Une autre année qui s'achève, youpi tralalère ! Nous entrons dans une nouvelle décennie. L'an 2020... une date forte, une date limite pour de nombreux plans d'actions régionaux. Mais, pour aujourd'hui, j'oublie tout ce foutoir pour me concentrer sur mon sujet favori : l'alimentation.

Je vais vous raconter une histoire de mon enfance, car ma douce s'est interrogée cette année sur un sujet qui m'avait bien trituré le cerveau étant gamine :

• Mais... Comment peut-on manger du foie gras en sachant ce qu'on inflige à l'animal pour l'obtenir ?...

Je l'ai trouvé trop mimi !

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Ma vie est rythmée par les repas importants. Les anniversaires, la St Valentin, Noël et le nouvel an... J'en réalise certains, d'autres non. Pour les fins d'années, je range habituellement mon tablier en laissant à d'autres le soin de réaliser des merveilles culinaires.

Il est cependant un plat qu'y m'incombe par défaut, et ce depuis mes 12 ans : le foie gras à l'entrée.

Tout commença durant ma période ''rebelle de la bouffe'' (merci les frangins pour le surnom), à chercher la petite bête dans la moindre préparation, au sens propre et figuré. Je me posais mille et une questions sur les repas, leurs ingrédients, leurs origines, et naturellement sur notre rapport vis-à-vis des animaux. Le foie gras et le traitement qu'on inflige aux oies pour l'obtenir est ce qui m'avait le plus choqué, jusqu'à me le faire boycotter et rendre la vie insupportable à ma famille quand ils en achetaient. Mon père, du haut de son deux mètres vingt, m'avait alors envoyé dans un élevage d'oies pour que j'arrête de croire à un paquet de conneries. J'ai été obligé d'y passer mes vacances de Noël pour mes 12 ans, l'horrible punition ! Les oies sont des sales bêtes, grrr.

Cependant, grâce à son action, j'ai échangé avec l'agri, découvert son métier et finalement participé, non pas au gavage de l'oie, mais à son élevage. J'ai ainsi compris les tenants de cette filière bien particulière, et comment la rendre meilleure.

Concrètement, le problème du foie gras, c'est que les demandes explosent au cours des mois de décembre. Les oies sont gavées à balle sur cette période, ce qui aboutit à deux choses :

1. un traitement intolérable pour l'oie. Le gavage est une réalité bien triste.

2. le foie obtenu est de mauvaise qualité, avec plus de gras que de foie.

Je vais devoir préciser un point à ce sujet : il y a d'autres façons d'obtenir du foie gras qu'en gavant de force une oie. Mais, cette technique est encore trop récurrente.

Que faire contre cet état de fait ? Doit-on interdire le foie gras ? Personnellement, je suis contre, c'est trop bon... Comment alors concilier foie gras et respect de l'animal ?

Du temps.

Du temps ?

Du temps !

C'est le même principe que nos enfants qu'on engraisse aux fast-food. Un bon foie gras, c'est un foie qui s'étale sur la durée. Nourrissez une oie en quantité, donnez lui le temps de grossir sans la forcer et vous obtiendrez ainsi un excellent foie tout en respectant l'animal.

Hélas.

Comme toujours dans cette situation, c'est cher. Gaver une oie est tellement plus rentable einh. Parce que le payer deux fois plus cher, c'est pas tolérable pour nous, pauvres consommateurs. Snif snif.

Bref, sachez qu'il existe des commerces et exploitations qui vendent du foie gras de bonne qualité tout en respectant l'animal. Je martèle mon message : renseignez-vous sur ce que vous mangez, donnez le coût qu'il mérite à votre budget alimentaire. Ce sera cher une année ou deux, puis les producteurs et commerciaux s'adapteront à la nouvelle demande.

Influez le changement, j'ai foi en vous.

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Bref, c'est toujours à moi de me décarcasser pour trouver un bon foie gras. Souvent, je vais acheter le foie et le prépare moi-même, c'est encore meilleur !

Joyeuse année 2020 à vous tous !

<3 <3