Esclave d'un jour...
Margot s'était vite rendu compte que le mot était passé parmi les invités: laisser Esclave M se remettre de sa soirée dans la salle Latex. Pendant trois soirs d'affilée, elle n'avait été que très peu sollicitée, et très peu torturée. Quelques claques, quelques fessées, plutôt pour la forme, et une seule jouissance. Après la troisième soirée ainsi, Margot vint trouver Géraldine dans son lit. Elle aimait la chaleur et la douceur de son corps contre le sien. Et elles discutaient. Principalement de leur vie en-dehors, de leur vie d'avant Madame Solange. Mais ce soir, Margot semblait encore plus inquiète que d'habitude:
-- Tu sais ce qui se passerait si les invités de Madame Solange se lassaient de moi?
-- Tu finirais de l'autre côté, comme une catin. Tu bosserais jour et nuit pour elle, à te faire baiser, à sucer des bites entre deux repas. Crois-moi, on est du bon côté, ici... Mais ça ne risque pas de t'arriver, Margot. Vue ta performance de l'autre soir...
-- Mais ça fait trois soirs... Et... Monsieur Grimm était là ce soir, et même lui ne m'a mis qu'un doigt, vite fait, sous prétexte que je ne mouillais pas assez.
Géraldine se mit à rire et se retourna pour approcher son visage de celui de Margot, pour deviner son regard malgré l'obscurité.
-- On dirait que ça te manque!
-- Non! s'exclama Margot en rougissant pourtant. Non... C'est juste que je me doute que ça pourrait être encore pire. Madame Solange me fait peur et je crains que si je ne lui plais plus, ma vie pourrait être encore plus horrible.
-- Et ce serait le cas, lui répondit Géraldine en lui caressant la joue avec douceur. Mais crois-moi, elle t'a plus qu'à la bonne. Je suis sûre que tu n'étais pas encore arrivée à ta chambre que la rumeur courait déjà dans la soirée de comment tu avais tenu tête à Nicolas... Et ce, malgré le traitement de Monsieur Grimm en personne! Tu es la plus respectée des esclaves de Madame Solange, Margot. Tu n'as pas à t'en faire.
Ce disant, Géraldine avait fait courir sa main sur le corps de Margot. Elle lui caressait à présent le pubis tout lisse et sentait son amie de chambrée se tendre légèrement, retenir son souffle.
-- Mais si tu as envie de jouir, je peux m'en occuper...
Margot ne put résister à ce doigt qui vint appuyer cette phrase sur son clitoris. Elle ne répondit rien, posa simplement ses lèvres sur celles de Géraldine. Elles devaient être discrètes. Si Valérie les entendait et débarquait, elles seraient bonnes pour un week-end de "remise à niveau" à la campagne. Alors sans bouger, Géraldine enfonça deux doigts dans le ventre de Margot. De l'autre main, elle plongea la tête blonde dans ses seins généreux, quitte à l'étouffer légèrement. Ses gémissements seraient efficacement contenus.
Rapidement, ses doigts trouvèrent le point le plus sensible de son amie, et elle s'acharna dessus, la serrant fort contre elle. La bougresse ne se gênait pas pour lécher et sucer ses seins, ce qui entraînait très rapidement chez Géraldine une humidité des plus tropicales.
Elle pouvait sentir Margot dégouliner littéralement sur ses draps. La coquine avait beau nier de vive voix, son corps ne mentait pas, lui: jouir lui avait manqué! Les petits mouvements saccadés de son bassin qui accompagnaient les profondes caresses de Géraldine la firent basculer rapidement dans l'orgasme. Un orgasme presque douloureux, tellement il fallait l'endiguer. Douleur que ressentit aussi Géraldine, car sa co-esclave lui mordait le sein pour ne pas se faire entendre.
-- J'espère que tu ne me laisseras pas de marque, lui dit-elle en ricanant, tout en goûtant ses doigts enduits de cyprine.
Margot se surprit, le lendemain, à avoir dormi comme un loir. Peut-être commençait-elle à s'habituer à ces lits sommaires, peut-être même commençait-elle à se faire à cette situation complètement folle. À cette idée, elle eut un moment de panique. Mais elle n'eut pas loisir de s'enfoncer dans ce genre d'idées noires. Valérie ouvrit la porte et leur intima de se préparer. Margot devait prendre une douche et se préparer pour sa journée de travail. Cerise sur le gâteau, elle avait rendez-vous le midi dans une brasserie avec une amie. Elle avait failli refuser. Il y aurait forcément des questions. "Alors dis-moi? Ça fait un moment qu'on ne s'est pas vues! Tout va bien dans ta vie?" Oui, tout va bien. Grâce à Nicolas, je suis devenue esclave sexuelle. Tous les soirs, je me fais peloter, doigter, gifler. J'ai même été la principale intéressée d'un gang-bang en règle, je suis en train de tomber amoureuse de ma copine de chambrée, esclave elle aussi, et je vais quitter Nicolas. Ce qui fera que je ne serai plus qu'une esclave. Mais tu sais quoi? Ça va plutôt pas mal!
Oui, elle aurait peut-être dû refuser ce déjeuner, parce qu'elle allait devoir mentir à l'une de ses meilleures amies de sa vie d'avant. Mais au ton de sa voix, Brigitte ne lui avait pas donné le choix. Elle allait sûrement lui annoncer quelque chose de très excitant. L'adoption qu'ils attendaient tant, à tous les coups. Margot aurait bien aimé annoncer un événement de ce genre à une amie... Un bébé. Mais maintenant, Valérie s'assurait que cela ne soit pas possible. Chaque jour, distribution de pilule. Pour celles qui avaient opté pour le stérilet, comme Margot déjà avant de tomber ici, elle s'assurait qu'il était toujours bien en place. Une humiliation de plus dont Valérie se délectait ouvertement.
Avant de quitter ce lieu pour la journée, Margot fut appelée dans le bureau de Madame Solange.
-- Ce soir, lui dit-elle sans préambule, je lèverai ta période de repos. Attends-toi à ce que ce soit explosif! Beaucoup n'attendent que ça. Tu porteras donc ça.
