Les Lignes
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Les cris rebondissent sur le ciment
Et transpercent l'ilôt aux cheveux
On lui parle et on lui ment
C'est à son goûter qu'on en veut
L'horizon s'est perdu tout au bout de la cour
Au-delà des grands platanes et du bitume
On lui parle comme à un sourd
Son coeur est lourd comme une enclume
Sa tête brune est un aimant à feuilles mortes
Perchée sur un corps apatride et plein de doute
On lui parle, on le conforte
Sans voir les lignes qui le déroutent
Blanches et de peinture fraîche, tracées de travers
Sur le sol gris de la nostalgie infini
On lui parle du monde en vers
A lui l'enfance désunie
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