laisser à Tariq le plaisir de nous faire découvrir son pays. Et le bonhomme est intarissable. Sa tchatche me berce plus qu'elle ne m'instruit tandis que je contemple le paysage.
J'y retrouve la même ambivalence que partout dans le monde, d'après les documentaires que j'ai pu voir, entre des fronts de mer touristiques et luxueux et des bandes côtières abandonnées à des résidents toujours plus pauvres, entre des plages de rêves et des friches agricoles ou industrielles, entre les avenues prestigieuses de l'apparat et les ruelles sordides de la réalité.
La route redescendant vers la plaine urbaine, j'ai l'impression d'entrer dans une ville côtière du sud de la France : palmiers de bords de plage, villas d'albâtre beaux jeunes gens en maillots de bains et lunettes de soleil.
- La promenade des Sablettes ! commente Tariq fort à propos, renforçant mon sentiment d'être rentré au pays.
Heureusement – ou malheureusement – l'omniprésence de femmes voilées m'empêche d'échapper complètement au dépaysement.
- On quitte le Bordj el Kifan pour pénétrer dans le cœur historique de la ville par Hussein Dey ! s'exclame-t-il. Et, reprend-il avec emphase, bientôt, surenchérit-il, vous pourrez contempler sur votre gauche ce que le monde entier nous envie et admire...
Pris par le jeu, nous nous penchons pour tenter d'apercevoir ce miracle civilisationnel suspendu aux lèvres de Tariq. Par-dessus les immeubles, un étrange édifice surplombe la ville. Edifice n'est pas tout à fait approprié. Imaginez Aladdin dans la version Disney, habillé de ses beaux habits de prince blancs, bombant le torse, droit et digne, dépassant la ville de plusieurs dizaines de mètres et veillant sur ses habitants comme un géant bienveillant. Maintenant, effacez les détails pour ne garder que les lignes du grand manteau rasant le sol et qui monte à l'avant et à l'arrière en trois bandes aériennes de tissu de pierre pour se rejoindre à une cinquantaine de mètres à la taille de ce colosse de pierre dont le buste cylindrique vient tutoyer les nuages à près de cent mètres de haut. Majesté, puissance et paix.
- Le Mémorial des Martyrs.
La voix de Tariq, qui constate notre admiration dans ses rétroviseurs, se fait sourde, étranglée par l'émotion.
- C'est le symbole de la libération de notre pays et de l'indépendance gagnée au prix du sang des soldats de nos trois armées.
Nous ne faisons pas de commentaires, plongés dans le recueillement devant la dévotion visible de notre guide.
Tandis que nous longeons les pieds du monument, Tariq reprend la parole :
- Au pied de notre mémorial, il y a les magnifiques jardins de Hamma, qui comptent parmi les plus beaux du monde. C'est un plaisir de s'y promener, seul ou accompagné.
Le regard qu'il jette à Béatrice ne m'échappe pas, ni le sourire de celle-ci quand elle se détourne en rougissant.
C'est pas bientôt fini, non ?
Et je ronge mon frein tandis que les visites se poursuivent : Cathédrale du Sacré-Cœur et son clocher en forme de volcan qui défie avec orgueil le monde musulman d'une éruption de chrétienté, rue Didouche Mourad et son activité fébrile de rue principale sur fond d'architecture remarquable, Grande Poste d'Alger et ses belles lignes orientales, Mosquée Ibn Badis, sa coupole émeraude et ses nombreuses arches qui en font une ruche de la foi, Mosquée Ketchoua et ses allures de basilique orthodoxe.
Enfin, Tariq gare la voiture.
- Le Palais des Raïs ! claironne-t-il fièrement, comme s'il l'avait bâti de ses mains.
Devant nous, une imposante citadelle aux arrêtes rectilignes, presque sans fenêtres, monte la garde sur une belle place décorée de statues d'albâtre.
- Pour apprécier la grande beauté du Palais des Raïs, il faut entrer dedans !
Et il invite galamment Béatrice à l'accompagner à ses côtés tandis que je les suis. Sûr qu'après une bonne heure d'embouteillages, j'ai besoin de me dégourdir les pinceaux ; sûr qu'après une heure à voir Tariq faire le paon devant Béatrice, j'ai besoin de me changer les idées, qui virent au noir.
En effet, si je suis sous le charme de la ville, je puise l'essentiel de ma force pour affronter les missions effrayantes qui m'attendent dans la complicité toute fraîche que j'ai nouée avec ma collègue et, jalousie ou amertume, j'ai l'impression de la perdre.
D'un autre côté, à se faire courtiser par ce guide exotique et charmant, elle rayonne comme une jeune fille et ça fait plaisir à voir.
