Qu’ont-t-ils vécu sans moi ?

Pendant que j’erre parmi l’inanimé.

Des aventures de maintenant qu’ils ont survécu ensemble.

Les mortels auraient muté. Impossible de les reconnaître. A quoi bon les imaginer ? Peut-être pour…

Ils seraient. Passées les dents de scie historiques. Ils seraient.

Je suis dans le vide absolu. Rien ni personne ne pourra me dire qu’eux et moi, c’est terminé. Je ne les ai pas suivi. Et c’est pour ça que je me dis que quelque part, dans l’ivresse de mes ténèbres, gît un trône déchu ; un objet vit de concept.

Les amortels auraient…

Que s’imaginer de réel ?

Rien.

Je ne peux parler le futur.

Intraduisible. Mal compris. Inintelligible.

Le futur mène pourtant au présent.

Le Makhine.

- Tu sais envier.

Je sais envier.

- Tu sais le temps.

Je regarde le passé.

- Tu sais vouloir.

Je sais envier dans le temps.

Pourquoi le futur ?

Parle. Déblatère.

- Makhette ?

Silence.

Il se coupe quand j’ai excessivement besoin de lui.

Alors j’erre. Les amortels. Mes semblables. Auxquels se raccrocher de solitude. La barrière infranchissable de notre singularité. Scindée, partagée. Entre nous.

- Tu sais les points qui vont.

Je sais.

Les lieux que je visite muent de ruines vers…

Quel dieu que je vise s’amuse de l’univers ?