L'aveu

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7. L’aveu

Quand ils furent tous repus de ce repas pris en communauté, Boule de Suif ne put s’empêcher de dire,

- Au fait, votre soirée c’est bien déroulé, vous avez pu profiter du repas et du diner offert par les Prussiens ?

- De mon côté, j’ai été très étonnée, l’officier dont je pensais qu’il voulait absolument profiter de moi, m’a fait diner dans son appartement et ensuite m’a remerciée d’avoir bien voulu passer la soirée avec lui et m’a reconduite dans ma chambre.

- J’ai fait attention de ne réveiller personne car la nuit était déjà bien avancée bien que j’entendisse encore des cris et des rires dans la grande salle de réception.

- Vous avez bien fait de profiter Mr Cornudet, comme vous étiez seul, la soirée ne vous a pas parue trop longue ?

Non, je vous remercie de vous tracasser pour moi, il y avait longtemps que je n’avais pas passé une telle soirée. Nos hôtes savent y faire et je peux vous dire que la compagnie de toutes ces dames a été plus qu’agréable et pas que pour moi. J’ai fait mon possible pour aider chacune d’elle à avoir un peu de plaisir et je pense que ces dames pourront dire à quel point elles se sont amusées, même nos sœurs ici présentent peuvent dire qu’elles ont été bien reçues malgré leurs quelques écarts de conduite, sans conséquence bien sûr.

- Vous ne pensez pas si bien dire réplique Mr Loiseau il est toujours très agréable de voir que la personne que vous aimez, que vous avez mariée, s’amuse comme une folle après avoir bu quelques verres et eu quelques réticences à participer à la fête.

- Vous dites bien repris Mr Lamandon nous avons pu voir ce que la chaleur et l’alcool font faire aux personnes que nous apprécions, il ne fallut pas longtemps à certains pour se mettre dans le bain, si je peux dire.

- Holà, Monsieur repris Mme Loiseau, ne vous emballer pas, nous vous avons sauvé la vie hier, n’oubliez pas cet officier nous a dit obéissez ou mourrez !

- Mes amis, remercions Dieu d’être encore en vie ce matin ! dit la sœur la plus mince

- Bien sur ma sœur reprit Mr De Breville, vous avez déjà prier de tout votre cœur, nous vous pensions chétive comme cela avec votre robe mais quand il faut passer à l’action, vous n’hésitez pas vous êtes une véritable guerrière quand il faut aider votre prochain, nous avons vu que les militaires ne vous font pas peur, vous savez comment les affronter, que ce soit par devant ou par derrière et même quelques fois subir plusieurs assauts en même temps de tous les côtés.

- Bien sur mon fils répond la sœur mince, si je me souviens bien vous n’étiez pas très assidu ! Vous avez juste fait un petit passage chez ma collègue et ensuite plus rien, le soldat c’est mis au repos. Vous avez pris une ou deux bouteilles et laisser votre épouse là à l’abandon, heureusement que les militaires se sont fait un plaisir de vous remplacer ou sa soirée aurait été bien courte, comme le reste d’ailleurs !

- Madame, je ne vous permets pas dit Mr De Breville, notre couple va très bien, n’est-ce pas ma chérie.

- Oui mon ami mais je vais vous dire qu’une soirée comme celle d’hier ravive le corps et l’esprit plus que tout autre chose et ce ne serait pas de refus de refaire cela !

- Madame je ne vous permets pas, merci de laver votre linge sale à la maison.

- Oui, nous dirons aussi que ces soldats furent de bons hôtes tout au long de la soirée dit Mme Lamandon, j’ai rarement vu des personnes aussi afférées sur un ouvrage dont ils ne se doutaient pas de devoir se mettre à plusieurs pour pouvoir finir le travail dans les meilleures conditions.

