6. Les retrouvailles

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L’arrière-salle est totalement vide, quand il arrive, à l’exception des goules qui sont prises entre crainte et gourmandise, en voyant le corps démantelé que traîne le vampire. Va-t-il le leur offrir ? Elles s’en lèchent déjà les babines, mais restent bien dans le fond de la salle. Derrière lui apparaît la nouvelle vampire, rajeunie de 20 ans, complètement nue, le sang dégoulinant de sa bouche sur son menton et ses seins fermes, accompagnée de la goule qui l’avait repérée et ramenée en ce lieu.

Le corps d’Amon se retrouve aux pieds des goules. Chacune de ses expirations forme une bulle de sang sur ses lèvres :

— Amusez-vous avec lui, mais gardez-le en vie, ou vous regretterez de ne pas être mortes pour de bon il y a bien longtemps.

Il ne reçoit qu’un sifflement mécontent en guise de réponse, mais elles se jettent sur le chasseur qui ne peut même plus exprimer quelque plainte que ce soit. Seul son regard montre sa terreur. Ces créatures savent aussi bien engloutir un corps humain en quelques secondes, que de le déguster sur plusieurs jours, de façon à ce que leur victime reste consciente jusqu’au dernier moment.

— Bienvenue parmi nous, dit enfin Manu à sa créa­tion en tournant le dos aux goules, alors que la musique reprend de plus belle dans le bar.

— C’était donc lui... souffle-t-elle.

— Oui... mais ne t’y trompe pas. Il m’a donné beau­coup de fil à retordre. Même moi, je ne le savais pas, mais un vampire millénaire guérit à une vitesse incroyable ! Ton sang y est peut-être pour beaucoup, aussi. Quoi qu’il en soit, il a eu beau m’enfoncer le visage dans la pierre, me percer de sa lame, et me briser de nombreux os... l’instant d’après, j’étais comme neuf ! Il a fini par perdre espoir, mais il était d’une puissance...

La sorcière vampirisée pose ses yeux verts sur le vam­pire, soufflée par ce qu’elle entend :

— Tu veux dire... que... en plus d’immortel, tu es invincible ?

— C’est à peu près ça, lui répond-il avec un sourire en coin, les yeux se mettant à briller de mille feux avant de s’éteindre. J’ai un concert à terminer... régale-toi encore un peu, si tu veux, et va chercher Haella... Il me tarde de la retrouver !

La rouquine lui sourit malicieusement, alors que le vampire retourne dans le bar, laissant la goule surveiller les autres, afin que ces ordres soient suivis à la lettre, au cas où les menaces n’auraient pas suffi.

Lorsqu’il revient dans la salle, où tout le monde danse et baise avec encore plus de rage après cet intermède qui a glacé les sangs, Manu a retrouvé sa tenue et monte sur scène. Le public devient complètement dingue, l’accla­mant à tout rompre. Celui-ci se dirige vers le micro, sous les sourires ébahis de ses amis sur scène, qui ne cachent pas le soulagement qu’ils ont de le retrouver dans le même état qu’en partant... et dans la même silhouette qu’ils ont toujours connue.

— J’ai soif ! hurle-t-il dans le micro avant de lancer un riff qui annonce le retour du pogo.

Après les caresses et les coups de reins contre reins, les coups de latte recommencent à pleuvoir. Julie se met à hurler derrière ses cymbales qu’elle maltraite avec joie. Les baiseurs sur scène se jettent dans la mêlée en riant comme des damnés, et ils sont loin d’être les plus manchots, hommes comme femmes.

Pendant un solo qui semble sans fin du vampire, une jeune demoiselle arrive par le côté de la scène. Les cheveux blonds en bataille, un cocard sur chaque œil et de nombreuses tuméfactions sur la peau, ainsi qu’un filet de sang coulant du coin de sa bouche, elle porte une pinte de cognac au vampire dans son plus simple appareil. Celui-ci s’arrête net, se moquant totalement de la musique, à cette vue. Il la prend dans un bras, la serrant contre lui, et prend la pinte de l’autre main. Alors qu’il descend une bonne moitié du breuvage en une seule gorgée, la fille défait la sangle de sa guitare qui tombe au sol avec un larsen de tous les diables. Sans perdre un instant, elle plonge sa main dans le pantalon de Manu, qui lui sourit de toutes ses dents. Il lit dans son regard qu’elle sait qu’elle va mourir... et que ça l’excite. Elle ouvre son pantalon et en sort sa queue qu’elle se met à masser avec ferveur, alors que le vampire lui lèche le sang séché sur le menton.

