Déni
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On vit puisqu'il le faut,
Le corps a l'habitude
Des repas, des sommeils,
Des travaux insensés...
On frotte nos repos
Au gris de l'hébétude,
Déguisant en soleils
Nos plaisirs délavés...
On est dans le déni,
Quoique nos larmes coulent
On sait en ignorant,
On ne se rend pas compte
Que la mort nous a pris
Sous sa noyante houle
Notre chère maman...
Que ce n'est pas un conte.
Un matin nous verra
Lucides sans torpeur,
Nous éveiller sans fard
Face à la vérité.
Qui donc apaisera
Alors notre douleur ?
Quel astre au teint blafard ?
Quelle témérité ?
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