Avalanche indirecte
Fluide fourmillant.
Discrétion assurée ; non.
Le ruisseau coule dans mon paradis.
Mes compagnons d’aventure s’y abreuvent.
Sronce a faim de souris ; l’élevage prélevé sur sa planète survit et meure pour lui. Génération produites spécialement pour lui. Mentalement, il se complaît d’amortalité ; il croit.
Libigre a faim de chats ; manger ses petits frères. Égophage ? Presque la recette de la consanguinité universelle. On a tous la même origine ; peut-être.
Solicore a faim de roitelets ; des plumes à plumes. Pareillement, manger, gerber, bêler. Suivre, survivre ; en tentative gastronomique, toujours avaler, jamais mâcher.
Vantartique a faim de plancton ; importés avec lui. Fourmillement fluide. Jamais assuré ; la carte menue, mais tout de même copieuse, photocopiée sur l’affiche du restaurant le Makhine.
Moi, j’ai faim de steak.
Je m’embarque sur le Flow, et j’ai soif d’elle.
Dans ma tête, un dépôt résiduel.
En trémolo, une voix industrielle.
Jamais siroter l’ethnocentrisme, juste s’en délecter. L’abîme de nos digestions qu’on ne compte plus. Plus terrible qu’un fratricide, ô combien terrible ; s’il fallait téléporter nos âmes, la neige recouvrirait blanc assourdissant une assiette cinq étoiles ; atemporelles d’amortalité.
Une substance labile me renvoie à ma condition ; scission.
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