Elle désigna, sur un coin de son bureau, un petit coffret que Margot saisit pour l'ouvrir. Ses traits tombèrent, son visage blêmit en voyant le contenu: deux pinces à tétons (légèrement rembourrées pour ne pas être trop douloureux) et un plug anal. Sur celui-ci, elle pouvait voir une lettre gravée: M. Madame Solange l'avait-elle fait faire pour elle?
-- Merci Madame Solange, dit-elle timidement en reposant le coffret sur le bureau.
-- Prends-le avec toi. Tu porteras le plug sur ta pause déjeuner pour t'habituer à marcher avec. Je ne voudrais pas que ton service s'en retrouve diminué. Et crois-moi... Je saurai si tu ne l'as pas fait.
-- Bien, Ma... Bien Madame Solange.
Margot pensait déjà à ce déjeuner avec Brigitte. Non seulement elle allait devoir lui mentir, mais en plus elle allait devoir faire en sorte qu'elle ne remarque rien. Que personne ne remarque rien.
-- Et aussi! Chose promise!
Avec un grand sourire, Madame Solange poussa vers elle un dossier rempli de papiers.
-- Les papiers du divorce. À ton avantage, cela va sans dire. Et crois-moi, ta lopette de mari signera sans faire d'histoire. Si son avocat ne fait pas de zèle, non seulement toute cette histoire passera pour un divorce parmi tant d'autres, mais en plus, tu devrais ne plus avoir besoin de travailler. S'il respecte les termes du contrat. Et tu peux être certaine que tant que tu seras sous mon aile, il les respectera, ajouta-t-elle avec un de ses sourires qui faisaient frissonner Margot.
La belle et jeune blonde n'était pas dupe. Elle savait qu'en la libérant de son mari, elle refermait encore ses griffes sur elle.
-- Prends-les avec toi, ce ne sont que des copies, si tu veux les lire. Enfin, si tu y comprends quelque chose, parce que tu sais, le jargon législatif... Ton futur ex-mari sera là ce soir. Apparemment, te voir dans la salle Latex l'a bien motivé et il devrait en arriver à la moitié de ce qu'il doit nous rembourser. Tu rentreras donc une heure plus tôt, pour qu'on en profite pour signer les papiers. Au travail, tu demanderas ton après-midi de demain. Toutes tes affaires encore chez lui seront rapatriées dans un de nos box, ici. Le temps que tu trouves un nouveau logement, bien sûr. Et si tu continues à être une bonne Esclave, la location du box sera gratuite. Tu m'as vraiment fait plaisir l'autre jour...
Margot était entre deux eaux. D'un côté, elle était pleine de gratitude pour cette femme qui allait faire de cette étape si pénible une simple formalité. D'un autre, elle sentait qu'elle glissait d'un statut d'esclave sexuelle à esclave tout court. Et le pire, dans tout ça, c'est qu'elle n'aurait su dire, sur l'instant, si elle en était effrayée ou heureuse.
-- Je vous remercie, Madame Solange. Vous...
Mais elle fut interrompue par un geste de la main de Madame Solange, déjà replongée dans ses papiers, qui lui intimait de vider les lieux. Elle se pressa pour ne pas arriver en retard au travail. Toute la matinée fut comme un rêve. Ou plutôt comme un film, vu de l'extérieur, sans se rendre compte que l'on est soi-même acteur de ce moment. Et pourtant, c'était bien elle qui souriait aux clientes, qui leur conseillait de quoi mettre leurs formes en valeur... Et qui fit la meilleure matinée de vente depuis un mois, toutes vendeuses confondues. Margot aimait son métier. Elle aimait et avait toujours aimé le contact avec les gens. Elle aimait que son travail serve à aider d'autres femmes à se sentir aussi femme qu'elle. Elle aimait aussi qu'elles se confient à elle. On dit qu'il est souvent plus facile de se confier à un inconnu. C'est d'autant plus vrai lorsqu'on laisse cette inconnue entrer dans la cabine d'essayage alors que l'on est en sous-vêtements. "Je vous ai trouvé ça! C'est dans votre budget, et vos jambes seront mises en valeur. Tenez, essayez-la avec ces talons. Je vous prête les miens, on doit faire à peu près la même pointure."
Alors que les portes allaient bientôt fermer pour la pause de midi, le retour à la réalité fut brutal. Margot vit Valérie entrer dans le magasin et se dirigea vers elle avec un grand sourire. Décontenancée, Margot joua le jeu de la cliente de dernière minute. Valérie choisit deux robes de soirée qu'elle alla essayer en cabine. Juste avant de s'y rendre, elle souffla à Margot:
-- Va chercher ton plug et rejoins-moi dans la cabine. Madame Solange veut s'assurer qu'il soit bien inséré.
Margot ne répondit rien. Elle baissa les yeux en signe de soumission et se dirigea vers l'arrière-boutique. Tremblant de peur, elle plongea les mains dans son sac et ouvrit le plus discrètement possible le coffret pour en sortir le plug, qu'elle coinça rapidement dans sa ceinture pour ne pas être remarquée.
Elle revint vers les cabines, vit qu'une nouvelle cliente était elle aussi arrivée et demanda à Valérie:
-- Tout se passe bien, Madame?
-- Je n'arrive pas à fermer la fermeture, vous pouvez m'aider?
Margot entra dans la cabine. Valérie n'avait même pas pris la peine d'essayer une des robes. D'un geste autoritaire du doigt, elle intima à Margot de se retourner et de lui donner le plug. Celle-ci s'exécuta. Elle défit les boutons de son pantalon et le baissa en se penchant légèrement en avant, pendant que Valérie imbibait le jouet de salive.
Elle serra les dents violemment pour ne pas gémir le temps de l'insertion. Valérie prenait tout son temps, tout en caressant les lèvres humides de sa fente. Lorsqu'il fut en place, Valérie reprit à voix assez forte pour être sûre d'être entendue des autres non loin:
-- Je ne sais pas... Il est bientôt midi, vous allez fermer. Je repasserai à l'ouverture pour me décider.
