Chapitre 1

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Pleine de compassion à son égard l'aube advenue et le soleil débuta timidement son ascension, laissant place au commencement d'un nouveau cycle journalier. Un peu d'égocentrisme ne ferait de mal à personne et cela n'étant qu'en pensées il lui plut d'y songer. Elle n'avait jamais réellement contemplé le lever de l'astre solaire avec tant d'appréhension, couplée d'un puissant sentiment d'effroi qui vint tétaniser ses extrémités avant même d'avoir pu esquisser un mouvement. Seule ses paupières à demi-closes laissant entrevoir un regard à l'éclat d'or permettait de la distinguer d'une enveloppe charnelle glacée par le doux baiser de la mort. Il était sept heures un quart lorsque le soleil s'aventura par la fenêtre de sa chambre laissant pénétrer un filet de lumière vive qui vint éclairer une parcelle du carrelage glacé par la froideur des nuits et l'envelopper de sa chaleur matinale. Elle balaya lentement la pièce du regard, prenant un temps nécessaire à réaliser la présence de tierce personne à ses cotés. Ses suivantes se tenaient là au bord de son lit attendant son réveil, silencieuses. Déchiffrant le regard de l'une d'entre elle, la jeune femme somnolente en conclu que ce n'était certainement pas le bon jour pour s'attarder dans ses rêves. Adossée contre la tête de son lit ornée d'un bois couleur miel, décorée de multiples motifs en relief, entrelacés les uns aux autres. Cet ensemble donnait une impression de mouvement incessant où les fleurs y naissaient chaque jour comme par enchantement. Le bois ayant été utilisé pour la confectionner semblait être imprégné de cette essence naturelle qui faisait l'unicité et la particularité de ce monde. Elle s'assit au bord du lit et entrepris de se lever, sa Cybèle l'y aida inutilement. Les draps de coton glissèrent bientôt sur ses jambes. Aujourd'hui elle ne pouvait décevoir mais ses jambes semblaient fléchir d'elles même sous un poids qui ne manquerait pas de réduire son âme en lambeaux. Une fois redressé, la Cybèle entraina les bras de sa Dame au dessus de sa tête et lui ôta sa chemise de lit. Tout en regrettant ce bout de tissus si simple mais pourtant si confortant elle resta impeccablement stoïque à attendre la suite du déroulement de cette journée qui lui paru dès le réveil, interminable. Elle se laissa entrainer dans la salle d'eau qui se trouvait juste à quelques pas du lit. Les deux femmes s'y engouffrèrent par une porte taillée dans le bois d'un arbre ébène qui fut aussitôt refermée, l'éloignant au possible du berceau des rêves, et par la même occasion des autres suivantes présente à son réveil. La pièce était emplit d'une vapeur fumante réchauffant les murs de pierre construits des mains de ses ancêtres, un grand miroir rectangulaire sans encadrement déposé à même le sol renvoyait son image bien trop nettement, révélant des traits rongés par la résignation, par l'abandon d'une quelconque idée d'apaisement. Ses yeux à moitié clos repoussaient la chaleur épaisse, détaillant la pièce, comme pour la toute première fois dans l'espoir de ne jamais oublier les murs qui l'avaient protégé durant la majeure partie de son existence. La Cybèle la toisait sans arrière pensée attendant patiemment que l'esprit de sa Dame rejoigne sa réalité, une réalité qu'elle s'employait habilement à fuir. Elle avait toujours été présente à ses cotés, elle seule la comprenait tout à fait, elle était capable de lire en elle instantanément lorsque les traits de son visage le lui permettait, révélant ses pensées les plus personnelles. Il lui suffisait de la regarder de ses grands yeux noirs contrastant avec un visage doux et bienveillant marqué par trente années passée, pour les déchiffrer, c'est toujours le cas mais la modeste Cybèle semblait avoir appris à dissimuler ses découvertes pour laisser penser à sa Dame que les secrets de son intimité étaient restés intactes, inviolés. La jeune femme concernée n'y voyait guère d'inconvénient n'ayant rien à lui cacher, si ce n'est la désagréable sensation de se retrouver comme un livre dépourvu de couverture dont les moindres secrets sont révélé ouvertement. Elle était parfois si précise dans ses ressentis que son esprit s'en retrouvait retourné comme abusé par tant de détails sur ce qu'elle ressentait ou sur ce qui la préoccupait. Elle n'était pas effrayée mais le plus souvent, stupéfaite par cette sorte de don qu'elle possédait. Allant jusqu'à penser, il y a quelques années, que son regard pouvait briser la barrière de son esprit et l'écouter attentivement, en somme qu'elle pouvait lire dans ses pensées. Celles des autres, ne pouvant en attester aucun témoignage, elle n'en savait rien. Mais cette hypothèse rendait son existence un peu moins maussade et malgré qu'elle soit sorti des jou de l'enfance cette idée ne s'était pas complètement effacée, elle restait en suspens attendant infirmation ou confirmation peut importe, si aucune certitude n'était rendue alors elle n'avait aucune raison de l'abandonner. Après tout, les vivants de ce monde connaissent l'existence de la magie sous sa forme la plus naturelle au cœur de la nature elle-même. Sa Cybèle avait maintes fois mentionné que de nombreuses plantes poussant aux alentours de leur cité et même de toutes autres, étaient imprégnée d'une essence leur donnant des propriétés étonnantes. Certaines plantes ne fleurissaient que la nuit à la lueur de la lune, éclosant pour offrir une multitude de cristaux de pierres précieuses à l'état brut, des diamants d'un bleu aussi pâle que le ciel diurne. Ces plantes très convoitées avaient presque disparu à cause de l'avarice des hommes. Seul le Roi d'Uropi, la cité qui l'avait vue naitre semblait se positionner en protecteur de ces fleurs lorgnés du coin de l'oeil par les malavisés. La compteuse de récits avait à présent lâché la main de sa Dame et continua de remplir la baignoire en y déversant à l'aide de sceaux en bois une eau si chaude que la pièce fut bientôt envahit par un trop plein de vapeur étouffant. Elle s'immergea dans l'eau difficilement tout en remarquant un sourire moqueur et aisément vexée, elle voulu se défendre.

