Une occasion en or
— Elle est vraiment en pente descendante Maître.
— C’est le but crétin !
Je donne une tape dans le cou de Said qui recrache son coca et en fout partout dans ma bagnole.
— Putain mec ! Tu en fous partout ! Je me demande pourquoi j’ai voulu t’embarquer en repérage !
— Pardon Maître.
Je grogne et reprend mes jumelles pour observer Marta qui cherche à entrer dans la tombe de son amie. La nuit est bien tombée et elle va bientôt être à moi.
— Dès qu’elle sort de là, on l’embarque, ok ?
— Maître, ce n’est pas encore trop tôt ?
Mon flingue chargé, me démange et c’est vrai, il a sans doute raison. Pourtant, ses frères ont préparés la table d’opération et dès qu’elle aura le cœur plus solide, je la libère et continuerais à la commander pour qu’elle s’adapte à sa nouvelle peau. Elle aura d’autres épreuves à passer.
— Elle a fugué, ce n’était pas prévu. C’est pourtant, le moment ou jamais pour accélérer les choses ! Tant que ses proches ne sont pas là, tant qu’elle est stupide !
— On est où déjà ?
— Devant l’ancienne maison des Rodrigues.
— Hum…ok. Et c’est vous qui l’avait emmené ici ?
— Cette petite est si impulsive ! Elle a fugué pour rendre une dernière fois hommage avant de se rendre compte qu’elle est loin du centre, près de moi ! Évidemment que non, je l’ai pas vu venir son plan mais c’est sa grand-mère qui était aussi en panique de savoir que Marta allait ici ! Elles sont des folles, naïves et je crois que…ho putain !
— Putain quoi ?!
— Je ne savais pas que c’était gardé ! Mais oui ! Que je suis bête ! Les colosses d’Eva !
La faible lumière du lampadaire, m’offre un spectacle réjouissant ! Marta est encerclé et sa bouche fermé par l’un deux. Je ne sais ce qu’ils se disent mais ils en profitent aussi. Elle tente de se défendre mais les coups pleuvent et elle finit par courir.
— Dès que je m’arrête, toi, tu files la kidnapper !
— Oui, comme prévu !
Je démarre en trombe en même temps que le trio s’en est allé. Elle s’enfuit en zigzaguant et je remarque qu’elle m’a vu. Pour m’éviter, elle préfère passer de l’autre côté, sans doute pour faire demi-tours.
Le choc est si violent qu’elle s’envole à quelques centaines de mètres. Said commence à sortir tandis que je freine. Je l’en empêche pour dépasser son corps et quitter les lieux.
— Putain Maître ! On allait réussir !
— Quelqu’un était derrière nous, je ne voulais prendre aucun risque ! On l’aura un autre jour et je pense que l’idéal sera qu’elle vienne à nous. Bref, ferme là, on rentre !
De retour dans le bunker, je le laisse s’expliquer aux autres tandis que je fume frustré dans le salon. Azé vient me voir et me câliner. Je l’a repoussé doucement sans échanger un regard.
— Ce n’est pas le bon jour ?
— Ta mort n’est pas encore là.
— Je m’en doute.
— Tu t’ennuie pas à plus rien faire comme missions ?
— Non ! Bon, ok, les journées sont longues quand je ne dois pas l’imiter…après, je lis beaucoup et je…
— Elle a été frappé par trois types gardant la tombe de son amie. Dis moi quand tu te sentiras prête à recevoir les coups.
….
Ambrosio est comme un père pour moi. Dès ma naissance en laboratoire, j’ai senti de l’amour pour moi parmi ses expériences. Je suis née dans un seul but et je me sens impliqué plus que jamais.
Être le sosie de l’élue Marta est un honneur. Bien que je puisse admettre que lui faire passer tout un tas d’examens puissent lui faire du mal. J’ai conscience également qu’on n’aura jamais la même manière de fonctionner même si je l’imite presque à la perfection.
Ce soir, je m’étais préparé à enfin partir et lui laissé ma place. Seulement, je sens que la colère maitrisé d’Ambrosio. Il attend de connaitre ma réaction mais, je ne sais pas tout du déroulé. Il ne me dit jamais tout.
Cela me rappelle ma cicatrice que je devais faire dans la salle de bain, sous la douche. J’avais dû insister presque toute une semaine pour obtenir des explications. Contrairement aux frères qui obéissent sans poser de questions.
Je l’ai aime bien et on passe du temps ensemble depuis leurs arrivés. Ils m’ont même fait découvrir les drogues et de las, leur trafic ont continuer jusqu’à la greffe de Marta. L’heure de se recentrer était venu.
— Tu le sais bien que je me dévoue pour tout pour que la vrai soit enfin là pour démarrer le grand bouleversement ! Cependant, j’ai besoin de tous les éléments.