-- Bien Madame, répondit Margot du mieux qu'elle put.
Puis elle sortit. Le souffle court, l'anus en feu, le sexe trempé. Chaque pas lui donnait l'impression que le jouet allait tomber dans sa culotte. Lorsqu'elle s'arrêtait, elle sentait encore plus intensément la manière dont le plug la remplissait. Mais elle devait faire bonne figure, alors pour passer devant les collègues et aller récupérer ses affaires, elle prit une grande inspiration et se lança. Le dos légèrement raide, malgré ses jambes flageolantes, son visage cramoisi de honte, elle marcha presque normalement, sourit à ses collègues qui partaient déjà. Elle ne vit même pas Valérie repartir en ricanant, et passa dans l'arrière-boutique, prit sa veste et son sac et sortit le plus vite possible dans la rue. Pas de collègues. Tant mieux. Elle allait avoir tout le trajet pour s'habituer à cette présence en elle.
Les cent premiers mètres furent une torture. Tous les dix mètres, peut-être moins, elle faisait semblant de s'arrêter pour regarder une vitrine, son portable, ou même le ciel. Peu importait, tant qu'elle arrêtait de marcher, tant que le jouet en elle lui laissait une petite pause. Et malgré la gêne, malgré la honte, elle sentait son entre-jambe brûler, couler, elle sentait le plaisir.
Sachant que Brigitte serait en retard (c'était sa marque de fabrique) malgré qu'elle habite tout près de la brasserie, Margot décida finalement de ne pas prendre le bus. Madame Solange avait raison sur un point: il était hors de question que son service soit une catastrophe ce soir à cause de ce plug. Le kilomètre et demi qui la séparait de la brasserie fut une véritable torture. Sauf peut-être la fin. Sa culotte collait à ses lèvres, elle sentait sa cyprine couler et baissait régulièrement le regard pour vérifier qu'aucune tâche ne se formait. C'était une sensation étrange. Le plug la maintenait dans un état d'excitation élevé sans jamais risquer de jouir. Enfin... Peut-être qu'heureusement que la belle Géraldine s'était occupée d'elle la veille!
Brigitte lui fit coucou en se levant de la table lorsqu'elle entra dans la brasserie bondée. Elle lui fit la bise avec un entrain qui fit sourire Margot. Peut-être que ce moment allait lui faire du bien, finalement. Retrouver, juste l'espace d'un déjeuner, sa vie d'avant. Les fesses un peu plus remplies qu'avant, juste. Elle s'assit délicatement et sentit que ce moment allait être long. Elle déglutit difficilement et tenta au mieux de ne pas montrer sa gêne. Il lui fallut s'asseoir sur une seule fesse, l'autre à peine posée sur la chaise, la colonne vertébrale se tordant pour paraître être droite. La position était difficile, inconfortable, mais bien moins que de s'asseoir sur le plug.
Brigitte ne passa par quatre chemins:
-- Je suis enceinte, Margot! Je suis trop heureuse!
-- Enceinte? Mais... Je croyais...
-- Marc a finalement accepté de passer par un donneur!
-- Oh! Tu as eu une insémination? Comme...
Brigitte rougit et baissa de dix tons, en se penchant vers son amie pour être sûre de ne pas être entendue.
-- Plutôt une saillie, en fait. Il voulait choisir lui-même le donneur.
-- T'es en train de me dire qu'il t'a laissé coucher avec un mec qu'il a lui-même choisi, pour qu'il te mette en cloque à sa place?
-- Cinq fois, fit Brigitte avant d'exploser de rire.
Elle fut rapidement suivie par Margot. Brigitte et Marc avaient toujours eu ce petit grain de folie qui lui plaisait tant, qui faisait qu'ils étaient une véritable bouffée d'air frais dans ce milieu bourgeois officiellement coincé du cul. Officiellement, car il semblait, depuis quelques temps, que dans les coulisses, les bourgeois étaient moins catholiques qu'il n'y paraissait!
Margot eut le droit à tous les détails croustillants: Marc avait repéré un homme, qui plaisait physiquement à Brigitte. Ils l'avaient rencontré à trois reprises, soi-disant pour un projet en commun. Xavier (c'était ainsi qu'il s'appelait) était comptable. La première fois avait été un dîner d'affaire tout ce qu'il y avait de plus strict. Le courant était très bien passé. Alors Marc l'avait rappelé et lui avait parlé de leur véritable projet. Xavier avait mis un mois avant de les rappeler, mais il était d'accord d'en parler. Au deuxième rendez-vous, ils avaient tous posé leurs conditions. Il allait sans dire qu'une rémunération serait offerte au futur donneur. Largement de quoi concrétiser son projet de maison d'édition qu'il avait depuis son adolescence. Il n'aurait jamais à devenir expert-comptable, même s'il avait déjà entamé sa première année de stage pour le devenir. Et puis il pourrait retourner dans son sud natal. La distance qu'il mettrait alors entre eux allait à tout le monde. Jamais Xavier ne pourrait avoir aucun droit sur cet enfant qui serait celui de Brigitte et Marc. Ce dernier ne voulait pas être présent. Mais Brigitte raconta à Margot que finalement, il avait changé d'avis après la deuxième fois. La troisième et quatrième fois, il avait été présent. Il avait regardé sa femme se faire prendre par un autre. La cinquième, il avait même participé. Les yeux humides d'émotion, Brigitte dit même à son amie que pour elle, il n'y avait aucun doute: c'était cette cinquième fois qui avait marché.
Margot n'en revenait pas! Au point qu'elle en oubliait tout le reste, même le plug dans son fondement. Elle se surprit elle-même à se retrouver assise sur ses deux fesses sans ressentir de gêne, tellement elle était absorbée par l'histoire de Brigitte. La première fois, revenir à la maison après avoir couché avec un autre. Elle avait ressenti de la honte et avait l'impression de l'avoir trompé. Parce qu'elle avait joui. Il fallait dire que Xavier était un amant des plus attentifs qui avait très bien su mêler l'utile à l'agréable. Marc l'avait rassurée, lui avait même fait l'amour (quel homme, tout de même! se disait Margot). La troisième fois, il l'avait accompagnée un peu parce qu'il ne voulait pas qu'elle culpabilise encore. Il était resté dans la pièce d'à côté, mais n'avait pu s'empêcher de regarder finalement. La quatrième, il était assis près du lit tout du long, et Brigitte avait pu voir dans ses yeux et son corps son excitation. Et la dernière fois, c'est Xavier qui lui avait proposé de s'approcher. Ils avaient fait l'amour à trois.