Comme si elle ne pesait pas plus qu’une plume, il l’attrape par les hanches et la soulève au-dessus de sa tête, face au public, tel un trophée. Alors que dans la mêlée se lèvent des acclamations pour la fille qui s’est dévouée, Manu lui fourre sa langue dans la rondelle déjà bien dilatée, la faisant dégouliner de cyprine et crier de plaisir en se massant les seins pourtant douloureux devant l’assistance. Elle ne tarde pas à jouir, une de ses mains descendue sur son clito qu’elle branle de toutes ses forces, pendant que la langue du vampire la baise par derrière. Son jet de cyprine, impressionnant, arrose le premier rang du public, qui hurle son plaisir.

À peine a-t-elle relevé la tête, le regard lointain, que Manu la laisse tomber le long de son ventre, pour qu’elle vienne s’empaler sauvagement et douloureusement sur son sexe durci. Un cri sauvage sort de la femme, mêlé de douleur et de plaisir. Les coups de reins que ne tarde pas Manu de lui asséner la projettent instantanément dans un autre monde. Déjà bien loin de celui des vivants, le vagin dilaté comme jamais, elle sent les canines du vampire percer la peau de son cou. Un dernier jet surgit de leurs sexes emboîtés. Une dernière jouissance. La meilleure. L’ultime. Et son corps sans vie, où se lit un sourire désormais éternel, tombe aux pieds du vampire qui dévoile une face sauvage, lèvres retroussées, sifflant vers la mêlée à ses pieds, pour les exciter encore.

Refermant son pantalon et rattachant sa guitare à son épaule, Manu, un large sourire aux lèvres, se dit que la soirée est presque parfaite. Il scrute le public, se promet­tant que pas un seul ne partira d’ici, ses amis compris. Sa victoire sur Amon, la nouvelle d’Haella vivante. Sa soif de sang semble proportionnelle à la joie qu’il ressent en ce moment. Il se remet à gratter ses cordes avec rage, haranguant le public de plus belle qui ne semble plus vraiment en mesure de suivre la cadence, pour la plupart. Ces humains... si faibles, si peu endurants...

Diminuant donc la rythmique, reprenant le chant, le vampire offre un moment de répit au public. Il voit Lou aux prises avec un petit groupe, près de la sortie, tentant de les empêcher de partir. D’abord, c’est son corps qu’elle met en avant. Sa peau rayée de traces blanchâtres reluit de sueur. Que ce soit les trois gars, ou la femme qui est avec eux, elle les attise, les tâtant autant qu’elle les incite à la tâter. Si le stratagème semble marcher un moment, le groupe se reprend et avance à petits pas vers la sortie. Ce sont alors les poings qui parlent. Et à ce jeu-là, elle n’est pas la plus faible. Habituée, elle commence par allonger d’un simple coup la blonde qui ne fait pas un pli. Et lorsque les trois autres, réalisant qu’elle l’a envoyée dans les vapes aussi facilement, s’apprêtent à se jeter sur elle pour lui faire sa fête, ils reculent soudainement. Leurs regards sont fixés sur l’extérieur, derrière la porte défoncée du bar. Leurs visages trahissent une terreur sans nom.

Sans que rien ne bouge, les trois gars volent dans le fond du bar, expulsés contre le mur. L’instant d’après, elle fait ses premiers pas en public, depuis plusieurs décennies. Magistrale. Manu entame un solo qui annonce l’arrivée de son âme-sœur. Ses cheveux noirs qui tombent sur ses épaules fines et pourtant si puissantes, ses lèvres généreuses et rougissantes, son regard profond et électrisant, elle se tient bien droite, face à la scène, face à son vampire. La poitrine comprimée dans une robe rouge vif, pleine de dentelles, laissant deviner chacune de ses formes sans rien en montrer, elle sourit en coin en regardant Manu se démener sur sa guitare pour elle. Le vampire la reconnaît, cette robe. C’était la même qu’elle portait lors de leur première rencontre, il y a maintenant plus de 300 ans. C’est ce soir-là qu’il l’avait sauvée des flammes et fait d’elle une vampire, alors que des centaines d’hommes s’apprêtaient à la brûler vive pour sorcellerie.