- Oh mais ce n'est pas de ma faute si c'est trop chaud, ma peau va devenir écarlate, Méanne de quoi vais-je avoir l'air. Le sérieux de sa voix s'évanouissait à chacun de ses mots à mesure qu'un sourire songeur se dessinait sur les lèvres pleines de sa précieuse suivante.

- La cérémonie n'est pas pour tout de suite tu aura le temps de retrouver le teint neigeux qui te rend si belle Annaëlle, et puis un bon bain chaud il n'y a rien de mieux pour oublier la raison pour laquelle tu t'es levée ce matin, enfin pour laquelle j'ai peiné à te sortir de ton lit ma petite princesse, ne soit pas si défaitiste.. elle n'eut pas le temps de continuer que la princesse s'empressa de l'interpeler.

- Tu a recommencé, lui dit-elle agacée. Elle n'avais pas remarquer mais la plus dévoué de ses suivantes avait analysé son visage une énième fois dans l'espoir d'y décrypter ses sentiments, peut être même depuis le moment où elle s'était levé. Elle ne pouvait s'empêcher d'user de cette capacité, peut être était ce juste de l'observation après tout, elle n'avait dis qu'un mot : défaitiste, oui elle l'était parmi tant d'autres choses lui traversant l'esprit. Ce don qu'elle possédait, était renforcé par le fait que Méanne la connaissait mieux que personne, parce qu'elle était son amie, celle sans qui survivre aux changements imminents qui l'attendaient relevait du domaine de l'impossible.

