Les amants dans la brume
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Elle avance pieds nus, traversant le brouillard
Parsemé de lanternes, et son regard s'ennivre
De la voûte étoilée. Sur sa robe de givre
Brillent des lucioles ; un million, des milliards.
Son ombrelle en papier volète à chaque pas ;
Son alliance en ébène étincelle à la Lune.
Puis, au bout du chemin, marquée d'étranges runes,
Sous un pin, un stèle épurée, sans appâts.
Ses longs cheveux de jais se tordent dans le vent.
Emue, ses yeux s'embrument et un froid se levant,
Elle étend son bras droit à l'esprit solitaire.
Une valse démare entre les deux amants,
Puisque revient ce soir dessous le firmament
Le défunt amour de la reine de l'Hiver.
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