Empreinte dans le beurre
Dans le vaisseau je parle de rien.
Me sont indifférents les coins de paradis. Le chaos granitique et le ruisseau. L’herbe fraîche dont les générations se sont succédées presque à l’infini. Elle aussi a eu le temps d’évoluer. Mais pas le loisir. Je l’en ai empêché. Moi, humain, tendrait à figer le temps. Geler les êtres. Immobiliser mon monde. Pourquoi ?
Comme un enfant qui demanderait sans cesse l’explication qu’il trouvera peut-être un jour. Je ne sais. Ma mémoire nostalgique, ma douleur du passé, ma valorisation de mon vécu.
À la fin, une ambition toute puissante.
Égo de mon cerveau. Remarque ses défauts.
Humainenement, la puissance n’est la perfection. J’aurais eu tendance à la fuir alors, mais je ne peux indéfiniment. Il me faut une responsabilité d’action. Car sans ça je ne me réalise pas. Je plaisante.
Aurait-on dit ?
Flow disparu peut-être à tout jamais. Sauf dans mon souvenir. Que faire d’autre que repenser ce refus de sincérité. Que faire d’autre que négliger la réalité. J’affirme ces questions. Pour les confronter à leur réponse. Car je capsule. Des idées qui s’articulent ainsi. Mon système se nourrit.
Je semble aussi dénué de substance qu’un vide sale.
Annotations
Versions