Les histoires valident
J’aurais cru un passé. Maintenant il est si loin que je ne peux me souvenir sans le Makhine. Je l’ai occulté avec le tatout ; alors que le tatout n’avait d’ambition à travers moi que de supporter le présent ; le tatout sans inquiétude de l’avenir. Un énième résidu, comme quelque chose de déchiré et abandonné, mais sans dénigrement. Juste une plaque qui se détache de son contexte et vient flotter de désœuvrement, comme une aura matérielle qu’on aurait perçue mais qui ne se suffit plus dans son tout. Qu’est-ce que je définis là, dans les limbes du Makhine ? Je ne sais, une question cheveu sur la soupe, ni explicitée ni expliquée, ni amenée, ni formulée. Un brouillon de pensée déconstruite dont je ne peux que constater la dure réalité incomprise. Qui suis-je maintenant que le flou m’a envahi ? J’ai diffusé mon âme dans le vaisseau, morcelé mon corps dans la noosphère. Aurais-je signé de mon sang ce contrat avec la lumière déchue ? Toujours est-il que mon questionnement reste, et que je ne sais ni quoi en faire ni pourquoi en faire. Et je sombre, de quelques bizarreries ténébreuses qui n’impliquent que moi. Uniquement.
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