Mercredi 16 janvier 2019

Une minute de lecture

Prendre une décision et ne pas pouvoir la mettre en pratique directement, c'est frustrant. Et dans ma situation, éprouvant. Il va donc maintenant me falloir de la patience. Beaucoup de patience. Des tonnes et des tonnes de patience.

Mais je préfère ne pas trop me plaindre, même si je le fais bien un peu. Après tout, je ne suis pas encore si mal lotie que ça. Et encore une fois, peu importe l'implication ou les responsabilités de Gaston, c'est aussi à moi que je dois d'être dans cette situation.

J'aurais pu finir les études que j'avais reprises en 2012. J'aurais un diplôme de comptable et bien plus de facilité à trouver un travail. Mais j'ai choisi de sacrifier mes rêves et mes projets pour être présente pour lui et les siens.

J'aurais pu rester au pays avec mon travail, ma vie, mes amis. Mais, j'ai tout abandonné pour le suivre loin de tout sauf de son univers sous prétexte qu'il valait mieux que le mien.

J'aurais pu avoir de quoi déménager et le quitter dans l'instant. Mais j'ai volontairement fermé les yeux sur l'assèchement de mes économies pour satisfaire ses envies.

Dis comme ça, on pourrait croire que toute est de sa faute. Mais même si je lui ai sacrifié beaucoup de choses, c'est moi qui l'ai fait. Je ne peux pas et je ne veux pas non plus toujours tout lui reprocher. Au final, je me suis mise moi-même dans cette situation.

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