- Madame nous ne vous demandons pas ici de faire une synthèse de la soirée. Nous avons tous remarqué que ces trois soldats mettaient du leur pour pouvoir vous aider dans votre recherche de plénitude.

- Madame ne parlez pas ainsi de votre mari devant des étrangers dit la plus vieille des sœurs, votre femme à tout fait pour vous sauver la vie et pour que nous puissions sortir de cette situation au plus vite et vivants.

- Ma sœur n’intervenez pas dans cette conversation car je pense que vous aussi, malgré les apparences avez tout fait pour que nous en sortions indemne Mr Breville n’a pas dû vous expliquer longtemps comment faire pour pouvoir déguster son nectar que vous sembliez fort apprécier ainsi que celui des deux autres militaires qui n’ont fait que passer sans autorisation.

Si je comprends bien, nous avons tous passé une excellente soirée dit Boule de Suif, moi en me couchant tôt sans devoir goûter aux plaisirs de la chaire imposer par un homme imbu de son pouvoir sur les autres et vous en vous amusant toute la soirée à boire et à manger avec les Prussiens, est-ce bien cela ?

Cela ressemble à pactiser avec l’ennemi ?

Ne vous en faites pas je sais tenir ma langue pour autant que vous soyez digne de confiance.

Le reste du parcours jusque Dieppe se passe sans encombre et sans grand commentaire à part sur l’état de la route, du temps qui passe et de la pluie.

Arrivé à Dieppe à peu près dans les délais, les amis de nos voyageurs sont présents au relai. Les adieux sont sans grandes effusions à part les commentaires de Boule de Suif qui marques de manière indélébile les esprits : J’ai oublié de vous dire mes amis, un officier présent dans la pièce à côté de la salle ou vous vous êtes amusés à fait des dessins de la fête. Il faut dire que ceux-ci sont explicites et que si vraiment vous en faites la demande je me ferais un plaisir de trouver un éditorial de votre région qui se fera un plaisir de les éditer à au moins mille exemplaires. Il y en a même une un peu plus spéciale qui met en scène Monsieur Cornudet dans une position un peu délicate, j’ai dû y regarder à deux fois mais c’était bien un officier qui était derrière lui et un soldat devant. Je n’ai pas bien compris ce qui se passait, au premier regard, avec le soldat à qui il tenait la tête, mais en regardant de plus près on se rend bien compte de la situation, il n’aurait pas pu s’échapper ! Enfin quand c’est pour sauver la vie d’autres personnes que ne ferions-nous pas ?

Boule de Suif pensa que cette arrivée à Dieppe était tout à fait différente de la précédente tant par l’état d’esprit de ses compagnons à son égard que d’elle à leur attention.

Elle salua bien poliment ses compagnons de voyage en leur disant au plaisir de ne plus vous revoir !

La vengeance en poche, sa vie continua sans plus jamais rencontrer ses amis.

Les dessins ont disparus et exposés des années plus tard en galerie sans que personne ne reconnaisse les personnages y figurants.

Boule de Suif pu continuer sa vie tout en ayant le sentiment d’avoir gagné deux batailles, une contre les Prussiens l’autre contre la méchanceté et l’hypocrisie des gens.

Elle se sentait réhabilitée, en même temp elle eu une pensée pour toutes ces femmes qui doivent subir des violences physique et /ou sexuelles de la part de partenaires intime ou d’autres personnes de leur entourage.

Elle se dit qu’elle a fait un pas dans la reconnaissance de la femme comme être à part entière et non comme exclave de l’homme.

Elle se dit que plus jamais cela ne devrait arriver et rend hommage à toutes ces femmes qui n’ont pas pu rencontrer leur ange gardien avant qu’il ne soit trop tard.

Fin

Les parties du texte recopiées proviennent de chez Amazon Kindle :

Boule de Suif de Guy de Maupassant du domaine publique

La relecture n’a pu se faire mais vu mon âge, je publie le texte tel quel.

Merci de votre indulgence.

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