Nuits de chats
Quand vient la nuit, les chats s’éveillent
Les pensées aussi cruelles que belles
Aussi se réveillent
Comme pour réduire le sommeil
Quand vient la nuit, les sauvages sortent
De terre ou en boite telles les belles
Gambettes qui se mettent
À l’heure d’été pour s’entêter ou s’entretuer
Quand vient la nuit, les chuchotements jaillissent
D’une bouche vers l’oreille
Réceptive et érectile
À l’heure où ceux déjà faits dorment
Quand vient la nuit, les déshabillés se parent
De mille feux à donner le feu
Aux poudres, aux joues, aux fesses
Telles les déesses oubliées
Quand vient la nuit, le silence est d’or
Quand toute la ville dort
Pour refaire le monde sans bruit
Dans nos têtes en tête à tête
Quand vient la nuit, la peur apparaît
Aussi vite qu’elle ne disparaît
Jamais seule finalement
Même dans un lit trop grand
Quand vient la nuit, tu sais aussi venir
Me croquer les chevilles
Remontant jusqu’aux cheveux
Sans le moindre aveu
Quand vient la nuit, parfois tu es là
Avec moi, parfois tu es loin
Trop loin de moi mais en moi
À jouer de tout de moi
Quand vient la nuit, j’attends le jour
À espérer et attendre mon tour
De celle à qui voudra bien
Réellement faire mon lien
En attendant je suis virtuelle
Tellement irréelle
Que personne ne me voit
Quand vient la nuit
jFA
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