L'augmentation
Voilà des mois qu’elle demande une augmentation. Mais son patron, trop radin, lui refuse à chaque fois, sous prétexte que l’entreprise ne fait pas assez de bénéfice. Étant sa secrétaire, et sa comptable, elle sait pertinemment qu’il se moque d’elle.
Aussi, aujourd’hui, elle a décidé de jouer le tout pour le tout : ou il raque, ou elle craque.
Ce matin, elle a donc pris grand soin en se préparant. Elle a ceint un joli porte-jarretelles noir à sa taille, déroulé sur ses longues jambes fuselées de fins bas noirs, enfilé une petite robe bleue et chaussé ses escarpins aux talons vertigineux. Un léger maquillage complète sa tenue.
Une fois arrivée au bureau, elle attend patiemment qu’il l’appelle pour lui dicter le courrier du jour. Ce qui ne tarde pas.
Elle entre d’un pas chaloupé, ondulant des hanches, riant intérieurement de l’air ébahi qu’il affiche en la voyant s’avancer vers lui.
Au lieu de s’asseoir sur la chaise devant le bureau, elle le contourne, et se juche sur le coin juste à côté de lui. Accentuant bien le mouvement, elle croise ses jambes. Ainsi faisant, la robe courte remonte sur ses cuisses et dévoile le haut de ses bas, ainsi qu’un petit morceau de chair.
Il manque de s’étouffer en voyant qu’elle ne porte rien dessous, et ses yeux sont rivés sur le bout de cuisse visible.
Tenant son bloc note, elle attend, en balançant négligemment sa jambe. Lui, bafouille, transpire, devient rouge pivoine. Il ne reconnaît plus la discrète employée dans cette femme fatale.
Tentant de lui dicter une lettre, il pose sa main sur le genou tout proche. La main file doucement sur la cuisse, faisant crisser la soie du bas. Quand il arrive au niveau de la robe, elle lui donne une légère tape sur la main, sourcils froncés.
Pleine d’assurance, elle lui tend son bloc, sur lequel elle a rédigé un avenant à son contrat stipulant l’augmentation voulue.
Il lit rapidement, sa main toujours sur la cuisse. Sentant son hésitation, elle décroise les jambes, les écarte légèrement.
Voyant cela, il devient rouge pivoine, hoquette, puis attrape le stylo pour signer le papier. La main reprend sa reptation sur l’intérieur de la cuisse.
Posant les mains derrière elle, elle s’ouvre à cette main inquisitrice. Cette situation l’excite, ce sentiment de pouvoir sur cet homme la rend humide.
Elle gémit quand un doigt curieux se faufile entre ses lèvres, s’enfonçant doucement en elle. Il est vite rejoint par un deuxième. Tous deux entament un lent va-et-vient, tandis que le pouce tourne sur son clitoris.
Les yeux clos, elle se laisse aller à la caresse, prêtant une oreille distraite à ses grognements. C’est qu’il sait y faire le bougre.
Alors que l’orgasme est sur le point de la terrasser, il s’arrête, et ses doigts la quittent. Frustrée, elle ouvre les yeux, se redresse.
Le teint rouge cramoisi, il est la, devant elle, avachi dans son fauteuil, la queue à l’air, le pantalon maculé de foutre. Il ne bouge plus.
C’est bien sa veine : alors qu’elle venait enfin d’avoir son augmentation, il a fallu que son patron meure en se branlant.
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