-- Je me suis tapé deux mecs à la fois, lança, encore toute excitée, Brigitte à son amie. Et quand je dis à la fois, c'est pas une image, rajouta-t-elle en ricanant, malicieuse comme elle savait être.
Qu'elle avait de la chance, cette Brigitte. Non pas pour les deux gars en même temps. Sur ce terrain, Margot avait une certaine longueur d'avance depuis quelques jours. Mais elle avait de la chance de vivre ça de cette manière. Peut-être qu'un jour, Brigitte se ferait prendre en gang-bang, avec son mari qui regarde la scène... peut-être même derrière un miroir. Mais ce serait leur choix, et ils en reparleraient, s'en souviendraient avec plaisir, et non avec honte.
Brigitte, qui connaissait bien Margot, ne passa pas à côté de ce sourire qui retomba une seconde:
-- Ça va, toi, ma belle? lui demanda-t-elle en prenant sa main dans la sienne par-dessus la table.
-- Je vais divorcer, lui répondit Margot de but en blanc.
C'était la seule chose qu'elle avait trouvé à dire pour ne pas lui mentir sur toute la ligne.
-- Oh non... Et moi qui... Avec toutes mes histoires, là... Je suis désolée, Margot!
-- Non, Brigitte. Ne t'excuse pas d'être heureuse. Ne t'excuse jamais de l'être. Nicolas et moi, c'est fini. Simplement prononcer son nom me file la gerbe. Je préfère largement écouter tes histoires abracadabrantes de cul que de penser à lui.
Elle fut interrompue par un couple d'un certain âge (dans les soixante, soixante-cinq pour l'homme, peut-être cinquante-cinq pour la femme) qui passait près de la table. La femme avait laissé tomber son portefeuille, d'un rose pétant. Celui-ci lui avait cogné l'épaule avant de finir au sol, près de Margot. Cette dernière se tourna vers eux, s'attendant à l'entendre s'excuser, mais le couple restait la regarder, comme s'ils attendaient quelque chose d'elle. Le regard de la femme coula vers le portefeuille par terre. Elle attendait de Margot qu'elle le ramasse, ou bien?
-- Vous excusez pas, surtout! lança Brigitte qui tenait encore la main de Margot dans la sienne.
-- Votre... amie, répondit la femme avec un air de dédain, n'a qu'à apprendre à s'asseoir comme il faut, plutôt que de prendre la moitié du passage pour ses fesses mal entretenues.
Margot rougit. Elle aurait aimé se lever et lui faire comprendre, à cette pétasse mal baisée, le fond de sa pensée. Mais une douleur dans l'arrière-train l'en empêcha. Et Brigitte voulut s'en charger, mais un serveur se précipita sur le portefeuille et le tendit à la femme, s'interposant entre les deux couples pour diriger les plus anciens vers leur table habituelle. Brigitte continuait de pester contre cette salope, mais Margot ne dit rien. Elle savait qu'elle aurait dû ramasser le portefeuille. Ne serait-ce que dans le doute. S'il s'agissait d'un couple qui comptait parmi les invités de Madame Solange, elle allait le sentir passer.
Mais ce doute s'envola peu à peu. Elle avait beau jeter des coups d'œil vers le couple, ils semblaient l'avoir totalement oubliée. Et tant mieux, car elle avait bien d'autres chats à fouetter. Avant le café, Margot alla aux toilettes se soulager. Dans le petit espace assez bien isolé (pour des petits coins!), elle put lâcher quelques soupirs, ceux qu'elle retenait à chaque mouvement. Sa culotte était détrempée, la cyprine faisait des filets lorsqu'elle la baissait. Elle attrapa du papier pour la nettoyer un peu. C'était toujours ça de pris. Plus que 20 minutes et elle pourrait enfin le retirer. Le supplice allait bientôt prendre fin. Au moins, ce soir, elle n'aurait pas à faire semblant!
Lorsqu'elle sortit, un peu plus légère, de sa cabine, elle se crispa de tout son être. La dame était là. Et cela ne pouvait pas être un hasard. Accoudée aux lavabos, elle la fixait d'un air sévère. Margot ne put s'empêcher de remarquer qu'elle était tout de même très belle pour une femme de son âge. Et ce regard, encore malgré elle, ne la laissait pas indifférente. Son cœur se mit à battre à tout rompre dans sa poitrine. Margot devint écarlate et baissa les yeux, en se dirigeant vers un lavabo près de la dame. Cette dernière la laissa se laver les mains, tout en se plaçant derrière elle, son regard la déshabillant. Ou plutôt, l'inspectant.
Lorsqu'elle eut fini, la dame n'attendit plus un instant:
-- Retire tes vêtements.
-- Madame? s'enquit Margot avec un hoquet de surprise offusqué.
-- Toute nue, Esclave M.
Margot resta figée. Pas bien longtemps. Elle regardait cette femme et essayait de l'imaginer avec un masque. Elle se concentra sur le bas de son visage et aussitôt, une image l'assaillit. L'un des premiers jours de service, elle lui avait craché au visage et l'avait giflée. La douleur de cette claque se fit cette fois encore plus cinglante. À coup sûr, elle avait la marque de ses doigts sur la joue.
-- Tout de suite! s'exclama la dame agacée, tout en retenant sa voix.
Margot n'eut autre choix que de s'exécuter. Elle se pressa le plus possible. Si elle mettait trop de temps, Brigitte allait forcément venir voir ce qu'elle faisait. Elle retira son chemisier, son soutien-gorge, ses chaussures, son pantalon, ses chaussettes et sa culotte. Une fois nue, honteuse devant la dame, tremblante de peur que quelqu'un n'entre, les larmes au bord des yeux qui menaçaient de ruiner le peu de maquillage qu'elle mettait.