- Je suis désolé. Sa sincérité suintante apaisa un agacement passager qui fut bientôt remplacée par un soulagement bienvenu, sa suivante, la Cybèle la plus chère à ses yeux, avait connaissance de ce qui la hantait depuis ce matin. Les deux femmes partageaient un même regard sur la situation par conséquent elle seule pouvait comprendre ce dont de simple paroles ne sauraient rendre compte. Malgré la température de l'eau qui n'avait eu le temps de refroidir, Annaëlle réussi à s'y glisser entièrement, non sans quelques frissons incommodants. Méanne resta à ses cotés appuyée sur le rebord de la cuve de bronze, le regard perdu dans ses pensées. Serte elle ne pouvait prétendre posséder un don comparable au sien mais elle savait bien que quelque chose n'allait pas. Elle s'inquiétait pour l'après, tout changerait aujourd'hui leur quotidien respectif ne redeviendrait jamais comme hier. Elle allait quitter cette cité et par la même occasion quitter ses suivantes, le temps de s'installer ailleurs, là où sa place serait, après la cérémonie elle rejoindrait l'Ouest du monde traversant le mince bras de terre au milieu des mers élyséennes et des mers apeironnes reliant deux royaumes étranger. Les séparations il en existe de toute sortes, celle qui concernait sa suivante était à court terme, c'était en tout cas à cette idée qu'elle se raccrochait. Même si ce serait difficile, cela n'avait rien de définitif, au plus tard dans deux lunes la réunion était assuré, elle s'arrangerait au possible pour la réclamer à ses côtés, au moins une chose qui ne changerait pas. Quant aux séparations définitives elles sont les plus dures à contenir et à accepter mais une fois qu'elles le sont la souffrance diminue puis un jour elle disparait pour de bon tendis que le souvenir persiste. Nous savons à quoi nous attendre et nous n'avons pas d'autre choix que de guérir, d'avancer et de continuer, car il n'y a pas de réunion possible. Et puis il y a les séparations incertaines celles dont on ne connait pas la fin, lorsque l'on ne sait pas si un jour cette séparation s'achèvera, se brisera pour nous permettre d'être réuni avec la personne que l'on aime, ce sentiment d'ignorance et d'incertitude peut ronger toute une existence avec des « et si.. » oui « Et si demain nous étions réuni ? » Alors dans cette situation on continue d'espérer même si il n'y a plus rien à attendre si tout espoir est perdu on se raccroche à cette idée dans sa situation c'est à peu près ce qui l'attendait. Tout en ayant eu un temps accordé avant d'y être confronté elle avait été incapable de s'y préparer et tout en ignorant comment elle allait pouvoir gérer les choses elle réalisa que toute cette existence basée sur un espoir de retrouvailles surement très mince, elle n'en voulait pas. Demain elle serait séparé de William ignorant totalement si un jour il lui serait donner de le revoir. Cette ignorance la consumait déjà, Méanne le sentait et elle le savait pertinemment. Toutes deux incapables de se rassurer mutuellement. Brusquement arrachée à ses divagations elle esquissa une grimace.

- Bon il serait peu être temps de te savonner nous n'avons pas toute la matinée, j'ai l'intention de faire de toi une belle Eflaure prête à prendre son envol. lui dit-elle d'un ton enjoué. « Une Eflaure ? Pourquoi me comparer à un oiseau de feu bleuté dont les migrations sont connues pour être définitive ? » Ces oiseaux aux corps minces et aux ailes d'un plumage bleuté à l'envergure démesuré, aux yeux frontaux et au becs étrangement aplatis migraient à chaque saison des pluies vers un endroit plus chaud pour ne jamais revenir, convergeant constamment vers une nouvelle destination.

