Sur les épaules d'un géant
Voyageur étranger sur les épaules d’un géant
Qui observe de ta hauteur ce monde bouillant
Dis-moi ce que voient tes yeux de là-haut,
Dis-moi, ce que tu vois est-ce beau ?
Moi, toute petite, à l’horizon de la terre ferme
Je n’aperçois que pleurs, désolation et peine
Les hommes s’enrichissent sur le malheur
De ceux qui périssent dans la terreur
Je n’ose plus espérer en de meilleurs lendemains
Lorsque les obstacles fleurissent sur les chemins,
Que toutes les plus belles histoires se brisent
Et que les mots sont empreints de traîtrise.
Moi, je viens de loin et j’ai erré des jours durant
J’ai voyagé sur les épaules de mon géant
Attendant mille et un jour que le ciel se dégage
Et que se dissipent enfin les sombres nuages
J’avais presque renoncé lorsque le vent a chassé
Toutes ces couches de brouillard qui cachaient
Un monde que je redoutais presque de découvrir
Tant j’entendais de cris et de bruits qui font frémir
Mais lorsque finalement j’ai baissé les yeux
J’ai été émerveillé par la vue qui s’offrait à eux
J’ai vu un monde où la beauté se décline en couleurs,
Certes rythmé par des peines, mais aussi des bonheurs
Quand on a connu que la solitude au-dessus des nuées
Et que le blanc était la seule vue qui, à nous s’offrait
Ces couleurs et ces histoires sont une joie pour le coeur,
Pour les voir il suffit de prendre un peu de hauteur
Prends ma main et ose avec moi l’aventure
Qui t’offrira une vision plus juste et plus pure
Des merveilles dont le monde est résonnant,
Entame ce voyage sur les épaules d’un géant
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