La dame attrapa ses tétons et tira dessus sans ménagement. Margot puisa dans le tréfonds de sa volonté pour ne pas crier, mais se tortilla pour tenter de se défaire de cette emprise. Puis elle lui désigna le cabinet d'où elle venait:
-- Va t'asseoir sur la lunette, jambes ouvertes, et attendant là... Ne t'avise pas de refermer la porte.
-- S'il vous plaît, Madame. Je suis désolée... Je vous promets que la prochaine fois, je ramasserai le portefeuille.
-- Trop tard.
La dame jeta les affaires de Margot dans la poubelle où l'on jetait le papier avec lequel on se séchait les mains, sauf sa culotte, qu'elle renifla.
-- C'est quoi qui t'excite comme ça? demanda-t-elle avec un ton de dégoût, mais continuait de renifler le tissu.
-- C'est... un plug, Madame, répondit Margot avec une toute petite voix qui se termina en sanglot.
Voilà, elle pleurait pour de bon. Parce qu'elle se rendait compte d'une chose. Elle ne pourrait pas être esclave la nuit et continuer de vivre comme si de rien n'était le jour. Elle était esclave à temps plein, et devait se comporter en tant que telle en toute circonstance. Si elle voulait voir ses amies, il faudrait que ce soit uniquement dans la sécurité de leur appartement. Dehors, elle était une proie. Et une proie sans défense aucune, une victime obligée d'être consentante.
-- Entraînement avant de servir avec ce soir? lança la dame avec une pointe d'ironie. On dirait que la période de repos est terminée. Tant mieux! Mon mari est tendu en ce moment, il va adorer.
-- Mais...
-- Mais quoi, Esclave M?
-- Mon amie qui m'attend... dit-elle en baissant les yeux.
-- Ne t'en occupe pas, elle te croit déjà partie. Urgence familiale. Enfin, j'imagine que c'est ce qu'on lui a dit. Peu importe. En tout cas, elle paraissait vexée. Mais tu as eu le tact de lui payer le repas! Ahah!
Puis elle sortit, laissant Margot là, cuisses ouvertes, assise sur une lunette de toilettes d'une brasserie. Elle sursauta et s'arrêta de pleurer en entendant la porte s'ouvrir. Une femme la regarda, interdite de la trouver ainsi. Elle devait avoir la trentaine, 35 ans tout au plus. Elle était habillée légèrement et avait de beaux yeux marron pétillants. Sûrement à cause du vin à table.
-- Heu... C'est un gage, c'est ça?
Margot hocha la tête en reniflant. La femme fit une moue pleine de compassion et attrapa quelques feuilles de papier avant de s'approcher d'elle. Tendrement, elle sécha ses larmes en lui souriant, et lui parlant d'une voix grave et douce:
-- Je ne sais pas ce que c'est ce jeu, mais j'avoue que je suis heureuse d'en être témoin. Vous ne devriez pas réagir comme ça. On va vous traiter de mauvaise perdante. Vous devriez rester là, fière, le dos droit, le regard haut. Mais dites donc, on dirait que ça vous excite quand même! Vous coulez sur la lunette. Vous devez rester là longtemps?
-- Je ne sais pas...
Margot se laissait faire par cette femme qu'elle trouvait aussi incongrue que le fait de trouver une femme nue dans les toilettes.
-- Si vous voulez, je peux attendre avec vous. Je resterai à côté, pour vous soutenir.
-- Merci Madame, fit simplement.
À peine eut-elle prononcé ces mots que la porte s'ouvrit à nouveau. La femme sursauta et gloussa:
-- Vous faites partie du gage?
Margot se sentit perdre toute contenance en voyant le mari de la dame arriver. Il regarda la jeune femme, puis Margot, d'un air interrogatif.
-- Un jeu? M est une esclave qui manque de respect aux gens.
-- Oh!
Margot aurait aimé pouvoir ouvrir la lunette et s'enfuir par les réseaux d'eau. Les larmes ne vinrent même plus. Elle ne faisait plus qu'une chose: se demander comment allait se terminer cette pause déjeuner. Elle le comprit assez rapidement, en voyant l'homme s'approcher tout en déboutonnant son pantalon.
-- Ce déjeuner devait être un moment de détente, et elle m'a stressé à peine arrivé. Elle va donc maintenant faire en sorte que je sois bien détendu.
-- Je... devrais peut-être vous laisser, alors, fit la jeune demoiselle commençant à être gênée.
-- Comme vous voulez, répondit simplement l'homme en entrant dans la cabine.
Il attrapa Margot par les cheveux et dirigea directement son visage vers son sexe encore tout mou. Pendant ce temps, la jeune s'enfermait dans le cabinet d'à côté pour les besoins qu'elle était venue satisfaire à la base. Margot, elle, ouvrit la bouche, obéissante. Elle attrapa le sexe et joua avec, sa langue caressant la verge qui se tendait petit à petit dans sa bouche. L'homme lui plaquait le visage contre son bas-ventre, ne lui laissant aucune possibilité de rejeter sa tête en arrière.
Bientôt, la queue de l'homme avait atteint sa taille et sa dureté maximale. Margot n'arrivait plus à respirer. Elle n'était pas assez longue pour s'enfoncer dans sa gorge, mais sa largeur lui étirait le coin des lèvres, alors qu'elle devait ouvrir grand la bouche. Enfin, il la repoussa en arrière et elle put prendre une bouffé d'air qui lui brûla les poumons. Les larmes revinrent, coulèrent sur ses joues.
-- Allez, dépêche-toi. Avant que quelqu'un ne remarque ce qui se passe ici et prévienne les patrons.
Un instant, Margot se vit au poste, ne pouvant expliquer pourquoi elle avait fait ça. La seule explication qu'elle pourrait donner, c'était qu'elle l'avait fait de sa propre initiative. Elle ne pourrait jamais supporter cette humiliation. Et elle était si mauvaise menteuse! Ils se douteraient forcément de quelque chose. Ou pire: ils profiteraient d'elle à leur tour!