Bref, voyons de plus près ce fameux Palais des Raïs.
L'intérieur, meublé avec goût dans le plus pur luxe arabe, nous en met effectivement plein les yeux et, sollicitée par tout cet exotisme, mon imaginaire croit percevoir les murmures fantomatiques de la voix de Shéhérazade conter ses histoires à travers les couloirs et les salles.
Sincère et stratège, je partage mon émerveillement avec ma collègue et, de vivre ça ensemble ressuscite notre intimité dépaysée.
Notre guide nous dispense au fil de la visite de ce palais transformé en musée de précieuses indications sur les lieux et la collection et, généreux et cultivé, il remonte un peu plus haut dans mon estime.
C'est vraiment un homme adorable et intéressant.
Une fois de retour sur la place, Tariq nous propose de déjeuner en se baladant dans les rues de Casbah célèbre quartier populaire de la vieille ville d'Alger et nous acceptons. Nous achetons sur la place de quoi nous restaurer en marchant et traversons la place en longeant le bassin d'une belle fontaine.
Sous ce soleil ardent, la brise marine est un avantage qui rend la promenade très agréable.
Nous nous enfonçons dans l'ombre fraîche des ruelles de la Casbah, longeant au passage une magnifique mosquée d'un blanc éclatant et ornée de trois dômes qui en adoucissent les lignes rectilignes.
Ici, les mosquées ont remplacé les églises qui peuplaient mon expérience des villes occidentales. Je m'habitue peu à peu au nouveau cadre de référence de l'algérois : je ne me sens plus oppressé par les voiles, plus surpris par les mosquées. J'intègre les normes locales à mes perceptions. Déjà, l'arabe ne me donne plus le sentiment d'être en terre étrangère. J'ai conscience, moi, d'être étranger, mais les commentaires incessants de Tariq m'aident à m'approprier l'histoire et la configuration d'Alger. A chaque minute qui passe, je me sens un peu plus algérois.
Dans la wilaya de Casbah, je retrouve l'universalité du genre humain et l'omniprésence de la mondialisation : entre les hommes d'affaire bien habillés, les femmes voilées pressées d'accomplir leurs mystérieuses tâches et les groupes de touristes réjouis, il y a les invisibles et les proscrits de tous temps et de tous peuples, hommes, femmes et enfants de la misère, qui courent les rues pour fuir la mort.
Après une boucle de près d'une heure, nous revoilà en voiture pour la suite de notre périple. Le soleil, déjà, entame sa descente vers l'ouest et nous le prenons en filature dans le serpent d'automobiles qui rampent langoureusement sous les feux du couchant.
Entre plages et ville, sous le regard des mosquées et à l'ombre des palmiers, dans le miroitement bleuté des bâtiments, nous nous élevons tandis que notre route escalade les falaises donnant sur la mer. Un panneau attire mon regard, traduit en alphabet latin.
- Regarde, Béatrice ! On est à Bab El Oued !
Ma remarque la fait rire également et j'explique en deux mots à Tariq les raisons de notre hilarité.
- Comme quoi, le bout du monde pour l'un est le voisinage d'un autre ! conclut notre guide.
De là-haut, la vue est fabuleuse et, jetant un regard en arrière, je retrouve la ville d'Alger plus familière qu'à mon arrivée maintenant que j'en identifie quelques édifices saillants et la grande trouée verte du Jardin du Hamma. D'ici, le Mémorial des Martyrs paraît plus impressionnant que jamais à mettre ainsi la ville à ses pieds et, à nouveau, je revois Aladdin piétinant le monde. Mais ce n'est plus ni du plaisir ni de l'émerveillement que je ressens dans cette vision. Un sentiment angoissé de catastrophe imminente m'étreint et je reporte mon attention sur le superbe littoral déchiqueté de falaises.
Et, soudain, c'est l'apogée de notre périple lorsque les ors sanglants du crépuscule enflamment la pierre de mémoire d'une basilique trônant sur la crète.
- La Basilique Notre-Dame-D'Afrique, souffle notre guide.
Et dans ma tête, une pièce du puzzle se met en place : occupations romaine, arabe, turque, française, tous les brassages de population de l'histoire contribuent certes à créer des frontières qui divisent, mais aussi un héritage commun qui nous fondent en tant qu'espèce une et indivisible : l'humanité. Et ce sont ces chefs-d'œuvre d'époques et de cultures variées, voire antagonistes, et qui se côtoient au sein d'un même peuple qui en font un nation élue, heureuse et digne.
Aux hommes, après, d'être à la hauteur.
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