— Dans la salle d’entrainement !
Il laisse le cigare et je le suis motivé. Il va chercher les frères et pendant ce temps, je ne sais pas pourquoi, mais je m’échauffe par des étirements. Dans la glace, je cherche à deviner où sera le bleu ou les bleus.
— Je ne sais pas l’intensité des coups. Elle est sûrement hospitaliser vu que cette conne avait voulu comme un lapin, passer sous le parechoc ! Quelqu’un nous a vu, on a fui. Prête ?
Je me retourne et les gars préparent les poings.
— Avant, tu as vu qui c’était ?
— Les frères de gardes. Pourquoi ?
— Je suppose qu’ils lui ont dit quelque chose, comme une menace.
— Et alors ?!
Je me démonte pas devant sa froideur. Mon petit sourire sait qu’il adore quand je le défis. Après tout, Marta est censé avoir du caractère ! Ses yeux pétillent enfin et je gagne du terrain !
— Les gars, improvisés. Je vais essayer de partir, frapper moi.
— Quel côté Said ?
— Droit Mano. L’un deux lui a fermé la bouche. Et, on l’a laissera s’enfuir.
— Ok frérot !
— Et Azé, comment tu vas faire pour être renverser ? Maître ? On peut aller dehors, non ?
— Assez William !! Au boulot maintenant !
On accepte en silence, il ne faut jamais lui faire perdre patience. D’un mouvement de tête, je les invites à démarrer. La douleur se fait à peine ressentir dans l’adrénaline. Je me concentre en vitesse à trouver la meilleur manière de simuler l’accident.
Par chance, cette salle à des tapis au mur et je me jette en zigzague tout en regardant derrière moi. L’impact de ma course est puissante et je retombe sur la tête. Le souffle court, j’ouvre mes paupières au moment où Ambrosio est fier.
— Parfait ! Super !
— Merci. La suite père ?
— Je lui laisse du repos, puis, je penses qu’elle sera prête à venir me voir au temple.
Je me relève en massant mon crâne et part m’inspecter dans l’une des autres glaces.
— À ton avis, quelles seront ses réactions prochaines ? Les frangins, quartier libre.
Une fois la porte fermée, il s’approche de moi, les mains dans le dos et je réfléchis à tout ce que j’ai pu savoir d’elle.
— Elle va sans doute se remettre en question. Elle aura passé le deuil de son amie avec succès, elle sera soulagé de ça.
— Hum…tu penses qu’elle ira me voir ?
— Oui. Elle a toujours voulu, elle veut réussir à négocier.
— Et ensuite ? Je suis en tout cas, d’accord avec toi, elle va se remettre en question, c’est sûr.
— Tu sais quoi ?
— Je t’écoute.
— Elle n’ira pas seule là-bas par peur. Elle prendra sans doute son mec. De là, je te conseillerais de la manipuler pour le mettre ta poche.
— C’est moi qui décide pas toi !
— Elle est coriace et ce bleu va lui donner des ailes pour se battre ! Elle voudra prouver qu’elle est capable de se soigner en reprenant une vie normale ! Mais, dès qu’elle sera dans la grotte, tu auras le libre arbitre pour déstabiliser ce garçon !
….
Roberto m’est inutile et pourtant, l’amour peut faire pencher la balance. Il est prêt à mourir pour elle, ça crève les yeux.
— Si j’arrive à prendre les deux, ça se tente. Que vois-tu en lui ?
— Elle est accro à lui et pareil pour lui. Je l’imagine bien en un guide qui comme sa famille, l’a soutient dans l’écoute de son destin. Naïvement voir stupidement, il va l’emmener ici.
— Hum…comme je l’ai fait pour toi.
— Ne me ment pas ! Je le sais bien que ta conception de l’amour n’est pas la même ! Moi, je t’aime vraiment ! Mais toi, tu m’aime juste car je reste ton cobaye et je te rends fier ! Tu simule ce sentiment. J’ai grandi comme ça, point.
Elle a raison et je m’en fiche de cette émotion qui est une perte de temps. Je lui masse l’épaule droite :
— Tu dépasses toute mes attentes Azé. Quartier libre, bonne soirée et à demain.
— À demain.
L’élue n’est pas censé être avec un preux chevalier. Elle est dur à m’écouter mais, il faut que je lui demande, le jour J, d’organiser une séance d’hypnose avec son copain. En attendant, je part aussi me reposer.
Les jours sont long et tant mieux que j’ai mes animaux pour continuer mes expériences. Il me faudra avoir Marta pour kidnapper des premiers cobayes. Les frères durant ces dernières années, sont aussi occupés à traquer. Tisser ma toile est un travail minutieux.
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