Alors elle se mit à pomper, fit claquer cette large verge sur sa langue en levant des yeux humides sur lui. Puis à nouveau l'enfoncer dans sa bouche, jusqu'à la garde, tout en pressant ses bourses dans sa main, les doigts appuyant sur son périnée.
-- Regardez-moi ça! s'exclama l'homme en râlant de plaisir. Dès qu'elle voit une queue, elle ne se retient plus...
Il la reprit par les cheveux et commença à lui baiser la bouche sans ménagement. Margot ne pouvait plus retenir ses gargarismes. Elle s'accrocha aux cuisses de l'homme et subit, les larmes coulant de plus belles, la glotte en feu à force d'être cognée par ce gland turgescent implacable.
Sans comprendre ce qui se passait, la tête virevoltant par le manque d'air, elle reçut une épaisse décharge de foutre sur le visage et les cheveux. Une, deux, trois, quatre grosses giclées vinrent lui repeindre le visage. Les réflexes des soirées étaient là, et elle savait ce qu'elle devait faire: nettoyer son membre, avant de le ranger en le remerciant.
Elle lui sourit, même, pensant que son supplice était terminé. Mais c'était mal connaître ses tortionnaires.
-- Tu as le droit d'étaler ce que tu as sur le visage. Tu ne touches pas au reste. Tu ne nettoieras qu'une fois sortie.
Il n'attendit même pas sa réponse et passa la porte sans se retourner. Margot se retrouva seule, perdue, souillée. Elle se précipita sur la poubelle pour récupérer ses habits et s'enferma dans sa cabine pour se rhabiller. Ce n'est qu'une fois là qu'elle se rendit compte que la jeune femme était toujours à côté... et la garce était en train de se faire jouir! Ses bracelets cognaient les uns contre les autres et malgré qu'elle soit très discrète, les sons parvenaient jusqu'à Margot. Elle ouvrit sa porte en trombe et alla jusqu'aux lavabos. Là, elle s'appliqua à faire ce que l'homme avait dit, de façon à ce que ce soit le plus discret possible. Elle se recoiffa du mieux qu'elle put, se rendant compte qu'elle n'aurait jamais la possibilité de faire un shampoing avant de reprendre le travail. Elle se retourna, bien décidée à sortir de cette brasserie le plus vite possible, et tomba nez-à-nez avec la jeune et belle demoiselle. Elle avait le visage rouge et lui souriait. Elle était magnifique. Mais Margot n'était pas capable de l'apprécier à sa juste valeur. Elle voulut s'excuser mais celle-ci lui bloqua le passage et lui tendit un papier:
-- Appelle-moi le plus vite possible.
Margot resta interdite. La femme lui mit donc le papier dans la main et la laissa passer. Margot sortit de ces toilettes et se dirigea d'un pas pressé jusqu'à sa table pour récupérer ses affaires, payer la note, et s'en aller. Courir, fuir, se retrouver seule et crier, hurler, extérioriser cette rage de ne plus contrôler son destin. Et pourtant de sentir son corps réagir comme si elle le désirait.
Elle resta pourtant bloquée en voyant Brigitte attablée, l'attendant calmement. Elle lui avait menti, et pourtant, là, elle aurait préféré ne pas voir Brigitte. Celle-ci lui souriait.
-- Tu devineras jamais. Pendant que tu étais aux toilettes, la mégère est venue s'excuser. Elle a même insisté pour payer notre re... Mais Margot... C'est... C'est quoi, ça?
Brigitte regardait les cheveux de Margot. Celle-ci essaya de se cacher. Les yeux de Brigitte s'agrandir en comprenant ce qui s'était passé et pourquoi Margot avait mis tant de temps aux toilettes.
-- Je rêve... Tu te tapais son mec pendant qu'elle me faisait des excuses? Ben dis donc... Tu perds pas de temps pour te remettre de ton divorce, toi. Sérieux, tu pourrais au moins te...
-- Arrête, la coupa Margot. S'il te plaît, arrête. Je ne suis pas fière de ce que je viens de faire, mais oui. C'est comme ça. S'il te plaît, n'en parle à personne.
-- Qu'est-ce que tu me fais là, Margot? Tu peux juste pas retourner au boulot comme ça! Allez viens. On va passer par la maison et tu vas te laver un peu. Sérieux, t'est toute chelou, depuis quelques temps.
Elles partirent. Margot savait qu'elle venait de perdre une de ses meilleures amies. Elle se plaignait de l'odeur de foutre qui se dégageait d'elle. Elle n'arrêtait pas de lui demander ce qui se passait, et Margot ne savait quoi dire.
Une fois dans son appartement, elle fonça dans la salle de bain et s'enferma. Elle prit une douche complète, ayant comme un besoin impérieux de se décrasser. Elle ne put pas prendre le temps de penser, ni même d'apprécier l'eau chaude sur sa peau. Un shampoing, du savon partout, un séchage rapide, un coup de peigne et elle se rhabilla, toujours sans culotte, toujours avec ce plug dans le cul. Malgré tout, elle devait bien avouer qu'elle s'y était fait. Elle arrivait à marcher tout à fait normalement et n'y pensait presque plus, si ce n'était sa cyprine dégoulinante qui lui rappelait cette présence régulièrement, autant qu'un mouvement un peu trop brusque.
Elle sortit de la salle de bain et Brigitte l'attendait là, en face dans le couloir. Il était clair qu'elle ne la laisserait jamais partir de là sans une explication. Et cela vint tout seul, finalement:
-- J'ai un Maître...
-- Quoi?
-- Un Maître, qui m'oblige à faire des choses... de ce genre-là.
-- Ben merde...
Elle venait de sortir Brigitte de sa zone, elle avait dû imaginer plein de choses sauf ça, et elle s'en retrouvait sans voix. Margot en profita:
-- On en reparle une autre fois, promis, je dois vraiment filer!
