Sombre est la lucarne
Sombre est la lucarne, et le ciel à travers.
Morose est l'oeil qui voit, et qui colore le monde
D'un gris sale qui incarne la venue de l'hiver.
Rien d'autre que ce qui voit. Rien d'autre qu'un monde immonde.
Est-ce que l'oeil est crevé, ou bien trop voyant ?
La couleur extérieur est-elle celle du néant ?
Ou l'échos intérieur d'un coeur d'enfant
Qui enfin réalise qu'il hait le trou béant
Qui lui servait d'entrailles avant qu'il ne soit grand ?
Est-ce le miroir, le problème ?
Ou le reflet blême ?
Est-ce une absence de lumière ?
Ou une présence des ténèbres ?
Si tout semble moins clair, qu'est-ce qui a changé ?
Le temps, le présent, ou bien même le passé
Ou bien la corruption d'une âme fatiguée ?
Dans le fond s'accroche l'ombre, comme une pâte gluante
Même si tout tourne autour, elle arrête, insolente,
Un soupire, un sourire, et une joie innocente
Ce qui aurait pû, ce qui aurait dû
Ce qui ne sera pas car tout ça est perdu.
Moins clair
Plus froid
Moins fier
Plus las
Aimer ce qu'on voit et haïr ce qui voit.
Sombre est la lucarne, et le ciel à travers
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