Malgré la musique qui bat son plein, il n’y a plus un mouvement dans la salle. Tous les regards font des va-et-vient entre les deux vampires. Et tous s’écartent pour la laisser passer, lorsqu’Haella se dirige vers la scène, son regard sombre plongé dans celui du guitariste. Sans même lever un pied, la magnifique vampire atterrit sur scène. Les yeux de Manu brillent de mille feux, à nouveau, et Haella semble y nager dans le bonheur. Bientôt, ils se font face, leurs corps se frôlant. Les doigts du vampire continuent de courir sur le manche de la guitare à une vitesse folle que les autres ont bien du mal à suivre, s’obligeant à ne marquer qu’un temps sur deux, pour ne pas faiblir. Mais le vampire n’y pense même pas. Leurs visages se frôlent, alors qu’ils se reniflent l’un l’autre, retenant leur envie de se jeter l’un sur l’autre. Le bar se remplit d’électricité, hérissant les poils des humains qui les observent.

Lorsqu’enfin, semblant s’être reconnus pour de bon, leurs bouches se collent l’une à l’autre dans un baiser sensuel où les langues dansent ensemble, il n’y a plus que Julie qui a tenu le rythme de Manu. Quand il lâche sa guitare des mains, elle hurle de joie. La salle entière la suit à gorge déployée dans une liesse collective dont la plupart ne connaissent l’origine, alors que le reste du groupe éclate de rire : Julie n’a pas vu le baiser des vampires... elle a juste crié de joie d’avoir réussi à suivre Manu jusqu’au bout !

Dans une liesse hystérique, les vampires s’évaporent à la vue des humains, pour réapparaître dans l’arrière-salle où les goules font ce qu’elles font de mieux : faire souffrir un homme. Haella se serre encore plus fort contre Manu, à la vue d’abord de celle qui était le fruit de son fruit, la sorcière, devenue vampire à son tour, puis d’Amon, bien que sa taille ait déjà réduit légèrement sous l’effet de l’appétit des goules.

Manu s’approche du cadavre pourtant encore en vie et les goules reculent. Il attrape l’homme par les cheveux et le soulève pour le montrer à Haella. Amon n’est plus qu’une masse sanguinolente, ses pieds et ses mains ont été grignotés, et grâce à la vertu de la salive des goules, ses plaies sont cicatrisées, de façon à ce qu’il ne se vide pas de son sang. Mais les blessures internes restent, et chaque respiration, bien que faible, fait gonfler une petite bulle de sang, qui éclate en centaines de petites gouttes.

Haella sourit en coin. Elle ne cache pas son excitation, autant devant l’état d’Amon – qui, n’ayant plus non plus de paupière ne peut que la regarder se délecter du résultat – que de celui de son vampire. Majestueux, som­bre, un sourire infernal aux lèvres, les yeux toujours aussi brillants, il avait changé... mais en plus maléfique, en plus puissant... en plus excitant. Manu renifle l’air et sourit de plus belle :

— Tu n’as pas changé, mon amour...

Traînant Amon, il vient le déposer aux pieds d’Haella, plaquant une main ferme sur l’entre-jambe de celle-ci qui frémit de tout son corps à ce contact.

— La vue du sang te fait toujours autant d’effet... lui souffle-t-il.

— Surtout quand c’est toi qui le fait couler...

Et au-dessus du regard d’Amon, les deux vampires s’embrassent sauvagement, leurs visages s’entrechoquent, leurs mains se mettent à courir sur le corps de l’autre, cherchant le moindre bout de peau. Leurs souffles s’accélèrent, alors que l’air s’électrise autour d’eux. Et sans même quitter les lèvres de sa vampire, Manu arrache la robe d’Haella d’une main, qui vient servir de couverture à Amon, muet mais pas aveugle.

En un rien de temps, les deux vampires se retrouvent nus au-dessus du chasseur. La queue de Manu, raide à souhait, puissante, prête à exploser, vient se lover dans la main d’Haella, qui se glisse à quatre pattes, les genoux sur le ventre mou du morceau de chair qu’est devenu Amon. Celui-ci crache un jet de sang qui éclabousse la cuisse charnue d’Haella. Mais elle ne s’en émeut pas, caressant le membre de Manu de ses deux mains, son souffle sur son gland.

— Tu m’as tant manqué, mon amour...

