Eternelle insatisfaite

Les notes au piano s'élèvent,

ses jambes, doucement, se lèvent.

Prêtes à faire la fête.

Poupée de plastique,

petite ballerine

assaillie de rêves,

jamais sa voix ne s'élève.

Les cordes du violon crissent,

et ses pupilles s'agrandissent.

Eclat d'espoir,

sinon profond désespoir ?

Ô Grâce, mouvements lyriques.

De cette danse s'échappent ses cris,

Panique ! Geste mécanique.

Quand les cordes rient.

Cette prison de verre

l'entrave, loin derrière

l'horizon ne fuit pas,

s'approche à chaque pas.

Suffocation !

Claustrophobie

à sa façon.

Dieu qu'elle subit !

Besoin de fuir

D'en finir

Partir

Toujours le piano résonne

et les notes du violon sonnent,

encore la poupée se cogne.

De ses poings ô non, jamais !

elle ne brisera ce verre.

Trop petite

Influence insuffisante

Mille limites

Présence insatisfaisante

Douleur, de vivre dans ce souvenir,

Si joli, lisse, tellement loin.

Cette histoire, ne pas en faire un foin ?

Ne me faites pas rire.