Danaïde Chapitre 3
- Tiens tes affaires, hurlai-je en mettant les vêtements de Tina sur le palier.
- Mais calme toi, Marius.
- Attends, je vais chercher Ton fer à repasser.
- Marius s'il te plaît, restons adultes.
- L'adulte t'emmerde. Maintenant, dégage et ne reviens plus jamais. D'ailleurs rends-moi tes clés, S'il Te Plaît, pour rester poli.
Alors que j'accompagnais Tina vers la sortie, elle prit son trousseau de clé et en détacha celle de l'appartement, qu'elle me jeta au visage. Je l'esquivai de justesse, en faisant un mouvement de tête, digne des effets spéciaux de Matrix.
- Bien, dis-je en lui claquant la porte au nez.
J'étais sur les nerfs. Mes mains tremblaient sous l'effet du stress et de l'adrénaline. La bouteille de rhum était encore sur la table et je me servis un verre que je bus cul-sec. Mais où avait bien pu passer Dana. J'habitais au troisième étage et ayant fait le tour de toutes les pièces avec Tina, j'étais sûr qu'elle ne pouvait plus être là.
« Dana, je suis désolé pour tout à l'heure »
« Ce n'est pas grave. Mais c'est peut-être mieux ainsi, tu es un gentil garçon. Oublie-moi ! »
Putain, je ne comprenais plus rien. Qu'avais-je fait ou dit, pour qu'elle ne veuille plus de moi ? J'avais vraiment besoin de me changer les idées. J'attrapais mon manteau et retournais voir mon pote Nico au bar.
C'était calme. Le bar était pratiquement vide. Au fond du bar, deux gars étaient en train de se faire chauffer par des jumelles explosives. Chacune portait une robe très courte, l'une bleu et l'autre rouge.
Au moins, il y en a deux qui vont baiser ce soir !
- Salut Nico.
- Tu viens chercher ta bagnole ?
- Oui, mais avant, sers-moi un verre.
- Oh toi, ça ne va pas ?
- Je viens de m'engueuler avec Tina. Et en plus, elle m'a empêché de conclure avec la belle blonde de la dernière fois.
- Je peux comprendre ta frustration, mais si tu recommences avec le rhum, je garde la voiture.
- Juste un alors.
- Ok Marius, juste un !
- Putain les deux gars là-bas vont passer un bon moment, fis-je remarquer à Nico.
- Oui, ils sont arrivés seuls pour mater les Strip-teaseuses, mais ses deux filles sont arrivées peu après et se sont jetées sur eux. Franchement, j'ai rarement vu deux nymphos comme ça. Enfin, tant mieux pour eux.
- Tu m'accompagnes, dis-je en levant mon verre.
- Non, jamais pendant le boulot. Tu le sais bien ?
- Allez, pour une fois.
- Un Coca alors.
- Va pour un Coca, acquiesçai-je.
Ça me faisait toujours beaucoup de bien de discuter avec Nico. C'était vraiment quelqu'un qui savait écouter mes petits problèmes. De temps en temps, je jetais un coup d'œil aux jumelles. Elles étaient maintenant à califourchon, sur les deux jeunes et se frottaient à eux en les embrassant sauvagement.
- Hey, c'est pas ta blonde de la dernière fois, me dit Nico.
Effectivement, Dana venait d'entrée dans le bar et se dirigea vers les jumelles furieuses. Elle les attrapa chacune par l'oreille et les arracha à leurs activités pré-coïtale. Elle était en rage et semblait leur passer un savon. Mais la musique couvrait ça voix. En arrivant à ma hauteur, son regard croisa le mien. Elle se stoppa net.
- Marius ?
- Dana, je suis désolé...
- Dana, tu nous fais mal, dirent les jumelles.
- Vous restez là toutes les deux, dit-elle en les lâchant. Marius, c'est moi qui suis désolée, mais c'est mieux comme ça.
- C'est ton Marius ? demanda la jumelle à la robe bleue.
- Pas touche, je te préviens, dit-elle avec des poignards qui lui sortaient des yeux.
- Le pauvre, si tu n'en veux plus, on peut s'occuper de lui.
Un grognement sorti de la bouche de Dana, qui me glaça le sang et pas qu'à moi d'ailleurs.
- Ok, ok on n'y touche pas.
- Bon les filles, on rentre au manoir, conclu Dana.
Elle se dirigea vers la sortie avec, je supposais, deux de ses sœurs, qu'elle tenait par la main, comme deux enfants.
- Dana ? dis-je en courant vers elle. Je pourrais t'appeler ?
- Je n'en sais rien.
- S'il te plaît, juste un petit coup de fil.
- Bon ok, mais demain.
- Pas de problème, demain.
Je retournais finir mon verre et dire au revoir à Nico.
- Bon, je vais récupérer ma voiture, Nico. Tu me dis où tu l'as garé ?
- Oui dans la rue du Peugue, sur la gauche.
- Ok merci, à plus.
En sortant, j'entendis la voix de Dana, qui engueulait ses sœurs.
- Je vous ai dit de vous faire oublier. Il y a déjà eu assez de problèmes comme ça.
- Mais Dana, on n'en peut plus de rester enfermées toute la journée au manoir.
- Je m'en fous, je vous demande de ne plus sortir. Je vais m'arranger et vous ramener ce qu'il faut. Faites-moi confiance.
- Oui Maman.
- Je t'ai déjà, dit de ne plus m'appeler comme ça.
- Oh, c'était pour rire.
- Oui, mais là, je n'ai pas envie de rire. Aller, rentrez dans la voiture.
Le moteur démarra et je me cachais derrière la porte pour ne pas être vu.
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