Sa langue se pose sur le dessous du gland du vampire, qui en soupire de bonheur. Elle l’enroule avec une sensualité qui ne laisse pas indifférentes les goules qui les regardent, et qui commencent à se caresser et s’embrasser mutuellement. Aspirant le bout de son sexe, Haella enfonce petit à petit le chibre de Manu dans sa bouche, faisant encore affluer le sang dans cette partie de son corps et palpiter ses veines pourtant déjà saillantes. Tout doucement, son visage vient s’enfoncer dans le bas-ventre du vampire, qui glisse ses mains dans ses longs cheveux noirs en râlant de plaisir.

Comme s’ils ne s’étaient jamais quittés, Manu vient frapper le fond de sa gorge avec amour. Si de l’extérieur, pour un simple humain, la violence des coups serait insupportable, Haella les reçoit avec délectation, mouillant de plus belle, sentant sa cyprine couler le long de ses cuisses pour terminer sur le corps sanguinolent du chasseur. N’ayant même pas besoin de reprendre son souffle, Manu lui baise la bouche avec force, projetant son bassin avec une rage qui n’a d’égal que l’amour qu’il lui porte. Aussi excitée que lui, elle le tient fermement par les fesses, gardant son sexe bandé au fond de la gorge autant qu’elle le peut.

Puis elle le repousse violemment, l’envoyant voler contre le mur. Riant à gorge déployée, son regard tombe sur le chasseur :

— Toi, je t’ai assez vu...

Elle plonge son visage dans ce qui fut, il y a encore quelques heures, une cuisse musclée et puissante. La seconde d’après, Amon est délivré de son supplice et elle relève la tête, le visage remplit de sang coagulé, jusque dans ses cheveux, les lèvres retroussées, toutes canines dehors, vers Manu en sifflant :

— Je t’aime, mon amour...

Celui-ci se rue sur elle, décollant les pieds du sol pour la prendre dans ses bras et la plaquer, debout, contre le mur opposé. Sa langue parcourt son visage, se délectant du sang du chasseur qu’il a abattu pour elle. D’un simple mouvement de reins, Haella s’empale sur le sexe de Manu, décollant à son tour du sol sans même devoir être portée. Ils restent un instant se regarder l’un l’autre, comme si, une fois leurs corps mêlés, c’était leurs âmes qu’ils mêlaient à présent.

Elle descend une main concupiscente au bas de son ventre et commence à branler son clitoris désormais bandé comme rarement, tout en ondulant dans les airs, caressant de ses chairs dégoulinantes un chibre dur comme la pierre, et brûlant comme l’enfer. Ses premiers gémissements résonnent dans la pièce, alors que les goules se sont jetées définitivement sur les restes du chasseur, sans pour autant avoir stoppé leurs ébats. Une odeur d’abattoir se mêle à celle du sexe, alors que la musique bat son plein dans les enceintes, comme si elle était calée sur les sons de plaisir des vampires.

Manu se mêle aux mouvements d’Haella. Leur ébat gagne en puissance alors qu’il ne reste déjà plus rien d’Amon. Les goules quittent la pièce pour aller se mêler à nouveau aux humains, en compagnie de la nouvelle vam­pire, leurs peaux blanches sanguinolentes. D’un simple coup d’œil vers la salle, Manu bloque toutes les sorties. La porte du bar reprend sa place sur ses gonds, chaque fenêtre et chaque porte de secours devient inutilisable. Et si quelques uns se demandent bien ce qu’il peut se passer, la plupart n’ont d’yeux que pour les ébats sur scène, qui ont repris de plus belle. Les hommes baisent tous les orifices des femmes, invitent certains à se joindre à eux, attrapent d’autres femmes jalouses de leur sort pour les défoncer à leur tour. La scène se remplit de foutre et de cyprine, mais les musiciens restent imperturbables, malgré les érections évidentes des hommes.

Seuls dans l’arrière-salle, Manu et Haella se livrent à une véritable lutte. Leurs corps se percutent avec une puissance inouïe. Chaque coup de reins asséné fait gicler le vagin d’Haella, qui hurle à présent d’un plaisir intense qui se transmet dans l’ensemble du bâtiment. La tirant par les cheveux, Manu l’oblige à se cambrer de façon obscène sur son membre, qui tabasse littéralement l’utérus de la vampire. La tête dans ses seins opulents, il râle avec elle, léchant et mordant jusqu’au sang. Chaque goutte qu’il reçoit semble lui redonner force et vigueur, défonçant sans pitié le sexe de son amour qui semble jouir continuel­lement depuis de nombreuses minutes maintenant.

