Chapitre 15-3 : compromissions - Acte III

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Le sexe
Hauteur de Vitrolles
Soirée et nuit du 25 janvier 1990


L’ambiance du diner, plombée au départ par un Marc peu loquace, s’était finalement un peu réchauffée grâce à Bagnol. Vêtue d’une robe simple, qui soulignait sa silhouette et faisait ressortir sa poitrine, la jeune femme s’était lancée avec passion dans la description des endroits à visiter dans la région.

Une fois le repas terminé, ils s’installèrent sur une petite terrasse fermée ou elle lui servit un excellent digestif à base de prunes.

Après un deuxième verre, Marc indiqua qu’il allait se coucher. Elle le guida vers sa chambre, située dans un mas au fond du jardin de la villa, et s’effaça contre le battant de l'entrée. Il dut la frôler pour passer. Un peu gêné, il se retourna pour la remercier.

Il ne put terminer sa phrase. La jeune femme avait refermé la porte derrière eux et fait tomber sa robe à ses pieds, restant vêtue d’un simple string en dentelle noire. Il bafouilla :

« Que faites-vous ? »

Elle s’avança, mutine, posa son doigt sur sa bouche, se pencha et l’embrassa. Restant interdit, Marc n’y répondit pas . Elle se redressa puis le fit reculer jusqu’à ce qu'il bascule sur le lit.

« Sophie… non… je ne peux pas. »

Sans tenir compte de ses protestations, elle déboutonna sa chemise puis écrasa sa poitrine contre son torse. Un désir fulgurant traversa tout son corps qui s’amplifia lorsqu’elle entreprit d’ouvrir son pantalon. Avec un gémissement, il fit basculer la jeune femme et se retrouva sur elle.

Le remords
Hauteur de Vitrolles
Matinée du 26 janvier 1990


Après une courte nuit, elle le réveilla avec un petit déjeuner au lit. Repas qu’elle agrémenta en descendant lentement raviver ses ardeurs avec sa bouche, avant qu’il ne lui rende la pareille.

Au moment de franchir le seuil, il ressentit une morsure à la poitrine. Il avait trompé Amandine ! Les traits tirés, il entra dans le séjour.

Antonin débuta : « Nous voulons participer aux bénéfices, il leva la main pour prévenir la réaction d’Ancel, votre groupe ne sera pas mêlé à cela. »

Ils tombèrent rapidement d’accord. Au travers d’une de leur société ayant des activités légales, ils seraient partie prenante dans certaines des opérations envisagées.

Dans le TGV, les pensées de Marc dérivèrent vers la nuit passée avec Sophie. Ils avaient fait l’amour plusieurs fois, avec passion. Il savait que c’était en grande partie dû à la pression du moment. Mais il avait trahi Amandine. Cela fit remonter les souvenirs de ce qu’il avait fait à Elsa. En allant aux toilettes, il n’aima pas l’ordure qui le dévisageait dans la glace.

La mafia
Périphérique parisien
20 février 1990


Leonardo conduisait, pilotait plutôt, sa Porsche sur le périphérique. À la sortie du conseil, Ancel lui avait demandé s’il pouvait le déposer à La Défense. Le quarantenaire s’était empressé d’accepter, ayant compris que l’objectif était d’avoir un entretien discret.

« Je vous écoute.

— Vous vouliez que notre future filiale italienne blanchisse des fonds.

— Et vous avez refusé, ce qui a d’ailleurs été très mal perçu.

— Et bien j’ai changé d’avis. »

L’italien lui jeta un rapide coup d’œil : « Pourquoi un tel revirement ?

— À votre avis ?

— Nous ne sommes pas là pour vous financer.

— C’est un deal gagnant – gagnant. Vous avez un nouveau canal pour blanchir votre cash. Je dispose des moyens pour soutenir mes ambitions. »

Leonardo déboita pour doubler une camionnette. Il se fit plaisir en réalisant une accélération fulgurante.

« Alors, rémunérez les dépôts que nous allons effectuer.

— Aucune banque ne rétribue les comptes à vue. Cela serait visible par tous. En revanche, je peux ne pas prendre de commission. »

Ancel venait de proposer de lui faire un cadeau de 2 % des sommes concernées.

Leonardo ralentit et se remit sur la voie de droite pour sortir du périphérique.

« D’accord. Nous injecterons deux cents millions cette année. »

Déposé au pied de La Défense, Marc prit un escalator pour arriver sur la dalle. En additionnant cet apport et les gains à venir de ses opérations avec les Marseillais, ils pourraient tenir quelques mois, repoussant d’autant les arbitrages qui tôt ou tard seraient nécessaires. Malgré le froid piquant, il traversa la dalle d’un pas alerte, ragaillardi. Il ne le savait pas encore, mais les bouleversements qui s’annonçaient en Europe allaient le pousser à changer une nouvelle fois de dimension.

Déposé au pied de La Défense, Marc prit un escalator pour arriver sur la dalle. En additionnant cet apport et les gains à venir de ses opérations avec les Marseillais, ils pourraient tenir quelques mois, repoussant d’autant les arbitrages qui tôt ou tard seraient nécessaires. Malgré le froid piquant, il traversa la dalle d’un pas alerte, ragaillardi. Il ne le savait pas encore, mais les bouleversements qui s’annonçaient en Europe allaient le pousser à changer une nouvelle fois de dimension.

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