Prendre son envol elle n'était pas contre, mais vers quoi ? Aussi loin de ses terres et aussi loin de William ? Elle n'était pas prête, elle ne pouvait pas. Mais à bien y réfléchir elle ne le serait jamais. Elle senti un picotement parcourir la base de son nez puis ses larmes commencèrent à monter, ne pouvant les contenir davantage, durant toute la nuit elle y était parvenu mais la proximité de l'échéance la menait tout droit dans un mur marbré de réalité. Ses sentiments remontaient en rafales incontrôlées. Elle ne luttait plus, laissant ses larmes perler librement le long de ses joues. L'une d'entre elle mouilla ses lèvres, un goût salé lui parvint du bout de la langue, avant de rejoindre la surface de l'eau. Sa main eu simplement le temps de balayer le cercle apparu à la surface avant d'entendre quelque chose heurter le fond de la baignoire elle l'y plongea un moment, tâtonnant de ses doigts avant de pouvoir y trouver l'objet, il était de petite taille, lisse et de forme ronde. Lorsque sa main émergea de sous la surface elle découvrit déconcertée, une perle d'un blanc nacré. Restant un moment à contempler ce qu'elle tenait du bout des doigts, ses larmes continuaient de naître laissant bientôt place à des sanglots l'empêchant de respirer normalement mais elle ne pouvait en arrêter le déversement. Elle voulait le revoir, le serrer dans ses bras. Mais elle ne pu serrer de toute ses forces que la perle au creux de son poing. Elle devait se ressaisir, et paraitre heureuse, bientôt elle appartiendrai au royaume de Séan. Bien loin de celui de Léandre qui l'avait accueillie sur ses terres le jour de sa naissance. Méanne articula quelque chose d'inaudible à l'intention de sa Dame qui releva la tête tenant toujours la perle au creux de son poing, elle desserra son emprise. La Cybele porta ses yeux sur la perle sans pour autant lui permettre de déchiffrer son expression et tendis que son regard s'adoucissait, Annaëlle pu bientôt discerner un sourire au coin de ses lèvres.

- Ce sont des larmes d'amour, je sais que c'est très dur pour toi, ces perles sont la preuve de sentiments sincères, ton âme est torturé par l'idée de ce chambardement. Nous trouverons un moyen pour rendre les choses plus faciles à accepter, je ferais n'importe quoi pour toi et tu le sais ma petite princesse. Je ne désire que ton bonheur même si pour cela je devais être enfermé dans un cachot pour le restant de mes jours je prendrais le risque pour toi. Je suis très futé pour ce qui est de protéger les secrets ne t'inquiète pas. Je m'arrangerais pour que ton William ne soit jamais loin de toi même quand tu sera lié à Séan, surtout lorsque tu sera lié à Séan. rectifia- t-elle sur le ton de la plaisanterie. L'espace d'un instant Méanne ranima en elle le peu d'espoir qui s'était éteint dès son réveil, elle perdrait ses repères loin de ses terres mais elle ne le perdrait pas lui, l'horreur de cette idée lui serrait le coeur. Un détail l'interpela bien vite, elle avait employé le pluriel alors qu'elle ne tenait qu'une seule perle dans sa main, elle plongea bientôt son autre main à travers l'eau. Sa mystérieuse Cybèle qu'elle pensait pourtant connaitre depuis sa naissance ne s'étais pas trompé, le fond de la cuve en était tapissée. Elles étaient nées de chacune de ses larmes, elle fit glisser le bout de ses doigts sur ce tapis de nacre les faisant rouler sous ses pieds, elle en était émerveillé, jamais une telle chose n'avait ravit sa vue et son touché, le comble étant qu'elle en fut à l'origine.

- Aller je t'en pris cesse de pleurer Annaëlle! Comment vais-je faire pour maquiller ces jolis yeux tout boursouflés que tu a là ! Elle répliqua comme si toutes ces perles n'étaient qu'un détail superficiel. « Comment peut-elle ignorer ce fait ? Cela n'as rien d'anodin, personne ne pleure des perles de nacre par amour » La Cybèle n'avait pas été prise au dépourvu contrairement à sa protégée que l'incrédulité venait de frapper. D'après ces dires il existerait une poignée d'être imprégnée d'une essence semblable, des humains capables d'une magie si pure qu'Annaëlle ne trouvait pas impossible d'imaginer qu'ils soient tombé du ciel, du moins de leur plein grès, c'est tout ce qu'elle espérait. En cet instant son intuition s'était confirmée, depuis son enfance elle la soupçonnait d'être bien plus qu'ordinaire mais ce n'était qu'une idée enfantine se persuadant bien plus tard que ce n'était qu'un souhait inconscient qui la rapprocherait de l'enchantement, regrettant amèrement d'être tenu à l'écart du monde des récits qui lui avaient été conté. Sa réaction vint confirmer tous ses doutes, elle avait eut raison de continuer d'espérer. Elle attendait une certitude lui permettant d'être fixé et cette certitude positive elle l'avait obtenu à l'instant. Méanne était réellement un être imprégné d'une essence que les gens du commun croient être présent uniquement dans la nature, et elle fut si heureuse de cette découverte, de cette vérité, qui depuis toujours était suspicion qu'elle en oublia le plus important. Et ne comprenant pas que Méanne feigne l'ignorance elle décida d'en faire autant. « Si quelqu'un devait réagir à cet événement c'était bien elle pas moi » , ce dit elle. Elle ne savais rien, restant prisonnière de son ignorance sur ce monde animé de vie par l'essence transcendant la nature. La jeune femme décida d'orienter la conversation vers un tout autre chemin.

