« Le grand Nietzsche a dit : si une femme veut du sexe, elle l’aura. Si un homme veut du sexe, il branlera ! ». (...) Et il ajouta avec une moue réprobatrice : « nous avons là, la preuve indiscutable de la méchanceté des femmes ! »

Il y aurait tant à dire et à écrire au sujet de cette réflexion, éclose dans un contexte de pouvoir, de contrôle et de maîtrise. La côte d'Azur que mentionne ce défi ? Je connais bien, j'y ai grandi. Sous le soleil cuisant, point de place à la moindre zone d'ombre ou de remise en question : il faut être aimable, lisse et poli(e)... voilà pourquoi je ne m'y suis jamais sentie acceuillie.  

Au travers de ces quelques lignes, je souhaite orienter mon propos vers la liberté, au travers du prisme de ma féminité.

Encore aujourd'hui, une femme qui désire est une femme ambitieuse, égoïste et prétentieuse... ou encore dangereuse, manipulatrice et non-vertueuse. Je suis de ces femme qui s'assument et s'émancipent. Qui n'ont plus peur de frapper du poing sur la table, de parler trop fort ou de prendre les commandes. Est-ce que cela me porte préjudice ? Oui. Est-ce que je suis prête à y rennoncer ? Certainement pas... Alors très cher moniseur, si je vous parrais méchante et que mes propos vous violentent, je n'en suis pas navrée. 

Le grand Nieztche a également dit "quel est le sceau de la liberté acquise ? Ne plus avoir honte de soi".  

Je crois que, aussi primitive qu'elle soit, la sexualité est le terrain de grands combats, dont celui de cette fameuse Liberté, que je chérirai à jamais.

Comme bien d'autres, la vie m'a marquée de ses abus. En dépit des valeurs patriarcales qui me conditionnaient en filigrane, j'ai appris à me redéfinir et reconquérir mon corps, mon territoire, mon histoire. Aujourd'hui, je chéris cette féminité qui, longtemps, a planné sur moi comme un danger. 

Je pourrais détailler l'histoire, les injustices et les brimades... Mais vous les connaissez déjà : et finalement, elles ne concernent pas que les femmes. J'irai alors droit au but en écrivant qu'il existe une dimension indescriptible dans l'expression du désir dans sa composante sensible et féminine. Celle de l'affirmation, de l'affranchissement et de la délivrance.  

Alors cher monsieur, je vous dirai pour conclure que la sexualité n'est pas tant une affaire de genre, mais plutôt de style. Seul(e) ou à deux, il réside une immense différence entre celle/celui qui baise pour se soulager et celle/celui qui apporte amour et honneur à l'être avec qui il partage sa couche.

Faites-en l'expérience et apprenez à vous faire l'amour avant de quémander pour le faire à un(e) autre. 

Avec amour et impertinence, 

L.