On s'ignore depuis deux mois. Je lui en veut pas mal. Il a parfaitement le droit de ne pas m'aimer. Je voulais juste savoir ce qu'il pensait de moi. Mais il a été d'une méchanceté incroyable. J'en ai parlé à ma meilleure amie. Elle m'a dit

« Parle en à la CPE. Il t'a insulté et au moins dans le bureau de la CPE, il ne recommencera pas et vous pouvez vous expliquer.»

Je lui ai dit que je verrais. J'ai plutôt envie d'oublier cette histoire et qu'il n'existe plus mais je suis obligée de le revoir tout les jours. En plus, ce matin, la prof d'anglais a annoncé les nouvelles places et je me suis retrouvée à coté de lui. Il a éloigné sa table de la mienne. J'ai fait de même pour bien lui prouver que je ne l'aime plus. J'en peux plus de le voir. Il se moque de moi dans mon dos. Une amie l'a entendu faire. J'avais envie de pleurer mais comme je le hais, je suis partie aux toilettes. Ma meilleure amie a compris et m'a consolée avant le prochain cours. Il a vu mes larmes. J'ai croisé son regard et j'ai essayé de mettre dans mes yeux toute ma haine. Je suis triste parce que ses mots ont encore une influence sur moi malgré le fait que je le déteste.

Je sais pas pourquoi mais je suis persuadée qu'au fond, je suis encore un peu amoureuse. Alors qu'il est 22h heures et que je devrais aller me coucher, j’envoie un message à ma meilleure amie :

Je crois que je suis encore amoureuse de lui alors que je le déteste.

Je n'attends pas sa réponse et vais me coucher. Alors que j'allais me glisser sous mes draps, j'entends mon portable sonner. Je le récupère. C'est un message de lui. Il me veut quoi ?

Je veux pas t'insulter mais je m'en bas les couilles de toi et arrête de me spam de messages d'amour, tu fais chier je t'aime pas, je t'aime pas arrête de forcer t'es vraiment soulante.

Je regarde mon dernier message. Je me suis trompée de destinataire. Je veux pas répondre. Je suis en colère contre moi et contre ma fatigue. Je voulais oublier cette histoire, pas la faire ressurgir. Je ne veux pas qu'il vienne me voir au collège. Je pense un moment à faire croire à ma mère que je suis malade mais c'est pas moi. Je peux l'affronter.