À leurs pieds, c’est une véritable mare de cyprine qu’a déversée Haella. Les petites morsures de Manu, comme au bon vieux temps, la projettent à mille lieues du bar, dans un monde qui pourtant semble interdit aux vampires. Car il est presque impossible pour un vampire de prendre ce plaisir avec des humains. Il n’y a bien qu’entre eux qu’ils peuvent espérer l’atteindre, mais les relations entre vampires sont extrêmement rarement de ce genre, préférant la lutte à la baise, même si celle à laquelle ils se livrent est très ressemblante à un combat.

Attrapant son vampire à son tour par les cheveux, Haella lui relève la tête de ses seins, continuant à pousser son bassin violemment vers la garde de sa queue. Puis elle le repousse avec force. Elle semble un peu surprise quand Manu ne fait que reculer d’un pas ou deux. Mais loin de l’apeurer, la force décuplée de son amant éternel semble l’exciter au plus haut point. Voyant qu’elle n’aura pas le dessus par ce biais, ses gestes se font sensuels, félins. Manu, haletant d’excitation, un filet de sang au coin de la lèvre, la regarde avec avidité. Elle s’approche de lui, reprenant peu à peu ses esprits. Une main se pose sur son torse puissant, le caresse. Elle descend le long de ses flans alors qu’elle commence à tourner autour de lui, son regard semblant découvrir ce corps pour la première fois. Sa main tombe sur ses fesses musclées, qui frémissent à ce contact. Jouant avec lui, elle frôle son dos de ses té­tons dardés, alors que sa main se glisse entre ses jambes, massant son périnée avec ardeur, avant d’attraper ses couilles ballantes. Se plaquant encore plus contre lui, écrasant sa poitrine dans son dos, son autre main se saisit de son membre poisseux de cyprine. Elle se met à le branler avec vigueur, malaxant ses bourses fermement, et léchant son dos, entaillant d’abord sa peau pour en faire couler une petite goutte ou deux de sang.

Une explosion des sens l’envahit. Durant une seconde, elle connaît ce que c’est d’être un vampire millénaire, et sa tête lui en tourne, tellement toutes ses sensations s’en trouvent exacerbées. Le chasseur n’avait vraiment aucune chance. Se hissant sur la pointe des pieds pour lécher son oreille, elle lui murmure :

— Je veux ton foutre sur moi... Que tu marques ton territoire... Je suis de nouveau à toi, mon amour...

Dans le bar, les goules ont commencé leur festin. Les cris de ceux qui souhaitaient s’enfuir commencent à se faire entendre. La peur. Ce sentiment si cher aux créatures de la nuit.

Souriant en coin, Manu prend une longue respiration, s’enivrant de la peur qui règne enfin dans ce lieu, comme une délicieuse épice. Les mains d’Haella quittent son membre. Il est prêt. Prêt à jouir à nouveau, prêt à la prendre à nouveau sous son aile... pour l’éternité.

Lorsqu’il se retourne vers elle, Haella est allongée et lui sourit. Deux doigts plantés dans sa chatte, elle ondule de tout son corps, comme désarticulée, tout en massant ses seins de sa main libre. Manu se penche sur elle, se retrouvant à quatre pattes. Il respire l’odeur de son sexe, de sa peau, de son sang. Il écoute son cœur qui bat, après s’être repue à son réveil, bien avant de les rejoindre dans les Monts d’Arrée. Les couilles posées sur le pubis d’Haella dont la toison forme une ligne parfaite, il plonge son regard profondément dans celui de sa vampire, la pénétrant au plus profond de son âme. Haella jouit instantané­ment, secouée de violentes compulsions, les doigts lui déchi­rant presque la chatte. En chœur, Manu déverse son foutre sur elle. Son jet est puissant, abondant, brûlant et épais. Dans un hurlement de joie, la belle vampire reçoit le sperme de son amour sur son visage, ses cheveux, sa poitrine, son ventre.

À présent penché au-dessus d’elle, Manu lui sourit, lui soufflant au visage. Les deux vampires s’embrassent à pleine bouche, et comme à son habitude, Manu ne rechigne pas à avaler un peu de sa semence dans ce baiser endiablé qui marque la fin de leurs ébats.

Puis, dans un sourire ô combien malsain, Haella susurre à son amant :

— Allons à côté, j’ai grand soif...

— Qu’il n’en reste rien... lui répond Manu avec autant de perversion.

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