- Tu sais que mon existence n'a aucun sens si on me sépare de William de cette façon, c'est une situation que l'on ne peu surmonter si un coeur de pierre ne nous glace pas la poitrine et ce n'est vraiment pas mon cas. J'aurais du être lié par les étoiles à William. Elle soupira, sa pensée semblait plus être inspirée d'un rêve plutôt que d'une éventuelle possibilité mais elle prit un certain plaisir à la formuler.

- Notre roi jeune fille est un homme bon mais qu'il faut à tout prix éviter de contrarier sous peine d'en subir les conséquences et même sa propre fille aussi adorable soit elle ne pourrait faire exception à la règle. L'amour à ses évidences que le devoir et l'honneur s'empresse de réduire en miettes. Une nostalgie inattendue émergea en elle, Méanne prononça ces mots comme si elle comprenait parfaitement ses sentiments pour le simple fait de l'avoir vécu. Ou peut-être faisait elle preuve d'une empathie démesurée considérant leurs liens si proches.

- Et si tu sortait du bain? il serait peut être temps d'essayer de faire de toi la plus belle des étoiles du royaume, et d'y parvenir bien entendu. Ajouta-t-elle, pleine de convictions. Peut être s'amuserait-elle à relever un défi, il fallait bien trouver un moyen de rompre cette atmosphère pesante qui régnait en maitre depuis ce début de matinée. « Faire de moi la plus belle des étoiles? Une image bien flatteuse, nous verrons le résultat », songea Annaëlle. Qui relevait peu à peu la barrière de son déni l'empêchant d'imaginer son reflet dans le miroir lorsque Méanne et ses autres suivantes auraient fini leurs préparatifs. Toutes ses pensées se concentraient à présent sur sa robe qu'elle n'avait encore vu. Elle priait également pour porter un voile dissimulant son visage le temps de traverser la grande allée de sorte que les invités s'attardent sur sa robe et ne puissent la dévisager. Ce léger caprice était important à ses yeux, il suffirait à dissimuler sa détresse, espérant inconsciemment que Méanne parvienne à lire en elle une dernière fois abaissant ce voile qui séparait leurs deux esprits sans qu'elle n'ai à lui soumettre une demande aussi embarrassante. La Cybele avait aisément réussi à détourner les pensées de sa Dame mais seulement pour un court instant. Son esprit cherchait le visage de William dans ses souvenirs mais lorsque elle parvint enfin à visualiser dans sa totalité et a contempler la simplicité et la beauté presque irréelle de son sourire asymétrique sa Cybèle le balaya en un instant lui faisant remarquer quelque chose.

- Tu souris! Bien, c'est très bien, j'ignore ce qui en est la cause mais j'en suis heureuse allez viens je vais m'occuper de toi. « Tu viens d'en éloigner l'origine ! » Maugréa Annaëlle intérieurement. Elle se releva et déposant un pieds après l'autre sur le carrelage glacé de la pièce un frisson lui parcouru le corps, Méanne déposa sur ses épaules un grand drap de bain et l'enveloppa entièrement, toutes deux se regardèrent un moment puis lui prenant le visage au creux de ses mains, la rassura du mieux qu'elle pouvait.

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