-- Tu me promets de me rappeler dès ce soir! lui lança Brigitte alors que son amie se dirigeait à grands pas vers la porte d'entrée.
-- Occupée ce soir! Mais promis, je t'appellerai!
La rue. La libération. Elle n'avait plus qu'à attraper un bus et espérer être à l'heure au travail. Et ce fut juste. Elle arriva juste au moment où la patronne ouvrait la grille.
-- Excusez-moi, lui dit Margot, mais elle savait que cela allait.
Elle alla déposer ses affaires dans l'arrière-boutique et revint, prête à attaquer cet après-midi. Valérie l'attendait déjà, jetant un regard distrait sur les robes qu'elle avait fait semblant d'essayer le matin. Margot se redressa, et lui offrit une démarche des plus naturelles, elle réussit même à rouler un peu du cul, comme pour la narguer. Valérie lui sourit, visiblement ravie.
-- Ce repas avec ton amie s'est bien passé? lui demanda-t-elle après avoir retiré le jouet de ses fesses, dans la cabine.
-- Très bien, lui répondit Margot en baissant les yeux.
-- Madame Solange t'attend tôt, ce soir. Et si je peux te donner un conseil, sois vraiment tôt, et déjà prête pour la soirée, avant la signature des papiers.
-- Que je...?
-- Oui, ma belle. Elle ne te l'a pas dit, mais je sais que cela lui plaira. Prends ça comme un cadeau de ma part.
-- Merci Valérie.
Elle laissa Valérie dans la cabine, qui prit finalement les deux robes, et fit encore une belle vente pour Margot, qui resta sur une sorte de nuage jusqu'à revenir chez Madame Solange. Non pas un nuage heureux, tout cotonneux et rempli de bonnes intentions. Plutôt une sorte de nuage qui vous transporte au-delà du temps, où on ne sait plus si le temps s'étire ou s'il raccourcit. Lorsqu'elle ouvrit la porte de sa chambre, en tout cas, elle eut comme un réveil violent. Elle ne savait plus trop comment s'était passé l'après-midi, ni même comment elle était arrivée ici. Elle n'avait qu'un vague souvenir de la discussion avec sa patronne pour prendre sa demi-journée pour le lendemain. Mais avec els ventes qu'elle avait faites dans la journée, c'était passé comme une lettre à la Poste. Mais ce n'était même pas d'avoir pu oublier ce point et de se faire corriger qui la faisait avancer jambes tremblantes jusqu'au bureau de Madame Solange. Elle se dirigeait d'elle-même vers le moment où elle allait signer les papiers de son divorce, nue, les tétons écrasés dans des pinces, et un plug enfoncé entre ses fesses. Qu'était-elle en train de devenir? Qu'était-elle peut-être même déjà venue? Madame Solange la transformait peu à peu en esclave consentante, et le pire, dans tout ça, c'est qu'elle continuait de penser que Nicolas le méritait bien. Mais elle? Elle n'était plus rien. Du jour où ils étaient tombés sur Steph et Max à la sortie de ce restaurant, elle n'était plus rien.
-- Voilà la reine de la soirée! s'exclama Madame Solange lorsque Margot entra dans son bureau.
-- Bonsoir, Madame Solange.
-- Je vois que tu es pressée d'y être. Les pinces déjà en place. Et le plug?
-- Aussi, Madame Solange.
-- Bien! Je suppose que tu n'as pas eu le temps de te plonger dans ce dossier.
-- Non, Madame Solange, répondit Margot en baissant les yeux au sol, les mains croisées dans le dos. Je vous fais confiance.
-- Tu es surtout une petite maline! fit Madame Solange. Tu sais qu'il n'y a qu'un moyen de nuire à ta lopette, dans cette affaire, et c'est seulement en te faisant plaisir à toi! Mais tu l'as mérité! Monsieur et Madame de Villedieu m'ont appelé. J'utilise leur vrai nom, car il ne sera plus un secret pour toi. Tu connais déjà leur visage, apparemment. Je ne sais pas ce que tu leur as fait, mais ils te veulent absolument ce week-end pour leur garden party. Il va falloir que tu me racontes ça en détail, mais pour l'instant, puisque tu es dans cette tenue, nous allons accueillir ton futur ex-mari dans le salon.
Madame Solange la guida jusque dans la pièce désirée. Elle renvoya les deux hommes présents et s'assit sur un fauteuil.
-- Toi ici, à genoux, dit-elle en désignant le sol à sa droite. Et tu ne l'ouvres que si je t'en donne l'ordre.
-- Bien Madame Solange.
En passant devant la maquerelle pour rejoindre sa place, elle prit une fessée violente qui la fit sursauter et lâcher un cri de surprise.
-- Je ne t'en ai pas donné l'ordre, il me semble, Esclave M.
Margot baissa les yeux et prit place près de Madame Solange. Quelques minutes plus tard, on frappa à la porte. Nicolas fut accompagné jusqu'au fauteuil face à Madame Solange. Celle-ci n'y alla pas par quatre chemins:
-- Es-tu prêt à signer, Nicolas?
-- Je... Mon avocat dit que...
-- Ton avocat sait-il pourquoi tu divorces? Ton avocat sait-il que tu te tapes des prostituées dans le dos de ta femme et que tu t'amuses à les envoyer à l'hôpital? Sait-il que je sais où tu habites? Sait-il que je sais où habitent tes parents, proches ou lointains? Sait-il, même, que je sais où il habite et où habite sa famille?
Madame Solange toisa Nicolas de haut. Ce dernier semblait s'enfoncer dans le fauteuil. Puis, au bout d'un long silence, elle reprit:
-- Es-tu prêt à signer?
-- Oui... Je... Je voudrais juste avoir un moment en privé avec Margot, s'il vous plaît.
Madame Solange regarda Nicolas, intensément. Elle fit couler son regard vers Margot, à ses pieds. Margot la regarda à son tour. Elle aurait aimé lui dire que c'était bon, qu'elle pouvait gérer ça, qu'elle se ferait même un plaisir de le rabaisser. À chaque qu'elle le voyait devant cette femme, tellement ridicule, tellement petit, insignifiant, à chaque fois elle avait envie de le rouer de coups. Mais elle se tut. Madame Solange n'avait donné aucun ordre et elle n'allait pas s'amuser à lui désobéir.
