Hante-moi Chapitre 5
- Tu as bien avancé, ma chérie, alors ?
- Oui, il y a encore beaucoup de travail, mais on voit déjà un peu mieux les travaux à faire.
- Et donc, que faudra-t-il faire ?
- Déjà, il y a un certain nombre de vitres à remplacer, mais ça on pouvait le voir avant. Les plans de travail sont plutôt en bon état, mais celui près de la porte est bon à remplacer. Il faudra aussi refaire le réseau d'évacuation d'eau, dans l'allée. Et ça serait bien de faire un vrai bac à compost.
- Tu sais que je ne ferais pas ça tout seul ?
- Oui bien sûr.
- Tu re-veux du fromage, ma chérie ?
- Non, je vais prendre un yaourt avec un biscuit de la voisine.
- Et après, on monte se coucher, dit-il avec un sourire coquin.
- Oui, j'irais prendre une douche avant.
- Et bien, je débarrasserai pendant que tu prendras ta douche.
Après avoir fini de manger, j'allais chercher une chemise de nuit, avant d'aller dans la salle de bain. Sur le lit, je vis que Pierre en avait préparé une. Ma blanche en dentelle. Il était mignon. En revenant dans la chambre, tout à l'heure, il y aura sûrement des bougies allumées pour une ambiance romantique.
Je déposai ma chemise de nuit sur le lavabo et commençai à me déshabiller. J'attachai mes cheveux en un chignon rapide et rentrai dans la douche. J'allumai l'eau très chaude, pour me détendre. La lumière vacilla légèrement. Il était là !
Sur la vitre de la douche, apparu une inscription, « Je te veux ». Comme réponse, je glissais une main sur mon sexe.
« Tu es à moi »
- Oui, chuchotai-je.
« Rien qu'à moi »
Je comprenais où Andrew voulait en venir, mais je n'étais pas Helen, même si je me sentais elle. Et Pierre était mon époux.
« Rien qu'à moi ? »
- Non, dis-je doucement pour ne pas l'énerver.
J'avais souvent ressenti dans mes entrailles sa jalousie. Et encore cette fois ma réponse déclencha un frisson glacé.
Je sentis une main se poser sur ma poitrine et me pousser contre le mur.
- Helen, je ne te veux rien qu'à moi.
- Mais je ne suis pas Helen.
- Si tu l'es.
- Seulement une partie de moi.
Je le sentais m'embrasser et m'implorer. Il descendit sur ma poitrine, mon ventre et commença à lécher mon clitoris. Il espérait me convaincre par le désir, je le savais.
Sa langue glissait entre mes petites lèvres, tétait mes chairs et j'étais déjà au bord de l'orgasme.
- Dis-moi que tu m'appartiens.
Je retenais mes gémissements pour que Pierre n'entende pas mon plaisir.
Andrew réclamait continuellement mon obéissance, encore et encore. Mais je ne pouvais lui accorder. Sa langue continuait à jouer avec mon sexe et déclencha un orgasme. Mais en jouissant, un « Non » sorti de ma bouche. Immédiatement, Andrew s'évapora, et me laissa seule, essoufflée, dans ma douche.
Je ne devais pas culpabiliser, Andrew n'était que le mari d'Helen. J'étais la femme de Pierre et Andrew devait le comprendre.
Je passai ma chemise de nuit, me parfumai légèrement, et hydratai ma peau. Je voulais être belle pour mon mari.
En entrant dans la chambre, je vis les bougies que Pierre, avait mises un peu partout. Pierre était assis dans le lit et me regarda marcher jusqu'à lui. Comme une chatte, je m'approchai, marchant à quatre pattes sur le lit.
- Alors que veux-tu, mon ange ?
- Comme tu veux, j'aime tout ce que tu me fais.
Je sortis de ma chemise de nuit, une cravate que j'y avais cachée.
- Ferme les yeux, mon ange.
Je déposai sur ses yeux la cravate que je nouai derrière sa tête et l'embrassai. Je poussai sur son torse pour qu'il me laisse accès à ce sexe dont je n'avais pas profité, depuis notre arrivée. Je savais que Pierre comme beaucoup d'homme aimait les fellations. Son sexe était déjà érigé vers ma bouche et attendait que je l'y glisse. Je commençai par faire le tour de son gland avec ma langue, profitant des premières gouttes au bout de son sexe. Je sentais sa queue se contracter de plaisir, au moment où je l'avalais. Il glissa une de ses mains sur ma joue, et l'autre sur mes seins.
Au même moment, je sentis une main sur ma cheville. Andrew n'avait pu résister à ma croupe tendue. Il remontait le long de ma jambe, alors que ma bouche faisait des va-et-vient sur la queue de Pierre. L'idée de faire l'amour à mes deux maris m'excitait terriblement. De nouveau, j'étais Alice et Helen à la fois. Les mains d'Andrew tenaient mes fesses fermement et un manche se posa entre elles.
J'entendais les gémissements de plaisir de Pierre qui n'avait absolument pas conscience qu'une âme errante était avec nous dans le lit. Je ralentis le rythme de mes mouvements, pour me concentrer sur la première pénétration d'Andrew. Mon sexe était ouvert attendant avec impatience et réclamant son dû. Quand enfin, je le sentis en moi, j'avalais le sexe de Pierre profondément pour cacher mes gémissements de plaisir. J'essayai de me mettre au rythme d'Andrew pour que Pierre ne se rende compte de rien. Mon corps était brûlant de désir. Pas le moindre frisson glacé. Je ressentais le plaisir d'Andrew au plus profond de mes entrailles.
Pierre quant à lui sentit sa jouissance proche et bloqua mon épaule pour me le faire comprendre. Mais mon excitation était si forte que j'avais très envie qu'il me jouisse dans la bouche. Je sentais que j'étais aussi au bord de l'orgasme. Accélérant légèrement le rythme en même temps qu'Andrew, je sentis les premiers spasmes de la queue de Pierre, accompagnée par les premiers jets de sperme dans ma bouche. Au même moment se fut au tour d'Andrew de jouir, mais je le ressenti comme s'il était mien. Je n'étais que jouissance. Je goûtais pour la première fois à la jouissance masculine en plus de la mienne. C'était très étrange et divin.
Ralentissant le rythme, je repris mes esprits et me redressai pour sourire à Pierre.
- Ma chérie, tu as été exceptionnelle, dit Pierre. Mais j'ai eu l'impression de te sentir jouir ?
- Oui.
Je vins m'allonger à côté de lui, posant ma tête sur son torse.
- Je t'aime, dit-il.
- Je t'aime aussi.
Une main se posa sur ma joue et je compris qu'Andrew me disait adieu.
Il ne revint jamais, mais neuf mois plus tard, arrivait une petite tête blonde que Pierre voulu appeler Andrew.
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