Les enfants de la rue sont sales.
Assis en rond dans une fosse abyssale,
Ils explorent la misère de ce monde,
Jouant avec la mort, pactisant avec l’immonde.

Les enfants de la rue sont seuls.
Sniffant la colle à l’image de leurs aïeuls,
Ils partagent leur peine, leur souffrance et leur rage.
Personne pour les écouter… Seulement les nécrophages.

Les enfants de la rue sont nus.
Pour une simple pièce leur chair est vendue,
Assouvissant votre ignoble appétit.
Ces enfants-là, sur le trottoir, en restent meurtris.

Malgré nos lois, nos conventions et nos traités,
Fils et filles du monde sont encore maltraités.
Même si la mobilisation peut briser leurs fers,
Elle n’offrira jamais l’amour d’une mère.

Exquis Mots