-- Il semblerait qu'elle n'ait rien à te dire. Signe ces papiers. Esclave M, sers-nous un verre de champagne.
Margot hocha la tête avant de se lever. Nicolas commençait à gratter le papier, déposait ses initiales en bas de chaque page, alors qu'elle sortait une bouteille de champagne du frigo. Pof! Le liquide coulait doucement dans els verres, les bulles s'amoncelaient. Margot avait toujours aimé regarder ça, aimé sentir le champagne aussi, peut-être encore plus que de le boire. Elle posa les deux verres et la bouteille sur un plateau, puis déposa le tout sur la table basse où Nicolas terminait de signer les papiers. Elle déposa un verre devant Madame Solange, puis un autre du côté de Nicolas.
-- Pas pour lui! lança Madame Solange. Le deuxième verre est pour toi, M.
Margot devint écarlate. Elle jeta un regard désolé vers Nicolas, par réflexe. Ce simple échange visuel fit remonter sa rage contre lui. Elle attrapa le verre et regagna sa place à côté de Madame Solange. Elles trinquèrent alors ensemble:
-- À ta liberté, Esclave M! s'exclama Madame Solange. Dès qu'il m'aura remboursée, tu pourras enfin réellement choisir qui tu veux être. Toutes les femmes n'ont pas ce luxe.
Margot sourit à Madame Solange, légèrement pincée. Elle ne la croyait pas vraiment, mais le simple fait d'avoir prononcé ces paroles devant Nicolas la ravissait. Nicolas posa le dossier et se rassit, tendu comme jamais.
-- À ton tour, dit Madame Solange en prenant le dossier.
Elle le déposa sur le sol avec un crayon, obligeant Margot à signer les pages à quatre pattes, perpendiculaire à Madame Solange. Celle-ci ne se priva pas de caresser la croupe de son Esclave. Elle joua avec le plug, de façon à être sûre que Nicolas le voie, et Margot lâcha quelques gémissements qu'elle essayait pourtant de retenir.
-- Tu l'as jamais vue comme ça, hein, petit Nico? Regarde-la, ta femme. Regarde comme tu aurais pu t'amuser avec si tu l'avais vraiment aimée.
Ce disant, elle planta deux doigts dans la fente humide de Margot qui tendit sa croupe vers cette main intrusive. Elle dut interrompre sa séance de dédicaces et ferma les yeux, se mit à gémir sans retenue. Elle ne vit même pas Nicolas mettre sa main devant les yeux pour ne pas voir ça, pour ne plus voir ça. Madame Solange accéléra doucement ses mouvements, et Margot, après une journée si riche en émotions, en excitation, se mit à couiner aussitôt.
-- Regarde! s'exclama Madame Solange. Aurais-tu honte de ta femme?
Les larmes aux yeux, Nicolas retira sa main et regarda sa Margot se faire doigter comme une petite chienne devant lui. Si peu de temps auparavant encore, il n'aurait jamais osé l'imaginer comme ça, même avec lui. Elle aurait même sûrement refusé en bloc, en le traitant de cinglé, de dégénéré. Quoique... Après tout, qu'en savait-il exactement? Avait-il seulement une seule fois ouvert la porte à des jeux érotiques un peu plus épicés qu'essayer telle ou telle position?
Margot était maintenant la tête dans le dossier, la croupe relevée, tendue à son maximum. D'une main, Madame Solange continuait de s'occuper de son antre alors que de l'autre, elle jouait avec le plug. De temps à autre, elle claquait avec force la fesse de Margot: "Ne jouis pas maintenant, Esclave." Et Margot se crispait pour se contrôler, geignant de plus belle.
-- Je vais te faire un cadeau, petit Nicolas. Ce moment-là, peu de gens le voient, et tu seras le premier mari à voir ça. Elle est à point, prête à monter une marche.
Elle retira ses doigts de Margot qui sembla geindre de frustration. Madame Solange recula un peu son fauteuil et demanda à Margot de lui faire face, tout en présentant sa croupe à son mari qui n'en avait plus que le nom. Margot tremblait. Sûrement pas de peur, encore moins de froid. Margot tremblait parce qu'elle au bord de l'explosion et qu'elle la retenait. Elle croyait la retenir. En vérité, c'était Madame Solange qui la retenait elle-même. Cette dernière se pencha vers Margot, plaça son visage devant le sien, tout en précisant à Nicolas de ne pas perdre sa chatte des yeux.
Elle posa délicatement ses lèvres sur celles de Margot qui répondit avec fébrilité à ce baiser. Margot pouvait sentir son sexe couler le long de ses cuisses. Il y avait sûrement aussi un filet de cyprine qui narguait Nicolas. Puis son regard plongea dans celui de Madame Solange, qui lui souriait comme rarement.
-- Maintenant, Esclave M.
Et le nœud dans le ventre de Margot se défit. Elle fut terrassée par un orgasme aussi soudain que violent, inattendu, même. Elle était en train de jouir sans qu'on la touche à ce moment-là. Sa tête retomba alors qu'elle sentit une vague humide remonter le long de son vagin, où d'ailleurs. Une vague de plaisir qui jaillit d'entre ses cuisses et arrosa la table devant Nicolas qui n'en revenait pas. Margot ne cessait plus d'être assaillie de spasmes, mais Madame Solange ne la laissa pas se remettre complètement. Elle lui releva la tête et l'embrassa à nouveau.
-- Termine de signer le dossier et va te rafraîchir. Il te reste à peine trente minutes pour être en place avec les autres. Je t'avais dit que ce serait explosif, ce soir.
-- Bien, Madame Solange. Merci Madame Solange.
Margot termina de signer dans un silence de mort, puis sortit de la pièce, suivie par Madame Solange qui s'adressa à l'homme resté à la porte, de façon à ce que Margot l'entende:
-- Fais-lui nettoyer la cyprine de sa femme avec la langue et fous-le-moi dehors.
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